ИСТОРИЯ ЖУРНАЛИСТИКИ И КРИТИКИ
Gabriel Mardare Université «Vasile Alecsandri», Bacau, Roumanie
Guerre et Presse
Essai sur la gestion de l'information de masse en France au cours de la Première Guerre Mondiale
Première partie Culture de la Presse et (de la) Guerre
« La Guerre a ses raisons que la Raison ne comprend pas » Paraphrase d'une formule de Blaise PascalAvant-propos
La commémoration de « la Grande Guerre » a déjà commencé et il y a de fortes chances qu'elle dure autant que la période mentionnée : chaque événement fera l'objet d'événements médiatiques et d'analyses plus ou moins pointues, mobilisant historiens « civils » et militaires, classe politiques et « société civile », médias et « opinion publique » (1). L'information concernant cette première épreuve de l'humanité toute entière est si importante sous toutes les formes et supports, qu'il faudrait toute une armée pour l'organiser pour y distinguer « le grain et l'ivraie » (comme on le disait dans une parabole biblique) (2).
Mais qui dit « armée » dit Commandement, Etat-major, supérieur hiérarchique, uniforme et tout ce qui en découle. Aussi ma réflexion sera-t-elle en marge de cet effort organisé qu'est la guerre de la reconquête de la mémoire collective de la « Grande Guerre ». Comme je n'ai ni la position institutionnelle ni les moyens nécessaires à une exploration systématique, je dois assumer la condition du « free-lance », avec tous les risques que cela comporte mais aussi avec l'avantage de ne pas avoir à choisir un camp.
Mon terrain sera celui de la presse française et de son exploitation à des fins pédagogiques. Ma quête concernera la construction des dispositifs de communication susceptibles à devenir des armes à un moment donné. Le choix de la France est relativement simple à justifier :
C'est d'abord le pays qui - suite à la cuisante défaite de 1870 devant la Prusse - trouvait un intérêt symbolique dans la confrontation avec l'Allemagne, beaucoup plus important que la récupération de l'Alsace et de la Lorraine ;
C'est également le pays où les mouvements pacifistes se sont exprimés le plus ouvertement dans la presse et où, le jour même de la mobilisation générale, on assassina Jaurès ; or celui-ci fut, entre autres, le fondateur de l'Humanité, journal dont la réputation est un sujet de débats contradictoires (surtout à cause des prises de position contradictoires à la veille de la Seconde Guerre Mondiale ;
Enfin parce que l'assassin de Jaurès fut un militant de l'Action Française ; « un exalté », nous dit Marc Ferro dans son analyse, devenue classique, de la Grande Guerre (v. le chapitre « Guerre à la guerre » et spécialement sa clôture, 75-76 dans l'édition de 1990)(3) ; mais ce mouvement disposait d'un journal dont l'influence sur l'opinion est méconnue et qui s'opposait non seulement à la gauche ou au gouvernement en place, mais aussi à la République ; en effet, le conflit entre le royalisme déclaré et le loyalisme envers la Patrie pose de sérieux problèmes de gestion de la parole publique et surtout du discours susceptible de rester dans la mémoire nationale à travers les collections des journaux dans les archives. En effet, quand on écrit sur la guerre, on suit les événements mais on pense aussi à ce qui va rester des traces de sa plume dans l'Histoire.
1. Un laboratoire de la première guerre médiatique
a) La question « pourquoi s'occuper de la Première Guerre Mondiale ? » se pose, évidemment, si on veut éviter la logique perverse des commémorations (qui transforme en événement de parole - et d'images - ce qui doit en effet rappeler un fait mémorable). Elle est d'autant plus perti-
nente dans le contexte des images des pays qui y seront engagés frontalement, et ceci dès la fin du XIXe siècle : « La France est un pays belliqueux, l'Allemagne est un pays militariste » disait un certain Guglielmo Ferrero en 1898 (4). Aussi le problème de la presse-miroir se pose-t-il d'une façon plus aigue pour l'Hexagone (amputé à l'époque) que pour les autres pays et pour mieux cerner le problème, il faut voir ce qui s'y passait avant.
Il y a eu - depuis l'avènement des périodiques destinés à Monsieur Tout le Monde (5), c'est-à-dire, grosso-modo, depuis la seconde moitié du XIXe siècle), plusieurs conflits ayant fait l'objet des articles de journaux (nouvelles ou -comme l'on dirait en français contemporain - « news », communiqués, commentaires techniques ou polémiques). Sans compter un conflit local et lointain (la guerre de sécession des Etats-Unis, 1861-1865) ou la première confrontation armée importante entre Français et Allemands (qui n'a duré que quelques mois et n'a concerné que deux pays), il y aurait déjà un conflit susceptible d'éveiller l'intérêt de la presse : il s'agit de la Guerre de Crimée (1853-1856), qui fit déplacer dans les eaux de la Mer Noire des corps expéditionnaires des arbitres de la scène politique mondiale de l'époque (l'Angleterre et la France) et inaugura l'emploi militaire des technologies modernes de l'époque (6).
b) On peut dire sans hésiter que c'est également un conflit où l'information de/par la presse est une arme dont le destinataire premier est le public (d'abord celui du pays de résidence de la publication) mais dont la cible est - par ricochet, comme dans le jeu de billard - l'Ennemi. Comme il ne s'agit pas d'une menace proche (tout au moins par rapport eu territoire national), il faut que le contribuable (qui était également partie du corps électorat (7) soit convaincu du bien-fondé de la guerre qu'on y mène et accepte d'en payer le prix (en termes d'argent mais aussi de sang, même si - après coup - il y aura du travail à faire pour convaincre son public que l'ennemi a eu beaucoup plus de pertes) (8).
La mémoire publique accorde plus de crédit aux livres qu'aux journaux. On ne peut donc pas être surpris si, deux ans après la fin de la guerre, les éditeurs Dufour, Mulat et Boulanger font paraître à Paris l'ouvrage Histoire de la dernière guerre de Russie (1853-1856), « écrite au point de vue politique, stratégique et critique », et basée sur des « documents comparés français, anglais, russes, allemands et italiens » mais surtout (si l'on tient compte de la taille des lettres sur la page de
titre) « d'après la correspondance du colonel du Génie Guérin » (chef d'état-major du génie à l'armée d'Orient) et de « nombreux renseignements manuscrits ».
On y trouve mentionné dans le titre « un précis des progrès militaires de la puissance russe », ce qui relève moins de l'histoire que du discours visant à justifier des dépenses militaires. Les délais de fabrication d'un livre à l'époque d'une part, la mise en place du dispositif textuel (la simple compulsation de la masse de documents mentionnés implique un travail titanesque) jettent un doute sur la qualité de l'information. On peut envisager des risques de mésinformation présentés par Andréas Freund pour la presse dans son livre paru en 1991 et susceptibles de surgir grâce à plusieurs mécanismes de production du texte (9).
Si seul un historien impartial (10) peut déceler ce qui s'y retrouve dans le livre mentionné mais en ce qui concerne la langue de bois, on est comblés : tous les schémas de l'analyse géopolitique moderne s'y retrouvent, au point que certaines phrases semblent produites par des commentateurs d'aujourd'hui (9).
(A) « Telle qu'elle était pourtant, cette puissance, - après avoir vu plus que doubler sa population depuis soixante ans, s'être enrichie de ses plus belles provinces en moins d'un siècle et demi, au détriment de ses voisins, et avoir étendu son influence comme médiatrice presque partout où elle n'était pas conquérante, - montrait au monde un front si menaçant, ne fût-ce que par l'idée que l'on s'en faisait, qu'il était grand temps de lui apporter un sérieux obstacle » (pp. 41-42, je souligne).
(B) « /L'empereur Nicolas/ s'était trompé. L'opinion du monde civilisé, indignée de le voir troubler, par son ambition, la paix générale, menacer la sécurité des peuples et celle des intérêts de tous genres internationalement engagés, devait soutenir les gouvernements qui tireraient les premiers l'épée contre le colosse russe »/.../. Cette lutte, en apparence exclusivement relative à la Turquie, allait prendre, par l'idée parfaitement juste que la Russie, une fois à Constantinople, ne tarderait pas à dominer l'Europe entière et à peser sur elle de tout le poids de son despotisme et de son servage, le caractère d'une guerre du progrès contre la barbarie (pp. 42-43, je souligne).
(C) Les succès militaires des Russes : « faciles, sur des hordes indisciplinées plutôt que sur de véritables soldats, et sur des chefs incapables et dilapidateurs » (ibid., 55).
D) « /./L'empereur Nicolas lança un appel faisant appel à toutes les passions fanatiques de ses sujets et qui avait pour but de changer les querelles politiques en guerre de religion »/.../ Aux exagérations presque frénétiques du gouvernement russe, les puissances alliées opposèrent le raisonnement et une grande dignité de conduite, qui n'excluaient pas l'énergie des mesures (ibid., 62, je souligne).
c) Un historien des mensonges institutionnels
(11) pourrait y découvrir des techniques vérifiées depuis des millénaires. Pour asseoir leur statut symbolique, les Grecs n'avaient pas hésité à peindre les Perses « comme de furieux conquérants menés par le roi fou Xerxès, un tyran mégalomane ». Leur empire n'était qu'une « tyrannie orientale sans esprit ni pitié, ni fois, ni lois »
(12). Les Romains firent des Gaulois « des sauvages, massacreurs de prisonniers, traîtres à leurs serments » (13). Parler du danger du « servage » venant de la part de la Russie en Europe était un peu hypocrite au moment où l'esclavage venait d'être aboli dans les territoires contrôlés par les pays formant l'alliance (aux Etats-Unis, la volonté de Lincoln d'imposer l'abolition pour l'ensemble du territoire allait déclencher un peu plus tard une guerre civile). Quant à la croissance de la Russie en population et territoire, elle était à peine comparable à l'expansion des Américains, au détriment de populations sans défense. Il allait de soi que la présence anglaise et française sur d'autres continents était une mission civilisatrice, dans l'intérêt du « genre humain » (v. pour cette mission libératrice le Siècle du 22 janvier 1854, dont nous avons extrait un fragment pour les Annexes)
En ce qui me concerne, je ne parlerais pas de mensonge dans la mesure où je ne trouve - dans les fragments extraits dans les notes, que des schémas visant à émouvoir l'opinion internationale(14) au sens que cette expression pouvait avoir vers 18501860 - à savoir une élite intéressée par des livres comparables à celui publié par Dufour, Mulat et Boulanger et sensible aux échos dans la presse de ce genre de faits et qui voulait y voir son image.
Pour voir comment la presse entrait dans ce jeu des représentations symboliques, j'ai consulté le quotidien le Siècle. Paru en 1836, ce périodique a traversé les trois conflits armés qui ont marqué la France au cours de moins d'un siècle (guerre de Russie, guerre franco-prussienne et « La Grande Guerre) et accessible en ligne en collection complète. Or les commentaires de l'officier du Génie participant à ladite guerre semblent reproduire des thèses formulées par les observateurs du Times en janvier 1854, publiées le 22 du même mois en deuxième page par le quotidien français. En voici la photocopie obtenue grâce au site de la Bibliothèque Nationale Française (Annexe I).
Deux jours plus tard, on peut lire une correspondance de la capitale russe (datée 18 janvier) qui fait état de l'utilisation de la presse officielle pour conforter l'image du Tsar (ibid.). La caricature de « l'esprit public » de Russie n'est que trop
évidente. Une confrontation avec d'autres quotidiens de l'époque s'imposerait mais elle dépasse largement l'horizon de ma recherche, qui vise des structures et des séries factuelles
d) La « Guerre de Russie » (qui venait comme une revanche pour la défaite subie par la « Grande Armée ») se fait non seulement sur le front (dont les proportions sont modestes) mais aussi sur un autre champ de bataille, la pensée des individus appartenant aux nations combattantes et cela avec de fortes différences d'impact : le public cultivé de Russie (dont les proches des officiers combattant en Crimée) connaissait le français, tandis que le russe était ignoré des personnes instruites de France. Au niveau de l'Europe, l'avantage de la suprématie idiomatique était encore plus important.
Au-delà du spectacle de l'époque (dont les répliques furent remodelées à plusieurs reprises durant la « guerre froide » et après), on remarquera que soixante ans plus tard, au début de la « Grande Guerre », c'est un souverain occidental qui jouera le rôle de barbare et que les moyens qui seront mis à l'œuvre seront plus élaborés.
2. Les outils de l'exploration et les terrains minés de l'écriture de guerre
a) Pour accéder à l'information de l'époque et permettre au lecteur une confrontation des sources, je m'en tiendrai exclusivement aux sources accessibles en ligne. Cela pose certains problèmes d'ordre méthodologiques pour l'historien mais leur pertinence est moindre pour l'analyse des schémas de représentation. La Bibliothèque Nationale de France met à disposition de tout chercheur une importante collection des numéros des principaux quotidiens français, qui formera la base de mes enquêtes. Elle propose également un cadrage historico-discursif de chaque périodique, dont tout étranger doit tenir compte, afin d'éviter de s'enliser dans les conflits de représentation franco-français. Je préfère le reproduire sans aucun commentaire, la seule modification concernant la mise en page et la suppression des titres qui n'ont pas été actifs au cours de la « Grande Guerre » (15) (v. Annexe 3).
On remarquera tout de suite que si la Première Guerre Mondiale leur a permis d'asseoir leur statut pour l'esprit public français et européen, la Seconde allait être fatale pour bien des titres.
b) Il faudra également prendre en compte une composante de la presse française que les étran-
gers méconnaissent - les périodiques régionaux et locaux. C'est dans ce domaine-là que l'information le ligne fait défaut, ce qui met en difficulté tout chercheur n'ayant pas les moyens de consulter les collections départementales. En effet, ce que l'on peut avoir dans ces conditions, c'est un corpus « prédigéré » par des spécialistes qui, tout en faisant des efforts visant l'impartialité, ne sauraient éviter des préjugés (ceux de leurs parents, les repères de l'éducation morale ou civique). Cependant, une collection de journaux proposée par les archives du département de l'Allier (16) fut pour moi une première piste pour élargir la recherche au-delà du cercle de la Capitale.
c) C'est que la « République Une et Indivisible » - article de foi pour la conscience civique française - n'a pas été perçue de la même façon par l'ensemble de la population de l'Hexagone. Dans sa étude consacrée à la composition de l'image de la France (17), Alfred Fierro-Domenech ose aborder le problème de la diversité de la France en termes de « X racial » (quatre zones de peuplement bordées de deux marginales (18). La typologie des familles (abordée au XIXe siècle par un seul auteur, Le Play, reprise et développée par Emmanuel Todd) complique le jeu et brouille les cartes des représentations symboliques (19). L'impact des facteurs idiomatiques, des évolutions culturelles locales (notamment en ce qui concerne le rapport entre « élite » et « les autres »), de la religion et du politique rend infiniment complexe le contexte de la production du discours de/sur la guerre. C'est ce qui fera l'objet de nos futures explorations.
Dans le prochain numéro
II- La Patrie et son Armée - Histoires d'un amour capricieux
Notes et commentaires
(1) J'ai mis entre parenthèses les mots en rapport avec des notions à géométrie variable. Les besoins de la communication persuasive (que certains appellent « propagande » quand elle vient du camp adverse) ont fini par compromettre des mots et syntagmes dont l'acception première était honorable.
(2) Il ne faut pas voir, dans cette allusion, une profanation dans la mesure où le syntagme « guerre sainte » a pu circuler plusieurs fois au cours de l'histoire récente.
(3) Marc Ferro, La Grande Guerre 1914-1918, Editions Gallimard, 1969 et 1990. A part un remaniement du chapitre final, la seconde édition est fidèle à la première.
(4) Ferro, 34. Le personnage invoqué mériterait lui-même que l'on s'attarde sur sa vie et ses textes. V. sur un site bien côté (http://www.universalis.fr/encyclope-die/guglielmo-ferrero) mais également, avec plus de détails (même si la prudence s'y impose) http:wikipedia. org/wiki/Guglielmo_Ferrero.
(5) C'est-à-dire à un public qui n'était pas captif d'une organisation ou d'intérêts professionnels imposant l'information pour survivre. Au début, on ne pouvait pas encore parler de « communication de masse » : le taux d'alphabétisation et le prix des journaux rendaient peu probable une grande diffusion (Emmanuel Todd mettrait le premier facteur avec les « types de familles » et la confession).
(6) L'article de la Wikipédia résume très bien le caractère particulier de cette confrontation (la première « guerre moderne »), tout en reprenant le titre du livre d'Alain Gouttmann. Voir aussi ce fragment, tiré de la présentation de l'ouvrage paru en 2006 : « La guerre de Crimée est à la fois la première guerre industrielle et l'occasion d'une redistribution diplomatique en Méditerranée et en Orient. Le navire cuirassé et l'obus explosif changent l'échelle des pertes humaines comme les stratégies manœuvrières. » (http://astore.amazon.fr/his-toipourtou-21/detail/2262024502).
(7) La France venait de passer au suffrage universel en 1848 (Quéro Laurent, Voilliot Christophe, « Du suffrage censitaire au suffrage universel », Actes de la recherche en sciences sociales 5/ 2001 (no 140), p. 3440). Voir : www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2001-5-page-34.htm. Mais cela ne faisait, en fin de compte, que rendre plus importante la mission des publications visant « les gens du menu peuple ».
(8) Il y a quelque chose de scabreux dans les comparaisons des chiffres de morts dans le cas de l'article de Wikipedia, qui reprend des informations fournies par Figes et Gouttmann.
(9) Journalisme et mésinformation, Editions La Pensée sauvage, 365 pages. V. 223-287. Voici un raccourci des mécanismes analysés par Freund.
- La sous-information (occultation, langue de bois, traduction, bienséance)
- La sur-information (entraînant la confusion de par la masse des données, par la banalisation et le détail oiseux)
- La para-information (par les mécanismes du sen-sationnalisme et de la personnalisation)
- La pseudo-information (à travers l'obscurantisme et la publicité).
(10) Si ce n'est pas un non-sens, c'est une utopie.
(11) Pierre Miquel, Les mensonges de l'Histoire, les Editions Perrin, 2002, 392 pages.
(12) Miquel, 16.
(13) Ibid., 17. (17) Le pré carré - Géographie historique de la
(14) Ibid., 24, où l'auteur parle pourtant de mensonge. France, Editions Laffont, 1986, 320 pages.
(15) Cela n'exclut pas leur exploitation ultérieure (18) Fierro-Domenech, 140-146. pour des analyses ponctuelles. (19) Ibid., 147-152.
(16) http://archives.allier.fr/2168-la-censure-pen-dant-la-1ere-guerre-mondiale.htm
ANNEXE I
Gestion de l'image des combattants dans la presse française pendant la « Guerre de Russie » (connue généralement sous le nom de Guerre de Crimée. L'ennemi de l'époque allait devenir, un demi-siècle plus tard, un allié précieux dans le combat contre l'Allemagne de Guillaume II. Le massacre de 1905 ne comptait plus dans la balance symbolique.
v:
mm>
a A toutes las considérations qui militent eu faveur # arrangement diplomatique, l'empereur Nicolas oppose, di t le Time», 1
« One humeur hautaine, intraitable, exaltés peut-être par f enthousiasme religieux on par l'irascibilité héréditaire de sa iaraiife, fit stimulée par le fanatisme de son peuple, tan a tis me mêlé <i'un sauvage mépris pour les nations dont n ne peut comparer la puissance avec la sienne propre. L histoire offre à peine un plus frappant exemple des .JP1du pouvoir personnel non contrôlé par la voix hon-bto delà-vérïlô ; elle no présente guère non plus rien de pareil à ce fanatisme populaire que ne tempère point une libre communication avec Je monid L<c gouvernement russe s est. complètement mépris sur sa position en Europe, et e peuple russe s'imagine que le czar est tout-puissant a 1 extérieur, parce qu'il est absolu à l'intérieur. Les membres les plus sages de son conseil, qui ont maintenant-perdu tout crédit dans l'empire, sont les seuls qui connaissent l'état réel des choses. •
»L'opinion publique est fortement poussée dans une direction, et nulle contradiction suscitée à sa volonté passionnée no peut parvenir à l'oreille du souverain. Il est aonc impossible d'argumenter sur les effets que pourront vraisemblablement produire sur un pareil souverain tels ou tels motifs ordinaires do politique. Nous ne pouvons que compter sur la ferme résolution prise par l'Europe d employer 1 irrésistible force dont elle dispose pour mettre nn à un excès do violence si fatal aux plus chers intérêts da genre humain. »
"Position de l'Europe" au début de la guerre de Crimée exprimée par le "Times" et reprise par ie "Siècle"(no. 6600/1854/01/22, p. 2)
Voici oé qu'on écrit M Saint-Péteisbourg, "rier, h la Gazelle de Cologne: . ....
« Saint-Pétersbourg, 18 janvier.— Depuis l'entrée des" flottes combipées dans la mer Noire, l'esprit public semble plus irrité qu'auparavant. Nos feuilles russes :ïe Fils de la ¡Patrie, Wiestnek, les organes d«3, la courj contiennent №«s des articles en vers et en prose contre I ^France, ï'Ariglfi;-teiro etl'Ëtiropo mtière*. On y parie de (a sainlc KflS; du ézar croyant et sage, qui sortira victorieux de la h qu'il a engagée pour i'%lise orthodoxe.On appelle en lun-sie Antéchrist tout i;e qui ressemble S la civilisation de -l'Occident, tout ca qui conçoit le plus îéçùr doute sur ia toute-puissance de la Russie, tout ce qui veut s'opposer a l'exécution de ses plans gigantesques. Malgré tout cela, la conduite énergique des puissances occidental a cependant produit cet effet que l'on voudrait bten faire un. arrangement qui ne eofitat pas trop à l'amour-propro national. On demande seulement que la RuesIîj puisse s entendre avec la Porte-Ottomane sans médiateur. »
Image d'une opinion publique fanatisée, antioccideutale
Le "Siècle", no. 6605(1854/01/27)
Габриэль Мардаре Университет «Василе Александри», Бакэу, Румыния
ВОЙНА И ПРЕССА
Статья об управлении массовой информацией Франции во время Первой мировой войны
Часть I. Культура прессы и война
Война имеет свои резоны, недоступные здравому смыслу Парафраз афоризма Блеза Паскаля («доводы сердца недоступны рассудку»)
Предисловие
Празднование «Великой войны» уже началась, и вполне вероятно, что оно длится весь указанный период: каждое событие становится поводом для СМИ и анализируется более или менее остро, с участием историков «гражданских» и историков войны, политического класса и «гражданского общества», средств массовой информации и «общественного мнения» [1]. Информация, касающаяся этого первого испытания всего человечества так важна во всех формах и средствах массовой информации, что занимает целую армию людей, пытающихся отделить «зерна от плевел» (как говорится в библейской притче) [2].
Но кто произнес «армия», должен говорить и о командовании, генералах, иерархии подчинения и всего того, что за этим следует. Так мое мышление вновь оказывается в кулуарах тех организованных усилий, каковыми и является борьба за отвоевание коллективной памяти «Великой войны». Так как у меня нет ни специальной должности, ни организационных ресурсов, необходимых для систематического исследования, я оказываюсь в положении «фрилансера», принимая все риски этой позиции, но с важным преимуществом - мне не нужно выбирать лагерь.
Моей землей будет все, что можно извлечь из французской прессы и ее эксплуатации в педагогических целях. Мой поиск будет включать в себя строительство коммуникационных устройств, способных стать оружием в определенный момент. Выбор Франции относительно легко обосновать. Это, прежде всего, страна, которая - после разгрома 1870 Пруссией - имела знаковый интерес к конфронтации с Германией, гораздо более значимый, чем лишь возвращение Эльзаса и Лотарингии.
Это также страна, где движение за мир выражено наиболее открыто в прессе и где в день всеобщей мобилизации убит Жорес, который был, между прочим, основателем «Юманите» -газеты, чья репутация зиждилась на острых дебатах (особенно проявившихся накануне Второй мировой войны).
Наконец, потому, что убийца Жореса был боевиком Аксьон Франсез, «фанатиком», как показывает анализ Марка Ферро, ставшего классиком исследований мировой войны [3] (см. главу «Война как война» и особенно специальное заключение, с. 75-76 в редакции 1990 года). В газете влияние этого движения на общественное мнение игнорируется, но вопреки этому, оно оказывалось не только на левых или правительство, но и на Республику. В самом деле, конфликт между роялистами и провозглашенной верностью Отечеству создает серьезные проблемы управления публичными выступлениями и особенно речами, вероятно, оставшимися в народной памяти, о чем свидетельствуют газетные архивы. Действительно, когда мы пишем о войне, то не только следим за ходом событий, но и думаем о том, какой след в истории оставит наше перо.
1. Лаборатория первой информационной войны
а) Вопрос «Зачем вообще заниматься Первой мировой войной?», несомненно, возникает, если мы хотим избежать извращенной логики таких коммеморатов (которые превращаются в события речи - и образов - то, что необходимо помнить, является памятным). Это тем более актуально в контексте образов стран, которые с конца девятнадцатого века востребованы постоянно: «Франция воинственная страна, Германия милитаристская страна», - сказал
Гульельмо Ферреро в 1898 г. [4]. Также проблема прессы как зеркала действительности представляет собой более трудный путь для Гексагона (символ «шестиугольной Франции», ампутированной в то время), чем дл других стран, и, чтобы лучше понять проблему, мы должны увидеть, что произошло до того.
Там - с появлением периодических изданий для «человека мира» [5], то есть, грубо говоря, с середины девятнадцатого века, - множество конфликтов стали предметом газетных статей (новостей, или - как говорят у нас в французских современных СМИ - «ньюз», релизов, технических или полемических комментариев). Кроме местного и дальнего конфликта (войны за разделение США, 1861-1865) и первой крупной вооруженной конфронтации между французами и немцами (которая длилась всего несколько месяцев и не коснулась никаких других государств, кроме этих двух стран), тогда уже возник конфликт, по-видимому, достойный интереса прессы: это время Крымской войны (1853-1856), которая развернулась не только в водах Черного моря, но и в виде экспедиционного корпуса арбитров мировой политики той эпохи (Англия и Франция) и открыла военное использование современных технологий того времени [6].
б) Можно сказать без каких бы то ни было колебаний, что это в равной степени конфликт, где информация в прессе является оружием, направленным как на главного получателя на общественность (прежде всего, в стране публикации), но косвенно, рикошетом, как в бильярде - на врагов. Так как это не близкая угроза (по крайней мере, по отношению к территории страны), то важно, чтобы налогоплательщик (который также был частью электората [7]) был убежден в достоинствах войны, в том, что эту цену стоит платить (не только в денежном выражении, но и в цене жертв, хотя - в конце концов - важно также и убедить свою аудиторию, что противник понес намного большие потери) [8].
Коллективная память больше соответствует книгам, нежели прессе. Поэтому мы не удивимся, что через два года после окончания войны издатели Дюфуар, Мулат и Буланже в Париже опубликовал книгу «История последней российской войны (1853-1856)», «написанной с точки зрения политической, стратегической и критической», основанной «на сравнении документов французских, английских, русских, немецких и итальянских», но, что важнее (с
учетом размера букв на титульном листе), на свидетельствах полковника инженерии Герена (начальника штаба инженерии в Восточной армии) и «множестве рукописных источников».
В титуле есть также указание на «конкретные военные действия российской власти», что больше направлено не на историю выступления, а на оправдание военных расходов. Сроки выпуска книги, с одной стороны, говорят о необходимости создания текстового аппарата (даже простое перечислительное упоминание массы документов подразумевает титаническую работу), а с другой стороны, ставят под сомнение качество информации. Можно рассматривать риски дезинформации для прессы, представленные Андреасом Фройндом в его книге, изданной в 1991 году, которые могут возникнуть при таких механизмах производства текста [9].
Если только беспристрастный историк [10] проанализирует все, что там в книге хотя бы упоминается, то он обнаружит, что все модели современного геополитического анализа нашли там отражение, а некоторые предложения кажутся созданными сегодняшними комментаторами [9].
(A) «Как это было только и возможно, видя, что за последние шестьдесят лет население обогатило свои лучшие провинции вдвое более, чем за полтора предшествующих века, за счет своих соседей, и расширило свое влияние в качестве посредника почти всюду, не воюя, мы осознали, что они оказались такой серьезной угрозой миру, даже хотя бы одной только идеей, что потребовалось долгое время, чтобы организовать им серьезное препятствие» (стр. 41-42, курсив наш).
(B) «[император Николай] ошибался. Мнение цивилизованного мира, очевидно возмущенного его амбициями, создававшими угрозу всеобщему миру, безопасности народов и всевозможным интересам, было на стороне правительств, которые первыми подняли бы меч против колосса России /.../. Эта борьба, казалось бы, идущая исключительно против Турции, была связана с идеей, что и Россия примкнет к ней, как только Константинополь станет доминировать над всей Европой и влиять на нее всей тяжестью своего деспотизма, а война перерастет в войну прогресса против варварства» (там же, 42-43, курсив наш).
(C) военный успех россиян, «просто недисциплинированных орд, а не обученных солдат, и их вождей, ни к чему неспособных и развращенных» (там же, 55).
D) «/.../ император Николай кинул вызов, используя все фанатичные страсти своих подданных, чтобы перевести политические споры в русло религиозной войны» /.../ В почти безумных преувеличениях российского правительства союзные державы черпали аргументы для полного достоинства поведения, которое не исключает энергичных мер (там же, 62, курсив наш).
в) Историк, понимающий суть институциональной лжи [11], может обнаружить методы, апробированные в течение тысяч лет. Чтобы утвердить свое символическое значение, греки не стеснялись изображать персов «как яростных завоевателей во главе с безумным царем Ксерксом, страдающим манией величия тираном». Их империя была только «бессмысленной Восточной тиранией, лишенной милосердия, веры, законов» [12]. Римляне изображали галлов «дикарями, убийцами, заключенными, предателями клятвы» [13]. Говорить об опасности «крепостного права» со стороны России в Европе было немного лицемерно, когда рабство было только отменено в стране, контролирующей формирование альянса (в США, где решение Линкольна навязать отмену рабства всей стране, вспыхнет чуть позже гражданская война). Что касается роста российского населения и территории, то это было едва ли сопоставимо с расширением территорий американцев за счет беззащитного местного населения. Было очевидно, что присутствие англичан и французов на других континентах является цивилизаторской миссией в интересах «человечества» (см. по этой освободительной миссии публикацию в Century 22 января 1854 года, включено в Приложение к настоящей статье).
В моем случае, я бы не назвал это ложью в той степени, что я могу найти - во фрагментах, извлеченных в Приложении, представляющих схемы перемещения в международное общественное мнение [14] в том смысле, что этот термин мог значить в 1850-1860-х годах, -именно элита была заинтересована в сравнениях с опубликованными Дюфуаром, Мулатом и Буланже и чувствительными к эху в прессе такого рода фактами и хотела видеть их иллюстрированными в книгах.
Чтобы увидеть, как пресса репрезентирует эту игру символических представлений, я просмотрел ежедневную газету Сьекль («Век»). С первых выходов в 1836 году эта газета прошла через все три вооруженных конфликта, которые касались Франции в течение столетия (русская
война, Франко-прусская война и «Великая война»), и все эти материалы доступны в Интернете. Но замечания офицера инженерных войск, участвующего в этой войне, кажется, воспроизводят тезисы, сформулированные наблюдателями «Таймс» в январе 1854 года, опубликованные 22 числа того же месяца на второй странице французской газеты. В Приложении имеется копия, полученная через веб-сайт Национальной библиотеки Франции (Приложение I).
Двумя днями позже публикуется корреспонденция из российской столицы (от 18 января), которая относится к использованию государственных средств массовой информации, чтобы поддержать имидж царя (там же). Карикатура «общественного духа» России является слишком очевидной. Сравнение с другими современными газетами было бы кстати, но это выходит далеко за горизонт моего исследования, в котором речь идет о конкретных материалах и фактах.
г) «война в России» (которая стала местью за поражение от «Великой армии») не только на фронте (поскольку пропорции скромны), но и на другом поле боя - мысль человека, принадлежащего к воюющим нациям, обладающая сильными перепадами воздействия: образованные слои общественности в России (в том числе родственники офицеров, сражающихся в Крыму) знали французский язык, в то время как русский был абсолютно неизвестен образованным людьми Франции. На европейском уровне преимущество идиоматического господства было еще более важным.
За спектаклем эпохи (копии которого были реконструированы несколько раз во время «холодной войны» и после) стоит обратить внимание, что шестьдесят лет спустя, в начале «Великой войны» именно западник будет выступать в качестве варварского средства, более подготовленного к его миссии.
2. Инструменты разведки и минные поля пишущих о войне
а) Для доступа к информации об эпохе и сравнению источников я буду придерживаться исключительно доступных в Интернете источников информации. Это ставит вопрос о методологии для историка, но для избранного нами анализа это менее важно. Национальная библиотека Франции делает доступными для любого исследователя большую коллекцию
крупных французских ежедневных газет, материалы из которых и лягут в основу моего исследования. Библиотека также обеспечивает историческое и дискурсивное кадрирование каждого периодического издания, к чему любому иностранцу-исследователю следует быть внимательным, дабы не погрязнуть в спорах между франко-французами. Я предпочитаю воспроизводить текст без комментариев, единственное - это выделение заголовков, которые не были активной частью дискурса во время «Великой войны» [15] (см. Приложение 3).
Следует заметить сразу, что если Первая мировая война позволила установить свой статус для французского и европейского общественного мнения, во Второй мировой войне он оказался фатальным для большинства.
б) Важно будет также рассмотреть компонент французской прессы, обычно игнорируемый иностранными исследователями, - региональные и локальные периодические издания. Именно в этой области обнаруживается значимая информация, создающая трудности любому исследователю, который не может себе позволить обратиться к региональным коллекциям. В самом деле, то, что мы можем иметь в «магистральных исследованиях», «предварительно переваривается» специалистами, которые, прилагая при этом усилия быть беспристрастными, не могут избежать предвзятости (восходящей к их родителям, тонкостям нравственного и гражданского воспитания). Тем не менее, сборник статей, представленный в архивах Алье [16], был для меня главным способом расширить поиск за пределами круга столицы.
в) Это «Республика единая и неделимая» -символ веры для французского гражданского сознания - не воспринимался в таком значении всем населением Гексагона. В своем исследовании о культурных образах Франции [17] Альфред Фьерро-Доменек рискнул решить проблему разнообразия Франции с точки зрения «Х-расы» (четыре зоны расселения разграничены двумя пределами [18]. Типология семей (обсуждаемых в девятнадцатом веке одним автором, Ле Плэ, а затем развитой и разработанной Э. Тодд) усложняет игру и символические представления [19]. Влияние идиоматических факторов, культурных событий местной (особенно в отношении взаимосвязи между «элитой» и «другими»), религия и политика делают бесконечно сложный контекст производства военного дискурса. Это то, что станет предметом нашего будущего исследования.
Вторая часть статьи (в следующем номере журнала «Знак») - «Родина и армия - Истории капризной любви».
Замечания и комментарии
1. Я хотел указать на потребности убеждающей коммуникации (некоторые используют термин «пропаганда», когда речь идет о «другой» стороне), поскольку в конечном итоге сам этот термин, чье исходное значение было почетно, приобрело компрометирующий смысл.
2. Это не должно рассматриваться как намек, десакрализация до такой степени, как фраза «священная война», возникавшая многократно в новейшей истории.
3. Марк Ферро, Великая Война 1914-1918, Editions Gallimard, 1969 и 1990. Помимо некоторых изменений последней главы, второе издание идентично первому.
4. Ферро. С. 34. Изображение характера вызывается себя как один фокусируется на его жизни и его произведениях. См.: http://www. universalis.fr/encyclopedie/guglielmo- ferrero, в деталях (хотя к некоторым фактам стоит отнестись осторожно): http: wikipedia.org/wiki/ Guglielmo_Ferrero.
5. То есть, для аудитории, которая не была привязана к организации профессиональных интересов, требующих информации, чтобы выжить. Сначала мы не могли даже говорить о «массовой коммуникации»: уровень грамотности и цена газет делали это маловероятным, а распространение информации слишком диффузным (Эммануэль Тодд поставил на первое место «тип семей» и вероисповедание).
6. Статья в Википедии очень хорошо обобщает особый характер противостояния (первой «современной войны»), при сопоставлении с названием книги Алена Гутмана. См. также этот фрагмент, взятый из презентации книги, изданной в 2006 году: «Крымская война является первой промышленной войной и во время дипломатического перераспределения в Средиземноморье и на Востоке. Линкоры мгновенно изменили как масштаб человеческих потерь, так и стратегии маневренности. (http:// astore.amazon.fr/histoipourtou-21/detail/2262024502).
7. Во Франции всеобщее избирательное право введено в 1848 году (Керо Лоуренс, Ву-алиот Кристоф, «От избирательного права к всеобщему избирательному праву», Actes de la recherche en sciences sociales 5/ 2001 (no 140), p. 3440). См.: www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-
en-sciences-sociales-2001-5-page-34.htm. Но это не значит, в конце концов, что «люди из простого народа» становятся важнее в материалах газет.
8. Существует нечто неприличное в сравнении количества смертей в статье Википедии, которая содержит информацию, предоставленную Фиджес и Гуттманом.
9. Журналистика и дезинформация, Издательство La Pensée sauvage, 365 с. См. с. 223-287. Вот ярлыки - механизмы, проанализированные Фройндом.
- Суб-информация (затенение, сглаживание информации, перевод, приличие)
- Над-информация (что приводит к путанице в массе данных, коммодитизации и бессмысленной подробности)
- Пара-информация (механизмы сенсационности и персонализации)
ПРИЛОЖЕНИЕ I.
Управление образами противоборствующих сторон во французской прессе во время «русской войны» (как правило, известной как Крымской война). Объявленный врагом в свою эпоху превращался в героя пятьдесят лет спустя, ценным союзником в борьбе против Германии эпохи Вильгельма II. Резня 1905 года больше не учитывается в символическом балансе.
- Псевдо-информация (через мракобесие и рекламу).
10. Если это не бред, это утопия ...
11. Микель, Пьер. Ложь истории, Издания Перрен, 2002, 392 с.
12. Микель, 16.
13. Там же, 17.
14. Там же, 24, где автор говорит о еще лежат.
15. Это не исключает их последующее использование для конкретных разборов.
16. http://archives.allier.fr/2168-la-censure-pendant-la-1ere-guerre-mondiale.htm.
17. Задний двор - Историческая география Франции, Издания Лаффонта, 1986, 320 с.
18. Fierro-Domenech, 140-146.
19. Там же, 147-152.
" A toutes les considérations qui militent eu faveur ffee %f"fdiploma^tie' i'e^Pereur Nicolas op-
« line humour hautaine, intraitable, exaltée peut-êfre par i enthousiasme religieux ou par l'irascibiiilé héréditaire de sa famille. et stimulée par lé fanatisme de son peuple, ianatisme mêlé d'un sauvage mépris pour les nations dont M ne peut comparer la puissance avec la sienne propre L histoire offre à peina un plus frappant exemple des •i? a ? P°avoir Paonne! non contrôlé par la voix hoa-aeie delà-vérilo ; elle ne présente guère non plus rien de pareil à ce fanatisme populaire que ne tempère point une libre eomrminicatîon avec le inonde, be gouvernement russe s est complètement mépris sur sa position en Eura-P6»®; ¡0 peuple russe s'imagine que le czar est tout-puis-santa J extérieur, parce qu'il est absolu à l'intérieur. Les membres les plus sages de son conseil, qui ont mainte-liant-perdu tout crédit dans l'empire, sont les seuls qui connaissent l'état réel des choses. i
»L'opinion publique est fortement poussée dans me direction, et nulle contradiction suscitée à sa volonté passionnée ne peut parvenir à l'oreille du souverain. Il est clone impossible d'argumenter sur les effets que pourront vraisemblablement produire sur un pareil souverain tels ou tels motifs ordinaires do politique. Nous ne pouvons que compter snr la ferme résolution prise par l'Europe d employer 1 irrésistible forco dont elle disposa pour mettre Hn à un «eès de violence si fatal aux plus chers intérêts du genre humain: »
"Position de l'Europe" au début de la guerre de Crimée exprimée par ie "Times" et reprise par ie "Siècle"(no. 6600/1854/01/22, p. 2)
Voici cé qu'on écrit rie Samt-Péteisbourg; l8 levier, à1 la Gazette de Cologne :
a Saint-PétersbQïirg, 18 janvier.— Depuis l'entrée des." flottes combinées dans la merNoire, l'esprit public semble plus irrité qu'auparavant. Nos feuilles russes :1e Fils de la Patrie, Wïettnek, les organes dç la cour, contiennent tpus des articles, en vers et en prose contre la^Franee.l'Angl«-terre et l'Europe entière* On y parie, de la sainte Russie,
fezar croyant et sage, qui sortira victorieux des la lutte 'iia engagée pour i" liglise orthodoxe. On appelle en'.Russie Antéchrist tout (*> qui ressemble à la civilisation de -l'Occident, tout coqui conçoit lo plus léger doute, sur ¡a toute-puissance de la Russie, (oui ce qui veut s'opposer « l'exécution de ses plans gigantesques. Malgré tout cela, 1« conduite énergique des puissances occidontales a «epec-dant produit cet effet erue l'on voudrait bien faire un. arrangement qui ne coiltât pas trop à l'amotir-propre national.-On demande seulement que la Russie puisse s entendre avec la Porte-Ottomane sans médiateur. »
Image d'une opinion publique fanatisée, antioccidentale
Le "Siècle", ho. 6605(1854/01/27)
Приложение II.
Идентификация и репутация французских газет, ангажированных событиями Великой войны. Источник: http://gallica.bnf.fr/html/presse-et-revues/les-principaux-quotidiens
Fiche Gallica/BNF Листы в Галлика / БНФ
Publication disponible de 1906 à 1944. Fondé par Charles Maurras et Léon Daudet, le journal s'affirme rapidement comme le fleuron de la presse nationaliste et anti-républicaine. Son ton provocateur asseoit son succès. Violemment antisémite et antimaçonnique, il fédère l'ensemble de la droite conservatrice jusqu'en 1926, date à laquelle il est mis à l'index par le pape. Le soutien qu'il apporte à Vichy lui vaut d'être interdit en 1944. Выпуски газеты доступны с 1906 по 1944 годы. Основана Чарльзом Морраса и Леоном Доде, газета быстро становится флагманом националистической прессы и анти-республикан-цев. Ее вызывающий тон имел успех. Будучи антисемитской и анти-масонской, газета объединяет все консервативные силы вплоть до 1926 года, когда она оказалась в черном списке папы. Поддержка газеты Виши привела к ее запрету в 1944 году.
Publication disponible de 1897 à 1916 Fondé par Ernest Vaughan en 1897, cet organe républicain de tendance socialiste est d'abord animé par Clemenceau. Son départ en 1906 réduit l'audience du journal qui disparaît en 1914. Выпуски газеты доступны с 1897 по 1916 годы. Основана в 1897 году Эрнестом Воганом, представителем Республиканского движения социалистов, в основном за счет Клемансо. Его уход в 1906 году приводит к уменьшению аудитории газеты и ее исчезновению в 1914 году.
Publication disponible de 1880 à 1944 Mensuel fondé en 1880 par les Assomptionnistes, quotidien dès 1883, La Croix adopte le style et le contenu de la presse populaire. Titre conservateur, le journal est anti-dreyfusard mais aussi antisémite puis modère peu à peu ses positions. Réfugié en zone Sud, le titre refuse de se saborder. Выпуски газеты доступны с 1880 по 1944 годы. Ежемесячник основан в 1880 году Assomptionnistes, с 1883 года - ежедневная газета. La Croix принимает стиль и содержание массовой прессы. Консервативная, она становится антисемитской во время дела Дрейфуса, но затем постепенно умеряет свои позиции. Не попав в южную зону, издание закрывается.
Publication disponible de 1884 à 1938 Lancé par Valentin Simond en 1884, il tarde à rencontrer le succès malgré un contenu varié traité de façon légère. Le journal mène une campagne antidreyfusarde : son contenu perd rapidement tout caractère grivois pour exprimer les idées de la droite nationaliste et conservatrice tout en faisant la part belle à l'actualité littéraire et artistique. Fortement patriote, le journal soutient Clemenceau durant la Conférence de paix de Versailles. En 1940, le titre se replie en zone Sud avant de se saborder en 1942. Выпуски газеты доступны с 1884 по 1938 годы. Созданная в 1884 году Валентином Симондом, газета развивалась слишком медленно, чтобы быть успешной, несмотря на разнообразие содержания. В газете проводятся кампании по борьбе с Дрейфусом, но газета быстро теряет свой дерзкий характер, чтобы выразить идеи националистов и консервативных правых, в то время как в центре внимания оказывается текущая литературная и художественная действительность. Будучи высоко патриотическим изданием, газета утверждает принципы Клемансо, провозглашенные во время мирной конференции в Версале. В 1940 году издание попадает в южную зону, закрыто в 1942 году.
Publication disponible de 1826 à 1840 et de 1854 à 1942 Apparu en 1826, Le Figaro renaît en 1854 avec Hippolyte de Villemessant. Le journal se caractérise par ses reportages en France et à l'étranger qui lui assure le succès. Conservateur, le journal prend position contre Dreyfus. Il bénéficie de la collaboration de nombreuses personnalités du monde des lettres. Le journal cesse de paraître en 1942 à la suite de l'occupation allemande de la zone Sud. Выпуски газеты доступны с 1826 по 1840 и с 1854 по 1942 годы. Появившись впервые в 1826 году, Le Figaro был возрожден в 1854 году Ипполитом Вийме-саном. Газета отличается своими репортажами во Франции и за рубежом, что обеспечивает ей успех. Консервативная газета занимает позицию против Дрейфуса. Она получает доход от подписки по всему миру. Газета перестала выходить в 1942 году после немецкой оккупации южной зоны.
Publication disponible de 1868 à 1929 Créé en 1868 par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène, le titre est repris en 1882 par le monarchiste Arthur Meyer. Il devient alors un journal mondain influent parmi la noblesse et la haute bourgeoise. Boulangiste et antidreyfusard, le titre voit son influence s'amoindrir malgré quelques nouveautés comme une chronique sur le cinéma. Il disparaît en 1929, un an après son rachat par François Coty. Выпуски газеты доступны с 1868 по 1929 годы. Создана в 1868 году Эдмондом Тарбе Сабло-ном и Анри де Пене, название было утверждено в 1882 году монархистом Артуром Мейером. Газета стала влиятельным органом светской знати и богатой буржуазии. Стоя на позициях анти-дрейфусизма и буланжизма, газета теряет свое влияние, несмотря на некоторые нововведения, например, хронику кинематографа. Газета исчезла в 1929 году, через год после ее приобретения Франсуа Коти.
Publication disponible de 1904 à 1939 et 1944 Fondé par le socialiste Jean Jaurès en décembre 1904, L'Humanité soutient les revendications ouvrières, marque son hostilité face à l'engagement français au Maroc et affiche son pacifisme. Après la mort de Jaurès, il soutient cependant le gouvernement de guerre. En 1920, à l'issue du Congrès de Tours, le journal rompt avec le réformisme pour rejoindre le communisme révolutionnaire. Le 26 août 1939, le journal est saisi. Выпуски газеты доступны с 1904 по 1939 и 1944 год. Основанная социалистом Жаном Жоресом в декабре 1904 г., «Юманите» поддерживает требования рабочих, демонстрирует враждебность по отношению к французскому присутствию в Марокко и ратует за пацифизм. После смерти Жореса поддерживает воюющее правительство. В 1920 году, после Конгресс де Тур, газета порывает с реформизмом, чтобы присоединиться к революционной коммунистической идее. 26 августа 1939 года газета прекратила свое существование.
Publication disponible de 1880 à 1943 sauf 1910 Lancé en 1880, le journal suit les évolutions politiques de son directeur, Henri Rochefort. Successivement socialiste, boulangiste et nationaliste, le journal est anti-dreyfusard. Passé progressivement sous la direction de Léon Bailby, il maintient sa position jusqu'en 1930 avant de décliner puis de se saborder en 1940. Выпуски газеты доступны с 1880 по 1943, кроме 1910 года. Появившаяся в 1880 году, газета следует эволюции политических взглядов своего директора, Анри Рошфора. Это последовательно социалистическое, националистическое, буланжист-ское и анти-дрейфусское издание. Постепенно под руководством Леона Байлби газета теряет свои позиции, прекращает существование в 1940 году.
Publication disponible de 1814 à 1944 Fondé en 1789 par l'imprimeur Baudouin, le journal rend compte des débats de l'Assemblée nationale. Racheté par les frères Bertin en 1799, il devient ensuite Journal de l'Empire puis retrouve son nom. La qualité de la rédaction et la diversité des thèmes traités, de la politique à la littérature, font de ce titre conservateur une référence. Réfugié à Clermont-Ferrand, il cesse de paraître en 1944. Выпуски газеты доступны с 1814 по 1944 год Основанная в 1789 году Бодуэном, газета публикует сообщения о заседаниях Национального Собрания. Купленная братьями Бертэн в 1799 году, становится газетой Империи, оправдывая свое название. Качество публикаций и разнообразие тем - от политики до литературы - сделали это консервативное издание подлинным эталоном. Переместившись во время оккупации в Клермон-Ферран, газета перестала выходить в 1944 году.
Publication disponible de 1880 à 1914, 1916, 1918 à 1931 et de 1939 à 1940 Fondé en 1880 par Georges Clemenceau et Camille Pelletan, le journal sert de tribune aux idées de ses créateurs. Il est ainsi hostile à Gambetta et anticolonialiste. S'il ne déclenche pas de grandes campagnes, les polémiques qu'il suscite sont quotidiennes ce qui lui vaut une grande influence malgré un tirage limité. Выпуски газеты доступны с 1880 по 1914, 1916, 1918-1931 и 1939-1940 годы. Основанная в 1880 году Жоржем Клемансо и Камилем Пеллетаном, газета представляет собой трибуну для идей ее создателей. Они враждебно относятся к Гамбетте и антиколониалистам. Хотя и не вызывая крупных скандалов, газета ежедневно поднимает важные споры, что дает известность несмотря на ограниченный тираж.
Publication disponible de 1877 à 1928 Journal radical fondé en 1877 par Eugène Mayer, La Lanterne rencontre le succès grâce à ces campagnes de presse sensationnelle et soutient Boulanger. Racheté en 1895, le journal est successivement dirigé par Aristide Briand, Millerand et Viviani. Fortement anticlérical, le journal voit son influence s'éroder dans l'Entre-deux-guerres. Выпуски газеты доступны с 1877 по 1928 годы. Радикальная газета, основанная в 1877 году Евгением Майером, La Lanterne обрела успех в освещении сенсационных кампаний и поддерживала Буланже. Купленная в 1895 году, газета последовательно выпускалась Аристидом Брианом, Мильераном и Вивиани. Однозначно антиклерикальная, газета теряет свое влияние в межвоенный период.
Publication disponible de 1882 à 1944 Lancé en 1884 par Sam Chamberlain, il devient sous la direction de Maurice Bunau-Varilla, rencontre un vif succès grâce à son ton accrocheur et original. Nationaliste et antiparlementaire, il mène de grandes campagnes contre les « affaires », grâce à un ton accrocheur et à de grandes campagnes autour des «affaires». Proche de l'extrême-droite, Le Matin se rallie à l'occupant en 1940 et disparaît à la Libération. Выпуски газеты доступны с 1882 по 1944 Созданная в 1884 году Сэмом Чемберленом, это издание под руководством Мориса Буно-Варилла пользуется большим успехом благодаря своей запоминающейся и оригинальной тональности. Националистическая и анти-пар-ламентская, она организует крупные кампании против и вокруг «бизнеса». Позиционируясь как крайнее правое, Le Matin солидаризуется с оккупантами в 1940 году и исчезает при Освобождения.
Publication disponible de 1863 à 1944 Lancé par Moïse Millaud en 1863, le titre remporte un rapide succès grâce à son coût modique et son petit format. Plus que sur l'analyse de la vie politique, le journal mise sur le fait divers traité de manière sensationnelle. Son supplément hebdomadaire renforce sa popularité par l'emploi de couvertures illustrées. En 1937, il devient l'organe du Parti social français. Replié à Clermont-Ferrand en 1940, il est supprimé en 1944. Выпуски газеты доступны с 1863 по 1944 год. Выпущенная впервые Моисеем Милло в 1863 году, завоевала быстрый успех из-за скромной цены и небольшого размера. Более специализируясь на политике, газета избегает сенсацио-низма. Ее еженедельное приложение повышает популярность за счет использования иллюстрированных обложек. В 1937 году стала официальным органом французской Социалистической партии. Оказавшись в Клермон-Ферране в 1940, газета прекратила свое существование в 1944 году.
Créé en 1884 pour concurrencer L'Illustration, le supplément du dimanche du Petit Journal fait la part belle aux faits divers, aux têtes couronnées et aux scandales qui font la Une. Deux illustrations pleine page en couleur ouvrent et ferment chaque numéro. Toutefois, le titre ne rencontre pas le succès espéré. En 1920, il reste pourtant le seul supplément du Petit Journal et change de nom pour devenir Le Petit Journal illustré. Созданное в 1884 году, чтобы конкурировать с L 'Illustration, воскресное приложение к Petit Journal предоставляет прекрасную подборку различных фактов и скандалов королевской семьи. Две иллюстрации на всю страницу в цвете открывают и закрывают каждый выпуск. Тем не менее, издание не имеет ожидаемого успеха. В 1920 году, однако, это единственное приложение к Le Petit Journal, оно меняет свое название на Le Petit Journal illustré.
Publication disponible de 1836 à 1930, 1932, 1934 et 1935 Lancée en 1836 par Emile de Girardin, La Presse marque un tournant. La publicité permet de baisser les coûts et d'attirer un large public, par la qualité des articles du journal auquel Dumas, Gautier et Hugo collaborent. Discrédité par le faux scoop de l'atterrissage de Coli et Nungesser, le titre disparaît en 1932. Выпуски газеты доступны с 1836 по 1930, 1932, 1934 и 1935 годы. Впервые выпущенная в 1836 году Эмилем де Жирарденом, La Presse знаменует поворот в прессе. Реклама помогает сократить расходы и привлечь широкую аудиторию, качество газетных статей обеспечивается сотрудничеством с Дюма, Гюго и Готье. Дискредитирована делом Нэнжессе и Коли. Прекращена в 1932 году.
Publication disponible de 1869 à 1933 sauf 1931. Fondé en 1869 par l'entourage de Victor Hugo, Le Rappel rencontre rapidement un grand succès parmi un public d'étudiants, d'ouvriers et d'artisans. Républicain et fortement anticlérical, le journal se caractérise par son radicalisme et son ton tranché. Dans les années 1880, la concurrence de La Lanterne, La Marseillaise ou La Justice diminue son influence. Выпуски газеты доступны с 1869 по 1933, кроме 1931 года. Основанная в 1869 году окружением Виктора Гюго, Le Rappel быстро начинает пользоваться большим успехом у студентов, рабочих и ремесленников. Стоя на республиканских и сильно антиклерикальных позициях, газета характеризуется радикализмом и решительным тоном. В 1880-е годы в конкурентной борьбе с La Lanterne, La Marseillaise и La Justice уменьшает свое влияние.
Publication disponible de 1836 à 1927, 1930 et 1932 En 1836, Armand Dutacq lance Le Siècle. Anticlérical, le titre émet des critiques vis-à-vis du régime monarchique. Sous le Second Empire, il fait figure de « Moniteur de l'opposition » et soutient Thiers. De 1874 à 1876, il est animé par Jules Simon ce qui n'empêche pas son net déclin. A partir de 1930, sa parution devient irrégulière. Il cesse de paraître en 1932. Выпуски газеты доступны с 1836 по 1927, 1930 и 1932 годы В 1836 году Арман Дютак выпустил первый номер «Сьекль». Занимая антиклерикальные позиции, издание критически относилось к монархии. Во время Второй империи газета стала центром оппозиции и поддерживала Тье-ра. С 1874 по 1876 год переживала обновление, связанной с приходом Жюля Симона, но все же теряла аудиторию. С 1930 года выход газеты становится нерегулярным. Издание перестало выходить в 1932 году.
Publication disponible de 1861 à 1942 Lancé en 1861 par le libéral Auguste Neffzer, Le Temps est repris par Adrien Hébrard. Le journal se démarque par son important réseau de correspondants. Sa qualité et son sérieux sont unanimement reconnu. Républicain conservateur, il devient l'organe officieux de la diplomatie française. Il se saborde en 1942. Выпуски газеты доступны с 1861 по 1942 год Созданная в 1861 году либералом Огюстом Неффцером, Le Temps приобретена Адрие-ном Эбраром. Газета известна своей обширной сетью корреспондентов. Ее качество и надежность получили широкое признание. Консервативно-республиканская, она стала официальным органом французской дипломатии. Прекратила свое существование в 1942 году.
Publication disponible de 1867 à 1914 et de 1917 à 1919 Créé par l'abbé Migne en 1833, le journal est animé dès 1842 par Louis Veuillot. Conservateur et ultramontain, le journal fustige les républicains comme les catholiques libéraux, jugés trop « tièdes ». Très influent dans le clergé, le journal discrédite par ses excès l'Église aux yeux des républicains. Il est suspendu à plusieurs reprises. Выпуски газеты доступны с 1867 по 1914 и с 1917 по 1919 годы. Основанная аббатом Минье в 1833 году, газета находится в ведении Луи Вейота с 1842 года. Как консервативное издание, газета критикует республиканцев как либеральных католиков, которые считаются слишком «мягкими». Очень большое влияние оказывает на духовенство, но дискредитирует Церковь своими перегибами в глазах республиканцев. Приостанавливалось несколько раз.
ANNEXE II
Identité et réputation des quotidiens français engagés sur le front de la Grande Guerre Source : http://gallica.bnf.fr/html/presse-et-revues/les-principaux-quotidiens
Titre
Fiche Gallica/BNF
Publication disponible de 1906 à 1944. Fondé par Charles Maurras et Léon Daudet, le journal s'affirme rapidement comme le fleuron de la presse nationaliste et anti-républicaine. Son ton provocateur asseoit son succès. Violemment antisémite et antimaçonnique, il fédère l'ensemble de la droite conservatrice jusqu'en 1926, date à laquelle il est mis à l'index par le pape. Le soutien qu'il apporte à Vichy lui vaut d'être interdit en 1944.
Publication disponible de 1897 à 1916 Fondé par Ernest Vaughan en 1897, cet organe républicain de tendance socialiste est d'abord animé par Clemenceau. Son départ en 1906 réduit l'audience du journal qui disparaît en 1914.
Publication disponible de 1880 à 1944 Mensuel fondé en 1880 par les Assomptionnistes, quotidien dès 1883, La Croix adopte le style et le contenu de la presse populaire. Titre conservateur, le journal est anti-dreyfusard mais aussi antisémite puis modère peu à peu ses positions. Réfugié en zone Sud, le titre refuse de se saborder.
Publication disponible de 1884 à 1938 Lancé par Valentin Simond en 1884, il tarde à rencontrer le succès malgré un contenu varié traité de façon légère. Le journal mène une campagne anti-dreyfusarde : son contenu perd rapidement tout caractère grivois pour exprimer les idées de la droite nationaliste et conservatrice tout en faisant la part belle à l'actualité littéraire et artistique. Fortement patriote, le journal soutient Clemenceau durant la Conférence de paix de Versailles. En 1940, le titre se replie en zone Sud avant de se saborder en 1942.
Publication disponible de 1826 à 1840 et de 1854 à 1942 Apparu en 1826, Le Figaro renaît en 1854 avec Hippolyte de Villemessant. Le journal se caractérise par ses reportages en France et à l'étranger qui lui assure le succès. Conservateur, le journal prend position contre Dreyfus. Il bénéficie de la collaboration de nombreuses personnalités du monde des lettres. Le journal cesse de paraître en 1942 à la suite de l'occupation allemande de la zone Sud.
Publication disponible de 1868 à 1929 Créé en 1868 par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène, le titre est repris en 1882 par le monarchiste Arthur Meyer. Il devient alors un journal mondain influent parmi la noblesse et la haute bourgeoise. Boulangiste et antidreyfusard, le titre voit son influence s'amoindrir malgré quelques nouveautés comme une chronique sur le cinéma. Il disparaît en 1929, un an après son rachat par François Coty.
Publication disponible de 1904 à 1939 et 1944 Fondé par le socialiste Jean Jaurès en décembre 1904, L'Humanité soutient les revendications ouvrières, marque son hostilité face à l'engagement français au Maroc et affiche son pacifisme. Après la mort de Jaurès, il soutient cependant le gouvernement de guerre. En 1920, à l'issue du Congrès de Tours, le journal rompt avec le réformisme pour rejoindre le communisme révolutionnaire. Le 26 août 1939, le journal est saisi.
Publication disponible de 1880 à 1943 sauf 1910 Lancé en 1880, le journal suit les évolutions politiques de son directeur, Henri Rochefort. Successivement socialiste, boulangiste et nationaliste, le journal est antidreyfusard. Passé progressivement sous la direction de Léon Bailby, il maintient sa position jusqu'en 1930 avant de décliner puis de se saborder en 1940.
Publication disponible de 1814 à 1944 Fondé en 1789 par l'imprimeur Baudouin, le journal rend compte des débats de l'Assemblée nationale. Racheté par les frères Bertin en 1799, il devient ensuite Journal de l'Empire puis retrouve son nom. La qualité de la rédaction et la diversité des thèmes traités, de la politique à la littérature, font de ce titre conservateur une référence. Réfugié à Clermont-Ferrand, il cesse de paraître en 1944.
Publication disponible de 1880 à 1914, 1916, 1918 à 1931 et de 1939 à 1940
Fondé en 1880 par Georges Clemenceau et Camille Pel-letan, le journal sert de tribune aux idées de ses créateurs. Il est ainsi hostile à Gambetta et anticolonialiste. S'il ne déclenche pas de grandes campagnes, les polémiques qu'il suscite sont quotidiennes ce qui lui vaut une grande influence malgré un tirage limité.
Publication disponible de 1877 à 1928 Journal radical fondé en 1877 par Eugène Mayer, La Lanterne rencontre le succès grâce à ces campagnes de presse sensationnelle et soutient Boulanger. Racheté en 1895, le journal est successivement dirigé par Aristide Briand, Millerand et Viviani. Fortement anticlérical, le journal voit son influence s'éroder dans l'Entre-deux-guerres.
Publication disponible de 1882 à 1944 Lancé en 1884 par Sam Chamberlain, il devient sous la direction de Maurice Bunau-Varilla, rencontre un vif succès grâce à son ton accrocheur et original. Nationaliste et antiparlementaire, il mène de grandes campagnes contre les « affaires », grâce à un ton accrocheur et à de grandes campagnes autour des «affaires». Proche de l'extrême-droite, Le Matin se rallie à l'occupant en 1940 et disparaît à la Libération.
Publication disponible de 1863 à 1944 Lancé par Moïse Millaud en 1863, le titre remporte un rapide succès grâce à son coût modique et son petit format. Plus que sur l'analyse de la vie politique, le journal mise sur le fait divers traité de manière sensationnelle. Son supplément hebdomadaire renforce sa popularité par l'emploi de couvertures illustrées. En 1937, il devient l'organe du Parti social français. Replié à Clermont-Ferrand en 1940, il est supprimé en 1944.
Créé en 1884 pour concurrencer L'Illustration, le supplément du dimanche du Petit Journal fait la part belle aux faits divers, aux têtes couronnées et aux scandales qui font la Une. Deux illustrations pleine page en couleur ouvrent et ferment chaque numéro. Toutefois, le titre ne rencontre pas le succès espéré. En 1920, il reste pourtant le seul supplément du Petit Journal et change de nom pour devenir Le Petit Journal illustré. Publication disponible de 1836 à 1930, 1932, 1934 et 1935
Lancée en 1836 par Emile de Girardin, La Presse marque un tournant. La publicité permet de baisser les coûts et d'attirer un large public, par la qualité des articles du journal auquel Dumas, Gautier et Hugo collaborent. Discrédité par le faux scoop de l'atterrissage de Coli et Nun-gesser, le titre disparaît en 1932.
Publication disponible de 1869 à 1933 sauf 1931. Fondé en 1869 par l'entourage de Victor Hugo, Le Rappel rencontre rapidement un grand succès parmi un public d'étudiants, d'ouvriers et d'artisans. Républicain et fortement anticlérical, le journal se caractérise par son radicalisme et son ton tranché. Dans les années 1880, la concurrence de La Lanterne, La Marseillaise ou La Justice diminue son influence.
Publication disponible de 1836 à 1927, 1930 et 1932 En 1836, Armand Dutacq lance Le Siècle. Anticlérical, le titre émet des critiques vis-à-vis du régime monarchique. Sous le Second Empire, il fait figure de « Moniteur de l'opposition » et soutient Thiers. De 1874 à 1876, il est animé par Jules Simon ce qui n'empêche pas son net déclin. A partir de 1930, sa parution devient irrégulière. Il cesse de paraître en 1932.
Publication disponible de 1861 à 1942 Lancé en 1861 par le libéral Auguste Neffzer, Le Temps est repris par Adrien Hébrard. Le journal se démarque par son important réseau de correspondants. Sa qualité et son sérieux sont unanimement reconnu. Républicain conservateur, il devient l'organe officieux de la diplomatie française. Il se saborde en 1942.
Publication disponible de 1867 à 1914 et de 1917 à 1919 Créé par l'abbé Migne en 1833, le journal est animé dès 1842 par Louis Veuillot. Conservateur et ultramontain, le journal fustige les républicains comme les catholiques libéraux, jugés trop « tièdes ». Très influent dans le clergé, le journal discrédite par ses excès l'Église aux yeux des républicains. Il est suspendu à plusieurs reprises.