Научная статья на тему 'Les principaux résultats de la coopération russo-iranienne et américano-iranienne dans les années 1990 – XXI siècle: aspects économiques et politiques'

Les principaux résultats de la coopération russo-iranienne et américano-iranienne dans les années 1990 – XXI siècle: aspects économiques et politiques Текст научной статьи по специальности «СМИ (медиа) и массовые коммуникации»

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Ключевые слова
LA COOPéRATION éCONOMIQUES RUSSO-IRANIENNE ET AMéRICANO-IRANIENNE / PROGRAMME NUCLéAIRE IRANIEN / LE PROBLèME DU STATUT DE LA MER CASPIENNE / LA NATIONALISATION DE L''INDUSTRIE PéTROLIèRE IRANIENNE

Аннотация научной статьи по СМИ (медиа) и массовым коммуникациям, автор научной работы — Гокова Ирина Владимировна, Гокова Ольга Владимировна

L'article analyse les intérêts économiques et politiques étrangers et les objectifs des États-Unis et de la Russie en Iran. Les objectifs spécifiques des États-Unis en Iran comprennent à la fois la diffusion de la démocratie et de la liberté économique comme contrepoids à la propagation du fondamentalisme islamique, dont le centre était et reste l'Iran. La tâche clé de la stratégie de sécurité nationale américaine de 2010 est la nécessité de changement de direction politique de l'Iran, en raison de la menace du renforcement de son isolement. Un autre objectif spécifique de la politique étrangère américaine envers l'Iran est le désir de soustraire les pays de Transcaucasie l'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Géorgie, ainsi que d'autres Etats postsoviétiques, au contrôle de l'Iran, mais aussi de la Russie. Les objectifs et les intérêts spécifiques de la Russie en Iran sont les suivants: le désir de maintenir le statu quo en Transcaucasie et en Asie centrale, qui coïncide avec les intérêts géopolitiques de l'Iran et contribue objectivement à la poursuite de leur rapprochement. Un autre objectif spécifique de la Russie concernant l'Iran est le développement de la coopération économique. La périodisation des relations américano-iraniennes et des relations russo-iraniennes proposée dans cette recherche est basée sur la dynamique de développement de ces pays. Les problèmes principaux et les orientations de politique étrangère des États-Unis et de la Russie envers l'Iran dans les années 1990 XXI siècle incluent: le problème du programme nucléaire de l'Iran, le problème du statut de la mer Caspienne et le problème du terrorisme et de la sécurité régionale au Moyen-Orient.

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ОСНОВНЫЕ РЕЗУЛЬТАТЫ И ПЕРСПЕКТИВЫ РОССИЙСКО-ИРАНСКОГО И АМЕРИКАНО-ИРАНСКОГО СОТРУДНИЧЕСТВА В 1990-х гг. - НАЧАЛЕ XXI в.: ЭКОНОМИЧЕСКИЕ И ПОЛИТИЧЕСКИЕ АСПЕКТЫ

L'article analyse les intérêts économiques et politiques étrangers et les objectifs des États-Unis et de la Russie en Iran. Les objectifs spécifiques des États-Unis en Iran comprennent à la fois la diffusion de la démocratie et de la liberté économique comme contrepoids à la propagation du fondamentalisme islamique, dont le centre était et reste l'Iran. La tâche clé de la stratégie de sécurité nationale américaine de 2010 est la nécessité de changement de direction politique de l'Iran, en raison de la menace du renforcement de son isolement. Un autre objectif spécifique de la politique étrangère américaine envers l'Iran est le désir de soustraire les pays de Transcaucasie l'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Géorgie, ainsi que d'autres Etats postsoviétiques, au contrôle de l'Iran, mais aussi de la Russie. Les objectifs et les intérêts spécifiques de la Russie en Iran sont les suivants: le désir de maintenir le statu quo en Transcaucasie et en Asie centrale, qui coïncide avec les intérêts géopolitiques de l'Iran et contribue objectivement à la poursuite de leur rapprochement. Un autre objectif spécifique de la Russie concernant l'Iran est le développement de la coopération économique. La périodisation des relations américano-iraniennes et des relations russo-iraniennes proposée dans cette recherche est basée sur la dynamique de développement de ces pays. Les problèmes principaux et les orientations de politique étrangère des États-Unis et de la Russie envers l'Iran dans les années 1990 XXI siècle incluent: le problème du programme nucléaire de l'Iran, le problème du statut de la mer Caspienne et le problème du terrorisme et de la sécurité régionale au Moyen-Orient.

Текст научной работы на тему «Les principaux résultats de la coopération russo-iranienne et américano-iranienne dans les années 1990 – XXI siècle: aspects économiques et politiques»

ЭКОНОМИКА И ФИНАНСОВАЯ ПОЛИТИКА

УДК 339.9:327 JEL: F02, O53

DO110.25513/1812-3988.2018.1.5-12

LES PRINCIPAUX RESULTATS DE LA COOPERATION RUSSO-IRANIENNE ET AMERICANO-IRANIENNE DANS LES ANNEES 1990 - XXI SIÈCLE:

aspects Economiques et politiques

I.V. Gokovaa, O.V. Gokovab

Information sur l'article

L'édition a reçu l'article le 1 décembre 2017

Date d'acceptation de l'article 25 décembre 2017

Mot-clé

La coopération économiques russo-iranienne et américano-iranienne, programme nucléaire iranien, le problème du statut de la mer Caspienne, la nationalisation de l'industrie pétrolière iranienne

a Université Paris Sorbonne IV (Paris, France) b Dostoïevski L'Université d'État d'Omsk (Omsk, Russie)

Annotation. L'article analyse les intérêts économiques et politiques étrangers et les objectifs des États-Unis et de la Russie en Iran. Les objectifs spécifiques des États-Unis en Iran comprennent à la fois la diffusion de la démocratie et de la liberté économique - comme contrepoids à la propagation du fondamentalisme islamique, dont le centre était et reste l'Iran. La tâche clé de la stratégie de sécurité nationale américaine de 2010 est la nécessité de changement de direction politique de l'Iran, en raison de la menace du renforcement de son isolement. Un autre objectif spécifique de la politique étrangère américaine envers l'Iran est le désir de soustraire les pays de Transcaucasie - [Azerbaïdjan, l'Arménie et la Géorgie, ainsi que d'autres Etats postsoviétiques, au contrôle de l'Iran, mais aussi de la Russie. Les objectifs et les intérêts spécifiques de la Russie en Iran sont les suivants: le désir de maintenir le statu quo en Transcaucasie et en Asie centrale, qui coïncide avec les intérêts géopolitiques de l'Iran et contribue objectivement à la poursuite de leur rapprochement. Un autre objectif spécifique de la Russie concernant l'Iran est le développement de la coopération économique. La périodisation des relations américano-iraniennes et des relations russo-iraniennes proposée dans cette recherche est basée sur la dynamique de développement de ces pays. Les problèmes principaux et les orientations de politique étrangère des États-Unis et de la Russie envers l'Iran dans les années 1990 - XXI siècle incluent: le problème du programme nucléaire de l'Iran, le problème du statut de la mer Caspienne et le problème du terrorisme et de la sécurité régionale au Moyen-Orient.

THE MAIN RESULTS AND PROSPECTS OF RUSSIAN-IRANIAN AND AMERICAN-IRANIAN COOPERATION IN THE 1990s - XXI CENTURY: ECONOMIC AND POLITICAL ASPECTS

I.V. Gokovaa, O.V. Gokovab

a Paris Sorbonne IV University (Paris, France) b Dostoevsky Omsk State University (Omsk, Russia)

Article info

Received December 1, 2017

Accepted

December 25, 2017

Keywords

Russian-Iranian and US-Iranian economic cooperation, Iran's nuclear program, the problem of the Caspian Sea status, the nationalization of the Iranian oil industry

Abstract. The article analyzes foreign economic and policy interests and the goals of the US and Russia in Iran. The specific goals and interests of the US in Iran include the spread of democracy and economic freedoms - as opposed to the spread of Islamic fundamentalism, the center of which was and remains Iran. The key task of the 2010 US National Security Strategy is the need to change the policy of the Iranian political leadership under the threat of increasing its isolation. The article stresses that the specific goal of the US foreign policy in relation to Iran is the desire to completely remove from the control of Iran and Russia the Transcaucasian states - Azerbaijan, Armenia and Georgia, as well as other states in the postSoviet space. This study also identifies specific goals and interests of Russia in Iran, which include the following: the desire to maintain the status quo in the South Caucasus and Central Asia, which coincides with the geopolitical interests of Iran and objectively contributes to their further rapprochement. Another specific goal of Russia towards Iran is the development of economic cooperation. The article proposes a periodization of US-Iranian and Russian-Iranian relations based on the dynamics of their development. To the main problems and directions of US and Russian foreign policy towards Iran in the 1990s - XXI century include: the development of the Iranian nuclear program, the status of the Caspian Sea, the problem of terrorism and regional security in the Middle East.

© I.V. Gokova, O.V. Gokova, 2018

Les relations américano-iraniennes dans les années 1990 - XIX siècle doivent être considérées comme l'une des orientations clés de la politique américaine au Moyen-Orient qui, au cours des dernières décennies,ont influencé significative-ment non seulement le développement politique et économique du Proche-Orient, mais aussi la situation internationale et la stabilité politique dans le monde entier. Les principaux événements qui ont déterminé le cours de la stratégie de politique étrangère américaine envers l'Iran, sont les suivants: l'identification des Etats-Unis comme «ennemi numéro un» par les dirigeants de l'Iran; l'aide financière aux organisations extrémistes radicales dont les activités visent à affaiblir les intérêts américains au Proche-Orient en particulier, mais aussi dans le monde en général; le développement par l'Iran de programmes d'armes nucléaires et de production de missiles balistiques intercontinentaux.

Au vu de ces circonstances, au cours de la période envisagée, les États-Unis ont concentré leur attention sur l'affaiblissement de l'économie et sur l'isolement politique par rapport à la communauté internationale de la République islamique d'Iran. Les sanctions politiques et économiques de Washington ont été imposées pour la première fois par le président J. Carter dès 1979. Plus tard, elles ont été prolongées, complétées et élargies par B. Clinton, G.W. Bush et B. Obama dans la période considérée dans ce travail [1].

Pendant les années 1990-2000 entre Washington et Téhéran, certaines circonstances ont permis de résoudre des contradictions interétatiques par des moyens diplomatiques. Ainsi, l'administration de B. Clinton, sous la forte pression des entreprises américaines dans la seconde moitié des années 1990, a décidé d'allégercer-taines sanctions économiques, dans l'attente de mesures réciproques de la part de l'Iran - c'est à dire la suspensiondu développment de son programme nucléaire et le reoncement à la coopération avec les organisations extrémistes radi-calesdu Proche-Orient. L'Iran, qui, depuis la guerre Iran-Irak (1980-1988), considérait l'arme nucléaire comme un élément de dissuasion face àtoute future agression extérieure possible, n'était pas prêt à suspendre ses activités de recherche nucléaire. Dans le même temps, dans leur recherche d'un renforcement de leur sécurité nationale, les dirigeants iraniens ont considéré les opinions anti-américaines et anti-israéliennes répanduesau sein des organisations extrémistes radicalesdu

Proche et du Moyen-Orient comme une base potentielle pour la création d'un «califat chiite» [2].

Dans le Congrès des États-Unis, aux differents stades de développement des relations américano-iraniennes, il n'y avait pas d'unité dans l'évaluation de l'orientation principale de la politique extérieure envers l'Iran, menée par les gouvernements américains. Par exemple, sous la première administration de B. Clinton, le Parti républicain des États-Unis, qui avait à cette époque la majorité au Congrès, a insisté sur le durcissement de la politique envers l'Iran. Sous la présidence de Barack Obama, lors des audiences dans le Con-grès,se sont également manifestés des points de vues opposés sur la politique étrangère par rapport à l'Iran.

Un certain nombre de membres du Congrès a exigé que l'administration de B. Obama entame des négociations directes avec le gouvernement iranien sur son programme nucléaire parce qu'ils estimaient que si l'Iran ne renonçait pas à l'enrichissement d'uranium, il finirait par être en mesure de construire une bombe nucléaire dans un proche avenir. D'autres représentants du Congrès des États-Unis ont noté qu'il était nécessaire d'étendre le régime actuel des sanctions politiques et économiques et de favoriser le développement de la démocratie en Iran, pour pousser les dirigeants iraniens à changeerleur politique antiaméricaine [3].

La politique étrangère des États-Unisenvers l'Iran au niveau de la communauté internationale n'a pas atteint entièrement le résultat souhaité en raison du fait que les grandes puissances mondiales étaient guidées dans leur politique étrangère à l'égard de l'Iran par la défense de leurs propres intérêts nationaux, et non pas par les intérêts américains. Même les alliés des États-Unis, les États-membres de l'UE, tout en soutenant les initiatives iraniennes des Etats-Unis sur la scène internationale, ne se sont pas empressées d'imposer des restrictions politiques et économiques à leurs entreprises nationales qui tiraient des profits considérables de la coopération avec l'Iran, en particulier, dans l'industrie du pétrole et du gaz [4].

En général, dans la politique étrangère américaine, l'approche vis à vis de l'Iran est caractérisée par l'utilisation de la stratégie «de la carotte et du bâton», c'est à dire par l'alternance de période de renforcement ou d'affaiblissementdes sanctions politiques et économiques contre l'Iran. La politique américaine «de la carotte et du bâton» envers la République islamique d'Iran

ayant ignoré les intérêts nationaux de l'Iran, elle n'a pu résoudre les contradictions fondamentales dans les relations américano-iraniennes au cours de la période considérée.

À l'heure actuelle, on peut dire avec certitude que l'Iran et les États-Unis ont connu la période de relation la plus hostile de l'histoire moderne. Les relation sont saturées de sentiments de méfiance etd'incompréhension réciproques, de calculs erronés et malentendus.

Selon le point de vue de l'Iran, les Etats-Unis représentent la plus grande menace pour la sécurité nationale, parce que, après la révolution de 1979 les États-Unis ont toujours mené une politique de coercition contre l'Iran. En outre, la déstabilisation de la région et les nombreux conflits armés au Yémen, en Syrie, au Liban et en Irak provoquent de sérieuses inquiétudes en Iran. La propagation du terrorisme et de l'extrémisme dans la région, en particulier, l'expansion de l'EI et «Al-Qaïda» - est encore une source d'instabilité à laquelle l'Iran essaye de s'opposer [5].

La principale priorité du gouvernement iranien concerne la stabilisation de la situation sur les frontières de cette région troublée. Dans ses efforts pour atteindre cet objectif, l'Iran essaie de promouvoir l'idée d'un système de coopération régionale pour résoudre les conflits principaux-conflits. Il est nécessaire de prendre des mesures pour établir la confiance entre les principaux pouvoirs de la région, pour qu'ils puissent interagir, maintenir la paix et la stabilité. La clé pour la promotion de cette initiative est la résolution à long terme du conflit autour du programme nucléaire de l'Iran, la levée des sanctions internationales et la réorientation des efforts vers le développement socio-économique.

Les Etats-Unis en tant que seule superpuissance activement impliquée dans les affaires de la région, et l'Iran en tant que puissance régionale ont une chance d'apporter une contribution positive à l'établissement de la stabilité et de la sécurité dans la région en partenariat avec d'autres acteurs clés (l'Arabie Saoudite, le Conseil de coopération du Golfe, l'Irak, l'Egypte et la Turquie). La première étape a été déjà franchie grâce aux progrès substantiels atteints dans les négociations sur le programme nucléaire et grâce à la mise en place de réseaux de communication officiels dans le cadre du processus de négociation. Le secrétaire d'Etat américain J. Kerry et son homologue iranien J. Zarif peuvent garantir un dialogue direct et durable, qui permettra de

négocier sur les problemes de sécuritéles plus aigus [6].

Bien sûr, le conflit entre l'Iran et l'Occident ne se limite pas à la question nucléaire. La principale cause de l'hostilité est la méfiance, mais il faut comprendre que celle-ci se manifeste des deux côtés. On peut dresser une liste des raisons pour lesquelles les États-Unis ne sont pas crédibles du point de vue de l'Iran:

1) L'Ouest s'est opposé à la nationalisation de l'industrie pétrolière iranienne au début des années 1950, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de reconnaître la nationalisation comme une menace pour la paix internationale et pour la sécurité, ce qui a conduit à des pressions sur l'Iran et aux sanctions;

2) Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont organisé un coup d'Etat en Iran en 1950, en renversant le Premier ministre M. Mossadegh élu démocratiquement et en conduisant au pouvoir un dictateur. La démocratie s'est trouvée éradiquée d'Iran pour des décennies [7];

3) Les Etats-Unis et les pays européens ont pleinement soutenu le dictateur - M.R. Shah Pah-lavi - pendant un quart de siècle. La révolution iranienne de 1979 a été une réaction naturelle à la politique de l'Occident;

4) Après la révolution de 1979, l'objectif principal de la politique des États-Unis est devenu le changement du régime par des mesures coer-citives - les sanctions, l'isolement et le soutien des groupes de l'opposition. Cette approche n'a fait l'objet d'un réexamen critique que sous l'administration de B. Obama;

5) en 1980, l'ancien président irakien S. Hussein a envahi l'Iran dans le but de désintégrerle pays; la guerre, qui a duré 8 ans, a coûté 300 000 victimes iraniennes, et les dégâtsse sont élevés à un billion de dollars. Les Etats-Unis et les pays européens ont soutenu l'Irak [8];

6) l'ancien président irakien Saddam Hussein a utilisé des armes chimiques et des missiles à longue portée; ces technologies et matériaux ont été fournis en Irak par les États-Unis et les pays occidentaux [9];

7) en 1988, pendant l'invasion irakienne en l'Iran, les États-Unis ont entamé la plus grande opération militaire navale depuis la Seconde Guerre mondiale et ils ont attaqué les plates-formes pétrolières iraniennes dans le golfe Persique [10];

8) en 1988, les marines de guerre américaine ont abattu un avion civil iranien, causant la

mort de 290 personnes innocentes, dont 66 enfants [11];

9) sous la présidence du président iranien A.H. Rafsandjani, en 1989, l'Iran a salué une initiative du président G.W. Bush «la bonne volonté engendre la bonne volonté» et il a prouvé sa bonne volonté, en permettant la libération des otages américains et occidentaux. Paradoxalement, les États-Unis ont en réponse renforcé leurs pressions et leur hostilité [12];

10) sous la présidence de M. Khatami, l'Iran a parmi les premiers condamné les attaques du 11 septembre 2001, et il a collaboré avec les EtatsUnis dans la «guerre contre le terrorisme», ce qui a conduit à la destruction de «Taliban» et «Al-Qaïda» en Afghanistan en 2001. En réponse, les États-Unis ont qualifié l'Iran de pays appartenant à l'«axe du mal» [13];

11) même pendant la présidence de M. Ahmadinejad, l'Iran était prêt à résoudre de nombreux contentieux avec les pays européens et les États-Unis:

- L'Iran a proposé d'inviter les représentants des États-Unis en Afghanistan pour des négociations sur la coopération dans ce pays;

- il a soutenu le «plan étape par étape» russe sur le dossier nucléaire, qui devait permettre d'éliminer les principales inquiétudess au sujet des origines du programme nucléaire iranien;

- il a proposé de se soumettre à une surveillance complète de l'AIEA pour cinq ansafin d'éliminer les incertitudes techniques;

- il a proposé de suspendre l'enrichissement de l'uranium jusqu'à 20% et de le limiter à 5% en échange de fourniture de barres de combustible pour le réacteur du Centre de recherche nucléaire de Téhéran [14].

Cependant, les États-Unis et les pays européens ont répondu à ces initiatives par le renforcement des pressions, par les sanctions contre l'industrie pétrolière et contre la Banque centrale, ainsi que par l'adoption de résolutions de l'ONU condamnant l'Iran pour terrorisme et violations des droits de l'homme.

Les États-Unis ont continué la politique visant à saper le rôle légitime et les intérêts de l'Iran au Proche-Orient. Cette politique a été menée principalement à travers la militarisation de la région par fourniture d'armes américaines aux riches pays arabes du golfe Persique, en premier lieu - l'Arabie Saoudite. La situation a été aggravée par une politique américaine agressive visant à isoler l'Iran du reste de la région etdu

reste du monde, en recourant à des pressions économiques et politiques.

L'hostilité entre les États-Unis et l'Iran demeure, et la présence militaire américaine dans la région qui encercle l'Iran est toujours perçue en Iran comme une menace majeure pour la sécurité nationale.

Dans leur politique étrangère,les Etats-Unis mènent une «politique du deux poids, deux mesures»: par exemple, Washington renforce les relations stratégiques avec l'Inde, le Pakistan et Israël qui n'ont pas adhéré au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) mais qui ont développé, testé et mis en place des arsenaux nucléaires. En même temps, les États-Unis exercent une politique de coercition envers l'Iran (les sanctions et l'isolement), bien que l'Iran ait signé le TNP, et ne possède pas d'arme nucléaire, et bien que l'orientation militaire de son programme nucléaire n'ait pas été prouvée [15].

Les États-Unis soutiennent des groupes terroristes dans la région, y compris les extrémistes de l'opposition syrienne et les séparatistes qui cherchent la désintégration de l'Iran (par exemple, le groupe terroriste de Baloutchistan «Joundal-lah»).

Le 2 avril 2015, l'Iran et le groupe 5 + 1 ont conclu un accord-cadre, qui garantit une transparence complète et des mesures en faveur du renforcement de la confiance vis à vis du programme nucléaire iranien en échange de la levée de toutes les sanctions, ainsi que du respect du droit légitime de l'Iran à enrichir l'uranium. Après l'entrée en vigueur de l'accord universel, le dossier nucléaire iranien sera renvoyé au Conseil de sécurité de l'ONU de l'AIEA. Les installations nucléaires iraniennes, après une période de limitation de 1025 ans, augmenteront avec les besoins du pays et en coordination étroite avec l'AIEA [16].

En ce qui concerne les relations russo-iraniennes, dans les années 1990, les fondements conceptuels de la politique étrangère russe envers l'Iran reposaient sur la prise en considération du rôle particulier de l'Iran dans le maintien de la situation actuelle au Proche-Orient, dans la garantie de stabilité et de sécurité des nouveaux États indépendants [17, p. 42].

L'approche de l'Iran envers la Russie nouvelle a, elle aussi, été très constructive. L'Iran a fait dans les années 1990 ce qui n'ont fait ni les Etats-Unis, ni l'UE, ni la Turquie: il a pris en compte le rôle et l'importance de la Russie dans la région du Proche-Orient. De plus, selon des dip-

lomates iraniens, le manque de coopération complète entre la Russie et l'Iran aurait permis aux Etats-Unis d'accroître leur influence dans une région aussi stratégiquement importante pour les deux pays que le Caucase du Sud [18, p. 35].

Dans les années 2000, la coopération bilatérale russo-iranienne s'est renforcée. En dépit d'un refroidissement des relations à cause des problèmes du statut de la mer Caspienne, depuis le milieu des années 2000, les relations russo-iraniennesont connu un réchauffement significatif, provoqué par la signature de contrats sur la collaboration dans le domaine nucléaire, ainsi que par le changement de la politique étrangère de la Russie qui se concentre sur la défense de ses intérêts nationaux.

Cependant, la coopération entre la Russie et l'Iran a été entachée par la situation créée par le programme nucléaire iranien. Les dirigeants russesse sont exprimés clairement contre l'émergence d'un arme nucléaire en Iran, en même temps, ils ont toujours reconnu à l'Iran le droit d'accès et d'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.

La Russie a fait dépendre la coopération dans l'énergie nucléaire du respect par l'Iran de ses obligations devant l'AIEA, y compris la signature et la ratification du Protocole additionnel à l'accord de garanties et le Protocole sur le retour du combustible irradié nucléaire de la centrale nucléaire de Bushehr.

La Russie impute une partie de la responsabilité pour la situation créée autour du programme nucléaire iranien aux États-Unis. La mise en place de relations directes «normales» entre les Etats-Unis et l'Iran a été considèrée par la Russie comme l'un des facteurs susceptibles de conduire à la résolution du «problème nucléaire iranien».

La position de la Russie sur la résolution de «la question iranienne» devait être «équilibrée», car seule une telle politique pouvait, selon les dirigants russes, favoriser la réalisation de deux objectifs importants: défendre les intérêts nationaux de l'Iran et empêcher la violation du régime nucléaire de non-prolifération. C'est en cela que résidait toute la complexité de la politique russe envers l'Iran [19].

Tirer des conclusions définitives sur la politique de la Russie envers l'Iran est difficile. Quelques facteurs importants ont influencé l'attitude de la Russie envers l'Iran et envers son programme nucléaire: la proximité géographique de l'Iran par rapport aux frontières de la Russie, no-

tamment en raison de la volonté de la Russie de créer le long de ses frontières une zone de stabilité; l'Iran comme un facteur important dans la région du Proche-Orient et en Asie centrale, sans lequel il était impossible de résoudre le moindre problème international; l'Iran comme un partenaire économique et commercial important de la Russie.

En même temps, la Russie est fermement opposée à l'émergence d'armes nucléaires en Iran, car il est clair que cela causerait de graves atteintes à la sécurité nationale de la Fédération de Russie.

En avril 2015, le président russe V.V. Poutine a signé un décrêt, selon lequel a été levée l'interdiction sur la fourniture de systèmes militaires S-300 en Iran. Les pays ont conclu un certain nombre de contrats pour la fourniture en Iran d'équipements de l'aérospatiale russe. Le montant du contrat s'élève à 21 milliards de dollars. Selon les termes de l'un des contrats, l'Iran achètera à la Russie un lot d'avions «Sukhoi Superjet 100». En outre, la partie iranienne est intéressée par la production directe de d'équipements navals etaéro-navals «d'origine» russe sur son territoire [20].

On observe une continuité de la politique étrangèredans les relations russo-iraniennes que l'on ne trouve pas à un tel degré dans les relations américano-iraniennes.

Ainsi, le problème de l'Iran et toutesles questions afférentes ont constitué pendant la période considérée ont été un des plus sérieux défisauxquels les États-Unis ont été confrontés. L'analyse des événements qui ont poncué les relations américano-iraniennes, telle qu'elle est donnée dansnotre étude, montre clairement les mécomptes des politiques américaines envers l'Iran. Tout cela pose une question d'une particulière ac-tualitésur l'amélioration de la doctrine américaine de politique étrangère par rapport au Proche-Orient en général et à l'Iran, en particulier.

Cependant, il est difficile d'accepter le fait que cet ensemble d'outils ait permis aux États-Unis d'avoir un impact significatif sur la coopération nucléaire russo-iranienne parce qu'il n'a pas atteint l'objectif principal - la cessation complète de cette coopération.

Une partie de la communauté des experts (R. Einhorn, K M. Pollack [3], G. Seymour [21], T.B. Anichkina [22], E.V. Dunaeva, N.M. Mame-dova [23], A. Dugin [24]) - en général les néoconservateurs et les réalistes - exprime l'opinion que l'aggravation des relations américano-iraniennes aboutira à une action militaire. Ils pensent que les nouveaux Etats nucléaires sont souvent plus

impulsifs et agressifs, et le soutien que l'Iran apporte est un outil offensif pour faire pression et intimider d'autres Etats, pour étendreindirecte-ment l'influence iranienne dans la région, et pour promouvoir l'idéologie islamiste révolutionnaire et l'approbation du leader iranien à travers tout le monde islamique.

Un certain nombre de chercheurs (D.L. By-man [25], S. Maloney [12], R. Haass, M.S. Indyk [26], S.M. Zadonskii [18], S.E. Kurginyan [27]) -

les libéraux-réalistes et les internationalistes libéraux - ont une opinion différente, estimant que l'Iran reste très rationnel dans sa façon de conduire sa politique et qu'il est peu probable qu'il utilise consciemment l'arme nucléaire ou la donne à des organisations terroristes. À leur avis, l'Iran cherche à atteindre le niveau technologique nécessaire pour lui permettre, au cas où une décision politique serait prise en ce sens, de disposer de l'arme nucléaire dans un délai de 3 à 5 mois.

References

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И.В. Гоковаа, О.В. Гоковаь

а Парижский Университет Сорбонна IV (Париж, Франция) ь Омский государственный университет им. Ф.М. Достоевского (Омск, Россия)

Сведения об авторах

Гокова Ирина Владимировна - докторант 2-го курса обучения по направлению «Международные отношения и цивилизации Европы» Адрес для корреспонденции: 75005, France, Paris, rue Victor Cousin, 1 E-mail: [email protected]

About the authors

Gokova Irina Vladimirovna - doctoral student of 2nd course of study in the direction "International Relations and Civilizations of Europe" Postal address: 1, rue Victor Cousin, Paris, 75005, France

E-mail: [email protected]

Гокова Ольга Владимировна - старший преподаватель кафедры региональной экономики и управления территориями

Адрес для корреспонденции: Россия, 644077, г. Омск,

пр. Мира, 55а

E-mail: [email protected]

Gokova Olga Vladimirovna - senior lecturer of the Department of Regional Economy and Territory Management

Postal address: 55a, Mira pr., Omsk, 644077, Russia E-mail: [email protected]

Для цитирования

Гокова О. В., Гокова И. В. Основные результаты и перспективы российско-иранского и американо-иранского сотрудничества в 1990-х гг. - начале XXI в.: экономические и политические аспекты // Вестн. Ом. унта. Сер. «Экономика». - 2018. - № 1 (61). - С. 5-12. -Р01: 10.25513/1812-3988.2018.1.5-12. (На фр. яз.).

For citations

Gokova I.V., Gokova O.V. The main results and prospects of Russian-Iranian and American-Iranian cooperation in the 1990s - XXI century: economic and political aspects. Herald of Omsk University. Series "Economics", 2018, no. 1 (61), pp. 5-12. DOI: 10.25513/18123988.2018.1.5-12. (in French).

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