Научная статья на тему 'Sur les theories scientifiques et la Methode unique de leur justification'

Sur les theories scientifiques et la Methode unique de leur justification Текст научной статьи по специальности «Науки о Земле и смежные экологические науки»

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Ключевые слова
PHILOSOPHIE / SCIENCE / MéTHODE UNIFIQUE DE JUSTIFICATION DES THéORIES SCIENTIFIQUES / CONCEPT / NOMINAL-DEFINITION / SYSTèME DES AXIOMES / COHéRENCE DU SYSTèME DES AXIOMES / OBJET MATHéMATIQUE / MODèLE / PROCESSUS DE COGNITION PAR LA CONSTRUCTION DE MODèLES / MODéLISATION MATHéMATIQUE / SCIENCES EMPIRIQUES

Аннотация научной статьи по наукам о Земле и смежным экологическим наукам, автор научной работы — Voin Alexander, Tomski Grigori

L'article est écrit sous la forme d'un dialogue et est consacré à la discussion de la méthode unifique de justification des théories scientifiques, présentée de manière systématique dans les travaux de A.M. Voin et aux autres questions liées aux activités scientifiques.

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Текст научной работы на тему «Sur les theories scientifiques et la Methode unique de leur justification»

SUR LES THEORIES SCIENTIFIQUES ET LA METHODE UNIQUE DE LEUR JUSTIFICATION

Alexander Voin

Institut international des problèmes de la philosophie et de la société

alexvoin@yahoo.com

Grigori Tomski Président de l'Académie Internationale CONCORDE g.tomski@gmail. com

L'article est écrit sous la forme d'un dialogue et est consacré à la discussion de la méthode unifique de justification des théories scientifiques, présentée de manière systématique dans les travaux de A.M. Voin et aux autres questions liées aux activités scientifiques.

Mots-clés: philosophie, science, méthode unifique de justification des théories scientifiques, concept, nominal-definition, système des axiomes, cohérence du système des axiomes, objet mathématique, modèle, processus de cognition par la construction de modèles, modélisation mathématique, sciences empiriques.

Pour le développement de la culture scientifique et technologique de l'Humanité [1], il est important d'augmenter le niveau de pensée analytique pour tous [2].

Grigori Tomski (G.T.) : Je propose de commencer notre conversation par une brève explication de votre Méthode unique de justification des théories scientifiques, exposée dans vos publications ([3, 4], etc.).

Alexander Voin (A.V.) : J'affirme que le processus de cognition se réalise, finalement, à travers la construction de modèles qui décrivent des différents domaines de la réalité et ont une structure commune.

Chaque modèle comprend :

1. Ensemble de notions définies de manière plus ou moins formelle couvrant de nombreux objets, phénomènes et processus ou leurs états et propriétés.

2. Lois fondamentales de base, assertions relatives aux notions initiales, lois qui ne sont pas prouvées, mais acceptées comme postulats et n'ayant qu'une confirmation expérimentale dans le cadre de ce modèle.

3. Les conclusions concernant les notions introduites obtenues à partir de lois fondamentales à l'aide de la logique ou des mathématiques.

G.T. : Pour vous, une notion est l'élément initial et fondamental de la connaissance, le point de départ et la pierre angulaire de la théorie de la connaissance. Par conséquent, nous commençons la discussion d'elle.

A.V. : Une notion est un ensemble d'objets ou phénomènes de la réalité que nous choisissons sur la base d'une propriété générale ou des propriétés. Ces propriétés générales sont également un cas particulier de notions.

Les notions apparaissent d'abord en tant que généralisations subconscientes de l'expérience sensorielle, puis ils se forment peu à peu et obtiennent une définition. Les définitions initiales, les moins formelles et exactes, sont les mots-appellations : arbres, arbustes, liberté, justice, etc.

Une définition plus rigoureuse qu'un mot-appellation est la définition d'une notion à l'aide des autres. Par exemple : un corps solide est un corps qui ne change pas sa forme en l'absence des impacts extérieures. Ici, la notion de «corps solide» se définit sur la base des notions de «forme» et des «impacts». Ces dernières, à leur tour, peuvent également être définies à l'aide d'autres notions, etc. Bien entendu, cette méthode de définition revient finalement à l'utilisation des mots-appellations, mais elle permet d'exprimer des notions nouvellement introduites l'aide de celles qui ont déjà passé le processus de «validation» par l'utilisation prolongée, et, ainsi, sont devenues sans équivoque dans la perception de différentes personnes. Cela nous permet de clarifier les notions qui sont déjà largement utilisées, mais leur signification varie et nous voulons qu'elle soit plus précis et exacte dans notre contexte (modèle). Néanmoins, il est évident que sur ce chemin, nous ne pouvons pas atteindre la rigueur absolue des définitions.

Il existe une manière absolument précise et formellement rigoureuse de définir les notions, à savoir axiomatique. L'exemple le plus célèbre est celui des axiomes de la géométrie euclidienne. Euclid ne définit pas les notions d'un point et d'une ligne droite à travers d'autres notions. Bien sûr, les mots «point» et «ligne droite» sont des mots-appellations et, en tant que tels, ils sont des définitions, de plus, leur utilisation est bien rodée. Cependant, elles ne peuvent pas servir de définitions absolument strictes et sans ambiguïté. La géométrie euclidienne utilise dans ce but les axiomes, par exemple: « Par deux points, on peut tracer une ligne droite et une seule », etc. Mais une définition axiomatique absolument rigoureuse et précise ne convient que pour les objets abstraits avec lesquels manipulent les mathématiques.

G.T. : Malheureusement, le nombre de personnes familiarisées avec les mathématiques axiomatiques est actuellement inférieur à celui du siècle dernier, lorsque l'enseignement s'est généralisé et que la géométrie élémentaire était enseignée à l'école sous la forme d'une théorie cohérente.

A.V. : Je suis d'accord Cela est dû à la crise de la vision rationaliste du monde survenue après la création de la théorie de la relativité, à partir de laquelle les mauvaises conclusions philosophiques ont été tirées. Les causes de cette crise, ses conséquences pour les aspects les plus variés de la vie socale, y compris le système

éducatif, et les moyens de les surmonter sont discutés en détail dans mes livres et de nombreux articles.

En résumé, la raison de cette crise est que la foi au rationalisme classique et en la capacité des connaissances scientifiques de nous donner une compréhension fiable de la réalité a été perdue. Et par conséquent, on voit un certain mépris bien pour les théories scientifiques. Bien sûr, l'Humanité moderne ne peut pas abandonner complètement la science avec ses théories, car elle ne pourra pas se nourrir sans elle. Mais on pense qu'il n'est pas nécessaire de charger de la science fondamentale les cervelles des gens ordinaires qui ne vont pas devenir scientifiques, mais qui seront coiffeurs, serveurs, artistes de spectacle, etc. Pour ceux-ci, il est soi-disant suffisant de savoir planifier leur budget familial et gérer leur jardin. On ne tient pas compte du fait que tous ces gens sont aussi des citoyens de leur pays et, en tant que tels, participent, par des élections et des activités sociales, à la géstion du pays et de tous les processus en cours. Et s'ils ont une vision du monde primitive, la qualité de la vie dans le pays en souffrira beaucoup.

Une initiation à la résolution des problèmes élèmentaires de géométrie n'affectera pas leur vision du monde. Mais comme nous le savons, la compréhension l'essence de l'approche axiomatique, et même plus que celle de la méthode unique de justification des théories scientifiques, affectera et sera même très important pour la vision du monde et pour le développement de la pensée analytique.

G.T. : Clarifions maintenant votre terme nominal-definition.

A.V. : On introduit une définition la plus stricte possible (idéalement axiomatique), que nous appelons la nominal-définition, mais nous fixons les limites admissibles de la déviation des objets de la réalité par rapport à cette nominal-définition, la déviation quantitative par rapport à une propriété ou des propriétés à la base de la définition. Ainsi, un ensemble formellement rigoureux d'objets de la réalité correspondant à cette définition est établi, l'absence de toute ambiguïté de la définition permet d'aboutir à des conclusions non ambiguës à son sujet.

Mais en réalité, il n'y a pas d'objets qui correspondent absolument à nos nominals-définitions. Dans la nature, il n'ya pas de lignes droites, pas de points, pas de corps solides, pas de gaz, pas de poissons, pas d'animaux au sens strict du terme, dans lesquels nous les introduisons ou, du moins, devons les introduire dans nos sciences. Bien que le degré de discordance, de la déviation des phénomènes de réalité de nos notions formels puisse être tout petit et non détectable par nous dans cette sphère de réalité accessible à notre expérience actuelle.

La ligne droite semblait identique au rayon de lumière dans le sens de rectitude jusqu'à ce que nous dépassions l'espace proche de la Terre et découvrions que le rayon de lumière est courbé près de grandes masses. Comme le champ gravitationnel se trouve en tous les point de l'espace, en principe, il n'existe pas de rayons de lumière rectilignes, qui répondent à la définition axiomatique de la droite. Bien sûr, pratiquement les rayons de lumière sur la Terre sont très proches de la ligne axiomatique.

Le concept de corps absolument solide suggère qu'il conserve sa forme inhérente sous des influences extérieures (par opposition à un corps gazeux, liquide ou élastique). Sur cette hypothèse, la mécanique des corps solides est construite. Cependant, l'hypothèse en elle-même ne corresponde pas absolument à la réalité. Si nous commençons à édudier la forme du corps avec une précision de quantités linéaires proportionnelle à la taille des molécules, nous entrerons dans une difficulté, car les molécules bougent et, par conséquent, la forme du corps (avec un degré de précision spécifié) est variable et indéfinie. Mais l'un des notions les plus fondamentales de la physique est lié au concept de forme du corps - le notion de localisation. À leur tour, les notions de mouvement, de vitesse, d'accélération, etc. sont associés au notion de position du corps.

Ainsi, la nominal-définition, si elle est strictement formalisée, décrit un ensemble vide et seulement l'indiquation des limites des écarts possibles par rapport à celui-ci, ce qui le rend non vide. Mais ces limites ne sont pas toujours indiquées même en physique, et non plus dans les sciences des poissons, et plus encore dans les sciences humaines, une telle approche ne les a presque pas atteinte. Si nous ajoutons à cela la rigueur des définitions dans ces sciences, la raison du débat sans fin sur les définitions, par exemple sur ce qu'est la liberté, devient claire. Bien qu'il ne s'agisse pas de savoir quelle définition est vraie, mais quel ensemble d'objets ou de phénomènes décrit cette définition et quelles conclusions sont ensuite tirées à l'aide de cette définition, et quelles sont les limites de leur applicabilité.

G.T. : Vous dites qu'un ensembles des objets réels décrit par une nominal-définition axiomatique est vide. Mais en mathématiques, tout objet abstrait dont les propriétés sont non contradictoires est considéré comme existant. Ainsi, les objets abstraits correspondant à des nominals-définitions décrites par des systèmes d'axiomes non contradictoire sont des objets mathématiques et les modèles correspondants sont des modèles mathématiques. Cette circonstance met en évidence d'une manière nouvelle et claire l'importance des mathématiques dans les connaissances scientifiques.

A.V. : C'est vrai. Je le formulerais figurativement ainsi. Le squelette de toute théorie scientifique rationnelle est un modèle mathématique basé sur un système d'axiomes non contradictoires sur les propriétés des objets abstraits. Mais la chair, qui entoure ce squelette et le transforme d'un modèle mathématique en une théorie scientifique décrivant une certaine réalité, existe grâce aux écarts admissibles des objets réels par rapport aux nominals-définitions par rapport aux propriétés sous-jacentes à ces définitions.

De même qu'une méthode de justification unique est une idéalisation de la pratique de la justification, la méthode de définition considérée est une idéalisation de la définition des notions en science réelle. En pratique, on n'a pas toujours des nominals-définittions ou des définitions axiomatiques des notions utilisées, mais l'impératif de la science est évident - la nécessité de définitions exactes des notions, là où elles sont réalisables. Quant aux écarts admissibles, ils sont également loin d'être toujours indiqués en pratique, mais on fait cela pour des raisons purement

pragmatiques, en raison d'écarts négligeables des objets de la réalité par rapport aux nominals-définitions. (Par exemple, la déviation des rayons de lumière par rapport à la ligne droite idéale dans l'optique géométrique). Mais lorsque les écarts ne sont pas négligeables, ils peuvent toujours être pris en compte en utilisant les écarts admissibles.

G.T. : Le point suivant de la méthode unique est la justification des conclusions.

A.V. : La rigueur des définitions de notions ne suffit pas à la validité des théories scientifiques et à la véracité de leurs conclusions. La rigueur des conclusions, la conservation du sens originel des notions au cours des démonstration sont également nécessaires. Si cette exigence est violée, la signification des notions peut changer, «flotter» au cours de raisonnements, ce qui est particulièrement souvent observé dans les sciences humaines et sociales.

Les conclusions, selon une méthode unique de justification, devraient être réalisées à l'aide de la construction axiomatique de la théorie, car, comme on le sait, le système d'axiomes définie de manière unique toutes les conclusions potentielles, indépendamment de la séquence dans laquelle elles sont formulées. De plus, la construction axiomatique de la théorie assure la conservation du sens originel des notions au cours du développement de la théorie. Si on prend en compte que les axiomes déterminent complètement les notions de base avec leurs significations ontologiques, on comprend pourquoi la méthode axiomatique préserve ces significations ontologiques. Aucune autre méthode ne posséde pas cette propriété.

Notons ici que premièrement, malgré les avantages évidents de la méthode axiomatique de construction d'une théorie, celle-ci est loin d'être toujours appliquée dans la pratique, en particulier dans sa forme pure. Et deuxièmement, il y a des philosophes qui affirment l'impossibilité fondamentale de la construction axiomatique des théories scientifiques assez riches.

En ce qui concerne la première objection, il convient tout d'abord de noter que la construction axiomatique, en tant que partie de la méthode de justification, est nécessaire précisément dans la phase de justification d'une théorie. Mais la justification est précédée par la genèse de cette théorie dans laquelle une grande partie de ce qui est interdit dans la justification est admissible et même utile, comme l'intuition, la fantaisie et d'autres choses qui font que la science est liée à l'art et à d'autres types de créativité. La justification est ce qui distingue la science de tous les autres types de créativité. Mais dans la pratique, la genèse et la justification ne sont toujours pas clairement séparées. De plus, une méthode unique de justification est l'idéalisation de la pratique réelle de la justification des sciences. La construction strictement axiomatique est loin d'être toujours réalisée dans la pratique, même dans la phase de justification, mais dans de tels cas, il existe un développement informellement axiomatique, ou déductif, de la théorie.

Quant aux objections à la possibilité fondamentale de construction axiomatique d'une théorie arbitraire, elles reposent soit sur une distinction floue entre les phases de genèse et de justification dans la science, soit elles concernent des théories logiques

formelles, qui, contrairement aux théories scientifiques dans le sens utilisé ici (par exemple, des sciences naturelles), ne prétendez décrire aucune réalité. Par conséquent, la méthode unique ne leur est pas applicable.

G.T. : Dans vos travaux, vous utilisez le concept affiné de la théorie.

A.V. : Le fait est que si la méthode unique de justification, sous sa forme explicite, est proche de l'idée intuitive existant avec plus ou moins de clarté chez chaque chercheur dans les sciences naturelle, le notion de la théorie dans cette approche est déjà très différent de celle intuitive (qui est floue aujourd'hui). La théorie dans cette approche est une théorie construite de manière axiomatique. En outre, ses notions de base devraient être définies en fonction des exigences de la méthode unique et, conformément aux règles de cette méthode, les notions de base et les axiomes - les postulats devraient être liés à l'expérience. C'est la construction axiomatique, en premier lieu, qui détermine la différence entre l'usage courant du mot «théorie» dans les sciences naturelles et la théorie correspondant à cette approche.

Pour une théorie comprise conformément à l'approche développée ici, on peut déterminer un domaine minimal de sa véracité (irréfutabilité). Dans ce domaine ses axiomes sont vraiment liés à l'expérience. Les tentatives visant à appliquer une telle théorie en dehors des limites de ce domaine sont hypothétiques, et les conclusions correspondantes peuvent être souvent réfutées. Ainsi, par exemple, la mécanique newtonienne (permettant facilement la justification axiomatiques) en tant que domaine minimal de véracité et d'irréfutabilité au temps de Newton aurait dû être limitée aux vitesses auxquelles l'humanité a alors été confrontée. L'extrapolation des conclusions de cette théorie pour toutes les vitesses était illégale (hypothétique) et, comme nous le savons maintenant, a été réfutée par l'expérience de Michelson. Mais la vérité de la mécanique newtonienne dans le domaine qui relie ses axiomes à l'expérience ne réfute pas l'expérience de Michelson.

Quant à la majorité des théories modernes, il s'agit soit des hypothèses, soit des théories dont personne n'a déterminé le domaine d'infaillibilité par la méthode unique et on tentent d'appliquer leurs conclusions en dehors de ce domaine, ce qui peut être lourd de conséquences. Bien sûr, pour la plupart de ces théories, en raison de la complexité objective et même de l'impossibilité de relier aujourd'hui leurs axiomes à l'expérience, il est difficile, voire impossible, de déterminer leur domaine d'infaillibilité. Mais cela doit être considéré comme une limitation objective temporaire sur le chemin de notre connaissance et il ne faut pas présenter au publique les conclusions qui peuvent être réfutées par la réalité, comme des conclusions irréfutables d'une théorie scientifique.

G.T. : Fait intéressant, le véritable domaine d'applicabilité de la théorie est encore largement méconnu, même pour la géométrie élémentaire.

Ainsi, dans la Géométrie élémentaire de la poursuite, nous considérons les trajectoires qui sont des objets de géométrie classiques : les lignes brisées, les enchaînements des cercles tangents, etc. Nous ajoutons aux transformations et relations de la géométrie classique (rotation, similitude, etc.) l'infinité des

transformations et des relations, générées par les différentes stratégies. Ces stratégies sont les algorithmes définis en termes géométriques. On évalue ensuite les résultats garantis par les stratégies étudiées d'après les différents critères.

Cela constitue un gisement abondant de nouveaux sujets de recherches géométriques. Ces recherches peuvent être effectuées même sans aucune connaissance des autres domaines des mathématiques sauf la géométrie élémentaire classique.

La découverte heureuse et inattendue de l'existence d'un nouveau domaine de recherches mathématiques à la portée des élèves des lycées et des collèges doit attirer l'attention des pays qui pensent sérieusement à leur avenir. Nous leur proposons de passer de l'utilisation des tests ou des concours (olympiades, etc.) à la vérification des talents mathématiques des élèves par l'initiation précoce à la recherche sérieuse et authentique [5-8].

A.V. : Oui, vous avez raison, c'est un exemple d'extension de la pratique consistant à appliquer la géométrie classique. Le sens de l'extension, qui donne la théorie mathématique de la poursuite à la géométrie classique, est similaire à celui de l'expansion de la mécanique newtonienne par le biais de l'hydraulique et de l'aérodynamique. Je propose de discuter du lien entre la théorie mathématique de la poursuite et de vrais problèmes de poursuite.

G.T. : Considérons, par exemple, le jeu intellectuel JIPTO, dans lequel il y a cinq «fugutifs» et un «poursuivant». Dans la version standard du JIPTO, le jeu se déroule dans un rectangle de 30x40 cm, les bases des pions des «fugutifs» sont ronds et de 2 cm de diamètre et le diamètre de la base du «poursuivant» est de 4 cm. Dans un modèle mathématique, le champ de jeu est représenté par un rectangle géométrique d'une largeur de 30 unités et d'une longueur 40 unités, et les positions des «fugutifs» sont représentés par des cercles géométriques de 2 unités de diamètre, et les positions du «poursuivant». sont représentés par des cercles de 4 unités de diamètre.

Les plateaux réels du jeu et les pions ne peuvent pas avoir des formes géométriques parfaites. Connaissant l'estimation des ecartes de leurs formes, nous pouvons estimer l'ecart des résultats garantis du jeu pour différentes versions du jeu et différentes stratégies de poursuite et d'évasion.

A.V. : Ceci est pleinement compatible avec la compréhension de la véracité de la théorie dans la méthode unique de justification. Une théorie scientifique, justifiée par la méthode unique de justification, ne nous donne pas la prétendue vérité ontologique, que la plupart des gens attendent d'elle selon un stéréotype commun mais erroné. (Une théorie non justifiée par cette méthode ne nous garantit aucune vérité). Aucune théorie ne nous donne pas une réponse définitive et précise à des questions telles que «Qu'est-ce qu'un électron?». Ceci, selon Kant, est une «chose en soi». Par conséquent, au cours du développement de la science, la perception d'électron changait, d'abord sous forme d'une boule ponctuelle avec une charge, puis sous la forme d'un nuage chargé et dispercé sur une orbite autour du noyau d'un atome, puis d'un paquet d'ondes.

La vérité, qui est donnée et garantie par une théorie fondée sur la méthode unique de justification, est la correspondance des résultats des expériences futures avec les prédictions de cette théorie avec une précision et une probabilité données. Peu importe que les électrons voyageant dans un circuit électrique ne soient pas exactement des billes ponctuelles chargées, comme cela semblait être le cas pour Ampère et Ohm. Mais si nous calculons les circuits électriques selon les formules d'Ampère et d'Ohm, nous aurons alors la garantie d'obtenir les résultats prévus avec une précision et une probabilité données.

G.T. : Discutons de l'applicabilité la méthode unique de justification dans le domaine des sciences humaines et sociales.

A.V. : Cette méthode a été élaborée au cours du développement des sciences naturelles, principalement de la physique, bien qu'elle n'ait jusqu'à présent pas été explicitement présentée et qu'elle n'y était utilisée que comme stéréotype de la pensée des sciences naturelles, à la manière d'une grammaire d'un langage avant son fixation par l'écriture. Je viens de présenter explicitement cette grammaire scientifique. Dans le domaine des sciences naturelles, cette méthode peut et devrait être pleinement appliquée : avec l'introduction de nominals-définitions de notions, l'indication des écarts admissibles, la liaison des axiomes à l'expérience, la vérification de leur cohérence et le développement axiomatique de la théorie. Le fait qu'aujourd'hui cette méthode soit appliquée à ces sciences au moins au niveau d'un stéréotype de pensée leur permet, contrairement aux sciences humaines et sociales, de se développer progressivement, en acceptant certains résultats de la part de la communauté scientifique tout entière et continuant la progression. Mais comme la méthode n'est appliquée ici qu'au niveau du stéréotype, le progrès, même dans ces sciences, est plus lent qu'il ne pourrait l'être. De nombreuses idées novatrices importantes ne peuvent pas se faire reconnaître avant longtemps, précisément en raison de l'absence d'une méthode de justification explicitement acceptée. D'autre part, même dans ces sciences, la médiocrité se accumulent en raison de l'absence de critères objectifs clairs qui séparent les sciences réelles des pseudosciences. Et cela réduit encore l'efficacité de ces sciences.

En ce qui concerne les sciences humaines et sociales, cette méthode est aujourd'hui inconnue, même au niveau du stéréotype de la pensée. De ce fait, aucune théorie n'est acceptée dans ces sciences par l'ensemble de la communauté scientifique, à cause de laquelle il n'y a pas de mouvement progressif.

En physique, discutant de la structure de l'atome, personne (à l'exception des historiens des sciences) ne se souvient de Démocrite. Et en philosophie, quand on discute d'une question à l'autre, il est assez habituel de faire ressortir Platon avec Aristote et de se replonger dans leurs querelles. Le développement progressif des sciences de la nature a conduit à d'énormes progrès scientifiques et technologiques qui non seulement nous ont été bénéfiques en termes de richesse matérielle, mais ont également généré de nombreux problèmes et menaces, y compris de l'autodestruction de l'Humanité, et exigeant d'abord des solutions philosophiques (ainsi que des solutions sociales). Mais la philosophie moderne et les autres sciences humaines et

sociales, ne connaissant pas la méthode unique de justification, ne peuvent nous donner ces solutions.

Le transfert de la méthode unique de justification dans le domaine des sciences humaines et sociales est possible, mais seulement avec une certaine adaptation, associée au manque de mesurabilité quantitative des propriétés de la grande majorité des objets étudiés par ces sciences. Il n'y a pas de mètre ou de kilogramme d'amour, de justice, etc. Par conséquent, il est en règle générale impossible de donner des nominals-définitions exactes, ni d'indiquer les valeurs numériques des écarts admissibles. Mais bien qu'il n'existe aucune mesure quantitative permettant de mesurer les propriétés des objets, la commensurabilité en tant que telle existe toujours.

Nous ne pouvons pas mesurer quantitativement les valeurs des vers et nous ne pouvons donc pas nous mettre d'accord sur ce qui est le meilleur poète: Shakespeare ou Pouchkine, mais il est généralement admis que Shakespeare et Pouchkine sont de grands poètes, contrairement beaucoup des faiseurs de rimes médiocres. Ainsi, bien que nous ne puissions pas donner une nominal-définition exacte et spécifier les ecartes pour la définition du terme poète talentueux, nous pouvons définir des marqueurs - des échantillons qui établissent, si ce n'est avec une précision absolue, l'ensemble de personnes réelles auquel nous nous rapportons. la définition du "poète talentueux" (et la même chose pour d'autres notions des sciences humanes et sociales). Disons, comme valeur nominale pour la définition du terme poète talentueux, nous pouvons prendre plusieurs poètes indéniablement brillants, tels que Shakespeare, Pétrarque, Pouchkine, Byron. Et comme écart acceptable, une série de noms de poètes plus ou moins célèbres qui, à notre avis, peuvent encore être considérés comme doués. Ceci est radicalement différent de la manière actuelle de parler tout de spiritualité, de moralité, etc., sans définir ces mots et malgré le fait que l'un comprend l'Islam radical et l'autre la tolérance totale en tant que spiritualité ...

G.T. : Qu'est-ce qui donne la méthode unique de justification à la personne qui l'a maîtrisée et à la société dans son ensemble?

A.V. : Dans mes livres, les erreurs du rationalisme classique qui ont conduit à sa crise sont éliminées et les affirmations des post-positivistes et de représentants d'autres mouvements philosophiques relativisant la connaissance scientifique sont réfuté. Ceci ramène la société à une vision du monde rationaliste. Alors que la perte d'une vision du monde rationaliste ramène la société à un état de sauvagerie médiévale, mais cette fois avec des armes de destruction massive et d'autres menaces pour l'existence même de l'humanité générées par le progrès scientifique et technologique.

Il est également important pour la société qur la méthode unique de justification des théories scientifiques fournisse des critères objectifs qui séparent la science de la pseudoscience ... Ceci est également important pour les personnes qui essaient de comprendre la véracité scientifique des idées, théories, projets et décisions du gouvernement, qui affectent la situation de la société et, partant, leur destin personnel.

Pourquoi l'étude de la méthode unique de justification permet de comprendre rapidement la valeur des théories et des projets ? Parce que celui ou celle qui maîtrise cette méthode trouve (isole) rapidement la base axiomatique (postulats et définition des concepts de base), qui, bien qu'implicitement, doit faire partie de toute théorie valable, et évalue sa qualité en fonction des règles de la méthode. Si cette base ne satisfait pas aux exigences de la méthode (les axiomes sont contradictoires ou ne correspondent pas à la réalité, les concepts ne sont pas définis rigoureusement ou ne sont pas liés à l'expérience), vous pouvez ne pas perdre de temps à étudier une telle théorie, cela ne vaut pas la peine. Si cette base est satisfaisante, son assimilation ultérieure n'est pas difficile car, dans un système des axiomes d'une théorie, comme dans un embryon, repose l'ensemble des conclusions qu'il est potentiellement possible d'en tirer.

Les bases de la méthode unique de justification peuvent être enseignées même au lycée. Et ce niveau sera suffisant pour analyser des fondements scientifiques de nombreux projets sociaux et économiques simples, qui sont discutés dans les médias et sur Internet. Cela sera utile à la fois individuellement du point de vue du développement du niveau de sa pensée analytique et du point de vue social, en facilitant le nettoyage de l'espace d'information des montagnes d'ordures pseudothéoriques.

G.T. : C'est la base du Programme d'augmentation du niveau de pensée analytique de l'Académie internationale de la pensée CONCORDE [9]. Il est composé de deux parties, basées respectivement sur le JIPTO (Jeux Intellectuels de la Poursuite de Tomski) et sa théorie mathématique et sur la méthode unique de justification des théories scientifiques d'Alexander Voin.

Le point commun aux deux parties est le recours à l'approche axiomatique. Cette approche est bien connue et largement utilisée en science rationnelle. Cependant, son potentiel de développement des compétences analytiques n'a pas jusqu'à présent été suffisamment évalué et utilisé dans le système éducatif.

Références

1. Projet 2000+ : Forum international sur la culture scientifique et technologique pour tous Paris, 5-10 juillet, 1993, Rapport final. - UNESCO, ED-93/Conf. 016/LD-14. -127 р.

2. Voin А., Tomski G. TALKS ABOUT SCIENCE: Scentific theories and unified method for their justification // Bulletin de l'Académie Internationale CONCORDE, 2019, N 4, p. 3-15.

3. Voin A.M. New rationalism - spirit rationalism. Chapters 1-3 // Bulletin de l'Académie internationale CONCORDE, 2019, N 1, p. 17-94.

4. Воин А.М. Единый метод обоснования научных теорий. - М. - Берлин: Директ-Медиа, 2017. - 268 с.

5. Tomski G. Géométrie élémentaire de la poursuite. - Editions du JIPTO, 2005. - 244

P-

6. Tomski G. Mathematics of the JIPTO and Theory of the Pursuit // Games Theory and Applications, 2007, Volume XI, p. 163-171.

7. Tomski G. Mathématiques du JIPTO et thèmes de recherche, 2016 (Amazon Kindle). - 124 p.

8. Tomski G. Talents mathématiques : Système de détection précoce et infaillible, 2017 (Amazon Kindle). - 59 p.

9. Voin A.M. Draft upgrade programme analytical thinking // Bulletin de l'Académie internationale CONCORDE, 2019, N 1, p. 3-16.

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