Научная статья на тему 'Культуроведческий словарь в процессе изучения французского языка и культуры Франции'

Культуроведческий словарь в процессе изучения французского языка и культуры Франции Текст научной статьи по специальности «Языкознание и литературоведение»

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Ключевые слова
ПОВЕДЕНЧЕСКАЯ КУЛЬТУРА / СОЦИОКУЛЬТУРНЫЙ КОМПОНЕНТ В РЕЧИ / КУЛЬТУРОВЕДЧЕСКИЙ СЛОВАРЬ

Аннотация научной статьи по языкознанию и литературоведению, автор научной работы — Пучкова С. Б.

Особый пласт лексики, отражающий социокультурные реалии, может быть сгруппирован в специальном культуроведческом словаре. Создание и использование такого словаря имеет целью помощь иностранным студентам в восприятии социо культурного компонента в речи и поведении носителей языка.

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DICTIONNAIRE DES MOTS A CHARGE CULTURELLE PARTAGEE DANS L’APPRENTISSAGE DE LA LANGUE ET CULTURE FRANCAISE

Certains mots, nommés les mots à Charge Culturelle Partagée représentent la culturecomportementale. Ils pourraient être inventoriés, définis et consignés dans un dictionnaire dit de culture partagée. Ainsi ce dictionnaire aurait pour objet est de rendre compréhensible à des apprenants étrangers le discours et le comportement général des locuteurs natifs.

Текст научной работы на тему «Культуроведческий словарь в процессе изучения французского языка и культуры Франции»

УДК 81

С. Пучкова, канд. филол. наук, д-р философии,

[email protected] (Франция, Страсбург, Университет Страсбурга)

КУЛЬТУРОВЕДЧЕСКИЙ СЛОВАРЬ В ПРОЦЕССЕ ИЗУЧЕНИЯ ФРАНЦУЗСКОГО ЯЗЫКА И КУЛЬТУРЫ ФРАНЦИИ

Особый пласт лексики, отражающий социокультурные реалии, может быть сгруппирован в специальном культуроведческом словаре. Создание и использование такого словаря имеет целью помощь иностранным студентам в восприятии социокультурного компонента в речи и поведении носителей языка.

Ключевые слова: поведенческая культура, социокультурный компонент в речи, культуроведческий словарь

Nous partageons l'idée de R. GALISSON selon laquelle « la langue est toute pénétrée de culture » et que « la culture est constitutive de la langue, c'est-à-dire garante de son identité et de sa fonctionnalité » [1991 :345]. Nous croyons que cette consubstantialité de langue- culture convient également pour le FLE en contexte des apprenants immigrés adultes, multiculturels. L'union du FLE et de la culture française n'est pas « une fin de soi, mais un moyen pour opérer culturellement, pour comprendre et produire du sens, avec les outils et dans l'univers de l'Autre. Donc que la culture, en tant qu'au-delà de la langue, est la fin recherchée » [1991 :347]. Dans le cas des apprenants immigrés adultes, multiculturels les questions d'ordre culturel et/ou interculturel deviennent de plus en plus fréquentes. Comment, en apprenant une langue étrangère, pourrait-on accéder à des compétences socioculturelles qui faciliteraient la communication avec des locuteurs natifs ? Apprendre les mots français, c'est aussi apprendre à quoi pense spontanément un Français quand il les utilise. L'ignorance de ces différences comportementales essentiellement liées à la distance culturelle pourrait entraîner de graves malentendus. En revanche, leur connaissance permettrait de se rapprocher vite et facilement, et d'amoindrir largement et efficacement les difficultés survenues dans la communication avec des locuteurs natifs. De plus, à ne pas oublier que l'un des grands mérites de la Didactologie des Langues- Cultures de R. GALISSON est basé à la réhabilitation, à la promotion de la culture courante à côté de la culture savante dans une perspective de complémentarité et de réconciliation.

En se référant à la Didactologie des Langues- Cultures au sens de R. GALISSON, il serait naturel de privilégier la culture courante qu'il appelle aussi « partagée, expérientielle ou comportementale » parce qu' « elle est une culture transversale, qui appartient au groupe entier », parce qu' « elle est la culture de tous et de chacun, qui sert à comprendre et à se faire comprendre au quotidien », enfin et surtout parce que cette option prioritaire correspond aux attentes de la grande majorité des apprenants de langue de toutes catégories confondues. Ainsi

donc, la culture courante selon R. GALISSON « n'a pas le sens de culture spécifique à une certaine couche de population ... », elle « n'est qu'une partie seulement des cultures de tous et de chacun : le dénominateur culturel commun des dominés et des dominants, des favorisés et des défavorisés » [1991 :342].

Mais si la culture courante constitue une entrée privilégiée dans l'enseignement/ apprentissage du FLE, il serait judicieux de s'y prendre en passant par la contextualisation, c'est-à-dire en fonction de publics différents et de leurs aspirations diverses dans le domaine de la culture. Il ne s'agit plus seulement d'acquérir un savoir linguistique, mais bien de la culture comportementale directement liée au vécu quotidien des locuteurs français parce que des apprenants étrangers vont vivre quotidiennement avec eux en France et vont rencontrer des problèmes de vie, d'études et de profession qui relèvent eux aussi pour une large part de la culture courante.

En partant de l'idée de R. GALISSON selon laquelle « pour accéder à la culture, quelle qu'elle soit, le meilleur truchement est le langage, parce qu'il est à la fois véhicule, produit et producteur de toutes les cultures » [1991 :343], il serait envisageable de penser à réserver dans la culturalisation de la didactique du FLE une large place au vocabulaire qui est « le plus gros convoyeur de culture », et qui est « justement apte à jouer le rôle de passerelle entre la langue, toute pavée de mots, et la culture (en particulier la culture comportementale commune), omniprésente dans les mots » [1991 :347].

« Le mot, donc, ne se décrit correctement et complètement qu'en compagnie de ses co-occurrents privilégiés et de ses implicites culturels » soulignent M. C. TREVILLE et L. DUQUETTE dans « Enseigner le vocabulaire en classe » [1996 :37]. Dans ce cas-là il serait envisageable d'expliquer ces implicites culturels lors de l'enseignement/apprentissage du FLE avec des étudiants étrangers qui n'ont pas encore acquit l'intuition et la culture du locuteur natif. Dans ce domaine R. GALISSON a joué un rôle de pionnier en proposant la notion de lexiculture et en soulignant « que si l'on veut bien admettre que le commun des mortels n'apprend pas une langue pour en démonter les mécanismes et manipuler gratuitement des mots nouveaux, mais pour fonctionner dans la culture qui va avec cette langue, on aboutit à la conclusion que celle-ci n'est pas une fin en soi, mais un moyen pour opérer culturellement, pour comprendre et produire du sens, avec les outils et dans l'univers de l'Autre. Donc, que la culture, en tant qu'au-delà de la langue, est la fin recherchée » [1999 :96].

Mettre à la disposition des enseignants et des apprenants des outils adéquats sensés de résoudre leurs problèmes de communication apparaît comme une nécessité impérieuse, comme soulignent J. BINON et S. VERLINDE « ... ce sont évidemment les lacunes et les faiblesses des dictionnaires existants (le déficit dictionnairiques infructueuses, qui conduisent au sentiment de déception, de dépit dictionnairique chez l'utilisateur » [1998 : 439]. L'article « De la lexicographie de dépannage à la lexicographie d'apprentissage » (1987) de R.

GALISSON a été une sorte de défi. L'auteur y défendait son point de vue porté sur la réhabilitation du dictionnaire monolingue et pour que les dictionnaires acquièrent une nouvelle fonction d'apprentissage à côté de leur traditionnelle fonction de dépannage. M.C.TREVILLE et L. DUQUETTE soulignent qu'avec l'émergence d'une nouvelle fonction lexiculturelle « Les dictionnaires actuels, faisant peu place au culturel, c'est-à-dire à l'usage réel que l'on fait des mots, il faudrait envisager la création d'un dictionnaire qui ferait l'inventaire des mots à forte charge culturelle et qui en expliquerait le contenu implicite, rendant ainsi un service précieux aux apprenants étrangers qui n'ont pour l'instant d'autre recours que de le découvrir eux-mêmes au cours de leur propre expérience. » [1996 :37]. Ainsi donc, dans l'optique de notre recherche l'enjeu d'aujourd'hui est de fournir aux apprenants étrangers tous les outils dont ils ont besoin pour comprendre un discours et passer au système culturel de la langue-cible.

R. GALISSON a mis en lumière que la culture partagée est la culture du plus grand nombre, une culture acquise au sein de la famille mais pas apprise à l'école, et que c'est cette culture vécue par les natifs qu'il faut enseigner aux étrangers, de pair avec la langue étrangère. Il a postulé qu'il y a une valeur ajoutée à la signification de certains mots, appelée Charge Culturelle Partagée (CCP), et que ces mots à CCP doivent faire l'objet d'une étude approfondie de la part des étrangers. Puisque la culture partagée est donc à la fois : Un signe de reconnaissance tacite entre individus se réclamant de la même identité collective ;

Un facteur de convivialité pour se comprendre à demi- mot » [1989 :114].

Ainsi il a incité les chercheurs et les enseignants à s'intéresser non pas à la culture savante mais à cette culture qui constitue « le dénominateur culturel commun des Français » [1991 :115], « qui gouverne la plupart de leurs attitudes, de leurs comportements, de leurs représentations, et des coutumes auxquelles ils obéissent » [1991 :116]. Cette culture partagée, vécue, acquise dans l'interaction sociale mais pas apprise par les natifs, devrait être apprise par les étrangers à l'intérieur de l'école, le langage étant le meilleur truchement pour y accéder. De même, il a érigé le dictionnaire en outil de découverte systématiquement de l'information culturelle, en proposant le dictionnaire de culture partagée.

Ainsi donc, on pourrait accepter le fait que les mots à CCP sont des accumulateurs puissants de la culture de la vie quotidienne. Certains d'eux se révèlent de l'anthropologie culturelle, comme par exemple les mots évoquant des fêtes, des spectacles, des mœurs et des traditions. Il serait très important et utile de transmettre l'usage de ces mots à connotation singulière à des apprenants étrangers et leur faire découvrir des savoirs partagés par le plus grand nombre des locuteurs natifs. En 1996 R. GALISSON met en œuvre son concept de la pragmatique lexiculturelle dont l'objectif est « faire accéder autrement, à une autre culture, par un autre lexique » [1999 :478]. Sous le terme « à une autre culture » on devrait comprendre la priorité accordée à la culture courante sur la culture savante. Le terme « par un autre lexique » nous fait

penser à la dimension pragmatique des mots, autrement dit, le résultat de la relation que les locuteurs natifs entretiennent avec ces mots à travers l'usage qu'ils en font.

Les apprenants de FLE se plaignent souvent de ne pas pouvoir communiquer à part entière avec des locuteurs natifs. Ils ont des lacunes et des implicites culturels qui leur échappent. Les mots à CCP présentés également comme des mots- valises et des locutions imagées, englobent une large couche de connaissances culturelles du peuple dont on étudie la langue. L'objectivité de la démarche sémantique et la subjectivité de la pragmatique nous expliquent que d'une langue à l'autre des mots dits équivalents peuvent avoir des signifiés identiques et des CCP différentes.

Il nous semble donc intéressant, pertinent de miser sur ce problème car celui- ci est une des stratégies importantes dans l'acquisition des compétences socio- culturelles chez les apprenants étrangers. L'objectif est de donner aux enseignants du FLE des idées- clés portants sur l'apprentissage d'une culture par le biais du lexique spécifique sous une forme d'un dictionnaire des mots à CCP, et qu'il soit vite accessible et qu'il ait aussi une exploitation systématique comme un vrai outil de découverte de la langue- culture à apprendre/ enseigner. Cela permettrait d'accélérer l'acquisition des compétences socio- langagières, la compréhension d'une culture de la langue cible et une insertion réussie des apprenants étrangers dans leur nouvelle société d'adoption.

Pourquoi est ce dictionnaire à CCP ? Etant donné toute la richesse culturelle et une énorme couche de connaissances implicites contenues dans les mots à CCP qui servent de support incontestable pour une meilleure intégration des personnes étrangères dans un pays adoptif, l'idée de la création du dictionnaire de ce genre nous paraît tout à fait importante et nécessaire. Cette idée a trouvé sa source dans les travaux de R. GALISSON qui explique l'efficacité et les côtés alternatifs des dictionnaires de cultures. Il souligne que le dictionnaire de culture partagée n'est pas comparable au celui de langue sur le niveau de l'étendue de la nomenclature. En effet, le dictionnaire en question ne contient que des substantifs, des adjectifs et des verbes usuels, connus par la plupart des natifs. Autrement dit, il comporte des mots avec la CCP De plus, le dictionnaire de langue ne rend compte que du signifié ce qui le relie à l'aspect sémantique. Le dictionnaire de culture partagée a l'objectif d'être responsable de la CCP du signe et donc, de compléter le dictionnaire ordinaire. Dans ce cas-là, c'est le côté pragmatique qui se présente au premier plan. Dans les dictionnaires de langues on note le secteur de connaissance ou le niveau de langue : (populaire, péjoratif, vulgaire, argot etc). R. GALISSON propose pour les dictionnaires de culture de préciser le type de CCP (usage, comportement, connaissance, tradition, croyance, superstition, etc.). Il serait envisageable de penser que ce genre d'information constituerait un point de repère utile à la compréhension des langues- cultures. En ce qui concerne la définition, elle sera

réduite au mot évocateur : « couleuvre » évoque « paresse » ; « Noël » évoque « sapin, bûche, crèche, réveillon. »).

Cependant, il faudrait prendre en considération le fait que la charge culturelle partagée se différencie selon l'âge, l'origine géographique et l'appartenance socio- culturelles des locuteurs. Cette idée explique les situations où les jeunes ne s'approprient souvent pas les charges culturelles de leurs parents ou de leurs grands- parents, ou bien que les habitants des villages possèdent des charges culturelles que les citadins ne savent pas.

En fin de compte, on pourrait dire que les dictionnaires détournés répondent, dans une certaine mesure, au regret que formulait J. PRUVOST lorsqu'il constatait que « pour sa parfaite compréhension dans une conversation ou dans un texte, la définition classique, sémantique du mot est insuffisante. » [2005 :16]. Effectivement, si les dictionnaires détournés n'ouvrent pas l'accès au domaine lexiculturel qui les compose, il serait inutile de les consulter en faisant abstraction de la « charge culturelle partagée » des mots détournés situés dans la nomenclature. En revanche, ces dictionnaires représentent une riche « base de données » comme l'a souligné R. GALISSON en 1999. Il faut admettre que les dictionnaires détournés font d'incessantes références à la culture courante et savante. Selon A. LETURGIE, « ... ils fonctionnent comme des amplificateurs de la « charge culturelle partagée » des lexies détournées. ... Le ludisme de ces ouvrages appelle les lecteurs à imiter ces phénomènes de création et les pousse à faire appel à un savoir, une culture. » [2007 :21]. C'est une approche lexicographique tout à fait différente qui ouvre des pistes à suivre dans le domaine linguistique.

Voilà quelques articles- pistes pour élaborer un dictionnaire des mots à charge culturelle partagée pour les apprenants en FLE.

« Le bestiaire culturel » comme facteur renforçant la C.C.P.

1. Agneau- n. m.

Signifié : 1. Petit de la brebis. Il est doux comme un agneau. 2. Un homme d'un caractère très doux, pacifique. Lui, c'est un agneau ! Dans ce type d'emploi, agneau est souvent opposé à lion ou à loup. Une victime idéale, « Le loup et l'agneau »- fable de la violence universelle De La Fontaine.

« Les agneaux paissent en paix, tandis que les loups se dévorent entre eux » A. France, La Rôtisserie de la reine Pédauque, p. 21.

C.C.P. : L'agneau évoque la fragilité, la faiblesse, l'innocence, la pureté,

nécessaire au sacrifice efficace ; dans les textes judaïques, il peut devenir un substitut du sacrifice humain requis par Dieu pour s'assurer la soumission d'Abraham, alors que chez les Grecs, il figure en tant que victime dans les rites dionysiaques. La tradition de l'Islam veut qu'on sacrifie un mouton lors de l'Aïd el-Kébir, mais cela ne crée pas d'opposition entre le symbolisme de l'agneau et celui de l'animal adulte. Le christianisme, en revanche, en a fait l'image symbolique du Christ, incarnation de Dieu.

L'Agneau de Dieu- on fait allusion à Jésus Christ et à la fête de Pâque. Agneau pascal, immolé à la pâque juive. Gigot d'agneau. Vie quotidienne : Fourrure d'agneau, un manteau, une toque d'agneau. 2. Ane- n. m.

Signifié : 1. Mammifère domestique, plus petit que le cheval, à grosse tête et longues oreilles, à robe généralement grise.

2. Individu à l'esprit borné, incapable de rien comprendre. Loc. Têtu comme un âne.

L'âne de Buridan (1690) : d'après une histoire symbolique attribuée au philosophe Buridan, on représente cet animal placé entre un seau d'eau et une botte de foin et qui meurt sans pouvoir se décider.

« Peau d'âne »»- conte où la fille d'un roi, belle et très aimée de son père, se cache sous la dépouille d'un âne. Film avec Catherine Deneuve. C.C.P. : L'âne symbolise la bêtise et la paresse ; il représente l'ignorance, l'emblème de l'indécision totale et de l'obstination.

Les inanimés culturels présentés dans les articles du dictionnaire à C.C.P.

1. Poire- n. f.

Signifié : 1. Fruit du poirier, de forme oblongue, charnu et sucré; alcool fait avec ce fruit.

2. Objet en forme de poire : poire électrique.

3. Fam. Personne naïve, dupe. Comment peut-on être aussi poire ? C.C.P : dans le langage courant, la poire a une connotation plutôt péjorative :

- prendre qqn pour une poire, c'est le considérer comme un imbécile, que l'on peut facilement berner.

- une poire molle désigne qqn qui manque de volonté, de caractère.

- une bonne poire se dit d'une bonne personne dont on profite souvent. Et encore : on garde une poire pour la soif signifie que l'on garde des réserves ; faire avaler des poires d'angoisse à qqn, c'est lui donner du chagrin ; Il ne lui promet pas poires molles se dit lorsqu'un homme en menace un autre ; entre la poire et le fromage c'est sur la fin du repas, lorsque la gaieté que donne la bonne chère fait qu'on parle librement. Couper la poire en deux signifie passer un compromis, faire un arrangement.

2. Soupe- n. f.

Signifié : 1. Potage, bouillon épaissi avec des tranches de pain ou de divers ingrédients (légumes, poissons, charcuterie) non passés.

C.C.P. : soupe fait « grandir » -c'est ce qu'on dit aux enfants qui refusent de manger la soupe à table.

2. FAM. Repas : aller à la soupe.

3. FAM. Neige fondante.

La vie de tous les jours a relevé certaines particularités de la préparation de la soupe qui sont reflétées dans des expressions françaises suivantes :

FAM. Servir la soupe : agir dans l'intérêt de quelqu'un, par complaisance ou par maladresse. Soupe au lait : qui se met facilement en colère. Gros plein de soupe : homme très gros. Trempé comme une soupe : très mouillé. Ivre comme une soupe. Trempé comme une soupe.

Soupe populaire : institution charitable distribuant des repas aux indigents. Articles portés sur l'association automatique d'un lieu à un produit

r • /N

spécifique.

1. Croissant-n. m.

Signifié : Petite pâtisserie en pâte levée et feuilletée, sucrée, arrondie en forme de croissant.

Ex. : prendre un café et un croissant au petit déjeuner. C.C.P. évoque le rituel du petit déjeuner à la française, le régale, la prospérité. Origine : Le café- croissant traditionnel est né pendant le siège de Vienne par les Turcs, au XVII siècle. Pendant la nuit, les soldats turcs creusent des galeries pour pénétrer dans la ville. Mais les boulangers, qui travaillent la nuit, les entendent et donnent l'alerte. Grâce à eux, la ville est sauvée. Pour fêter cette victoire, ils inventent une pâtisserie qui a la forme du croissant d'or, emblème des Turcs. Un prisonnier, qui a appris chez les Turcs l'art de préparer le café, ouvre un « salon de café » à Vienne. Son café, servi avec des croissants, devient une mode dans toute l'Europe.

2. Moutarde- n. f.

Signifié : 1. Plante crucifère qui fournit le condiment du même nom ; graine de cette plante : farine de moutarde.

2. Condiment préparé avec des graines de moutarde broyées avec de l'eau et du vinaigre. FAM. la moutarde lui monte au nez. Il commence à se fâcher. Produit spécifique : la moutarde est une spécialité de Dijon. « Amora » est une marque de nom courant qui fabrique ces condiments. Adj. Inv. Jaune verdâtre.

La force et la faiblesse de la Charge Culturelle Partagée évoquée par des fêtes, des coutumes et des traditions de la société française. 1. Baptême- n. m.

Signifié : Sacrement destiné à laver le pêché originel et à faire chrétien celui qui le reçoit. Extrait de baptême. Nom de baptême, le prénom que l'on donne à celui qui est baptisé. La purification spirituelle, l'eau comme élément bénéfique sous la forme de la source.

Mots évocateurs : église, messe, vêtements blancs, dragées roses pour les filles, dragées bleus pour les garçons, dragées blanches pour les enfants de deux sexes.

2. Chrysanthème n. m. Signifié : Plante ornementale des jardins, qui fleurit au début de l'hiver et dont il existe de nombreuses variétés.

Tradition : Plante, à fleurs composées sphériques, traditionnellement utilisées (en France) pour fleurir les tombes à la Toussaint (la fête de tous les Saints). Le chrysanthème est lié aux rites funéraires.

Fête : En France, la Toussaint est officiellement instituée en 835 sur l'ordre de Louis le Pieux, fils de Charlemagne. Au Moyen Age la Toussaint est une grande fête chrétienne, la messe étant obligatoire pour tous les catholiques. Croyances : à cette époque on pensait que les morts pouvaient revenir dans la nuit du 31 octobre et que la seule façon de les empêcher était de sonner les cloches. Depuis certaines régions ont gardé l'habitude de sonner le glas la nuit du 31 au 1er novembre.

Mots évocateurs : Toussaint, cimetière, tombes.

Connaissances pratiques de la vie quotidienne, comportement, croyances, superstitions, légendes et leur rôle dans la formation de la Charge Culturelle Partagée dans la langue.

1. Oignon- n. m.

Signifié : 1. Plante potagère monocotylédone voisine de l'ail, vivace, à bulbe plus ou moins aplati recouvert d'une tunique (ou robe) blanche, jaune ou rouge. Planter, cultiver des oignons. Tête d'oignon. Botte, chapelet d'oignon.

C.C.P. : Pleurer en épluchant des oignons.

« Si les oignons font pleurer, c'est à cause du respect humain. Dans l'ancien temps, les oignons faisaient rire et chacun les respirait afin de trouver la gaieté. Un sage blâma ce rire dénué de fondement et les oignons en furent humiliés. Ils comprirent que les larmes seules sont tolérables sans motifs ».

Norge, les Oignons et caetera, « Si les oignons font pleurer ». Spécialités de cuisine française : Bulbe de cette plante, utilisé en cuisine. Soupe à l'oignon : soupe gratinée aux oignons. Tarte à l'oignon. Oignons farcis. Gigot braisé aux petits oignons. Rôti de porc aux oignons.

2. Bulbe de certaines plantes : oignon de tulipe.

3. FAM. aux petits oignons : (a) préparé avec soin, (b) parfait. En rang d'oignons sur une seule ligne.

Loc. fig. et fam. C'est tes oignons : cela te regarde. Ce n'est pas mes oignons. Occupe-toi de tes oignons, de tes affaires (mêle-toi de ce qui te regarde). « Il serait bien avancé, quand aurait attrapé un mauvais coup. Oh, puis, après tout, c'étaient ses oignons ! »

Aragon, Les Beaux Quartiers.

2. Trèfle- n. m.

Signifié : 1. Plante herbacée, dicotylédone, aux feuilles composées de trois folioles, aux fleurs groupées en capitules ou en épis, qui pousse dans les prairies des régions tempérées. Trèfle blanc ou rampant. Trèfle des près ou trèfle rouge. « C'était dans tel champ de trèfle rouge aux fleurs sucrées qu'il retrouvait d'ordinaire les autres lièvres de la forêt ».

L. Pergaud, De Goupil à Margot. 2. C.C.P. : Loc. Trèfle à quatre feuilles : feuille de trèfle qui comporte anormalement quatre folioles et que l'on considère comme un porte- bonheur.

Chercher des trèfles à quatre feuilles.

Список литературы

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13. Rey M., Morvan D. Dictionnaire culturel de la langue française, Paris, Le Robert, 2005. 4 vol.

14. Tréville M. C., Duquette L. Enseigner le vocabulaire en classe, Paris, Hachette. 1996. 56 p.

S.B.Pouchkova

DICTIONNAIRE DES MOTS A CHARGE CULTURELLE PARTAGEE DANS L'APPRENTISSAGE DE LA LANGUE ET CULTURE FRANÇAISE

Certains mots, nommés les mots à Charge Culturelle Partagée représentent la culture comportementale. Ils pourraient être inventoriés, définis et consignés dans un dictionnaire dit de culture partagée. Ainsi ce dictionnaire aurait pour objet est de rendre compréhensible à des apprenants étrangers le discours et le comportement général des locuteurs natifs.

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Mots clés : culture comportementale, mots à Charge Culturelle Partagée, dictionnaire de culture partagée.

Получено 19.10.2011 г.

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