Научная статья на тему 'Le cycle de population dans les pays modernes'

Le cycle de population dans les pays modernes Текст научной статьи по специальности «Биологические науки»

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Текст научной работы на тему «Le cycle de population dans les pays modernes»

Vishnevsky, Tolts. An unnoticed contribution to demographic transition theory

Appendix

Below are the original French texts of the summary of Alexander Kulischer's report at the VII International Congress of Historical Sciences (Warsaw, 1933) and his review of Adolphe Landry's book, La révolution démographique, discovered by Mark Tolts.

LE CYCLE DE POPULATION DANS LES PAYS MODERNES

Alexandre M. Koulicher

VIIe Congrès international des sciences historiques. Résumés des communications présentées au Congrès. Vol. II. Varsovie 1933 : 354-355.

La plupart des peuples modernes traversent à différentes époques, suivant le moment où le peuple en question est entré dans la voie du «progrès moderne», un cycle typique au point de vue du développement de la population. En parlant de l'Angleterre, où ce cycle a commencé dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, il se répète avec une régularité étonnante des stages dont il consiste, chez les autres peuples européens, généralement parlant, de l'ouest à l'est.

Ce cycle, qui, aujourd'hui, s'achève chez les peuples les plus avancés à ce point de vue, tandis qu'il est encore en plein développement chez les autres, consiste des stages suivants. En une première période, la population augmente de plus en plus rapidement grâce à une baisse prolongée de la mortalité. Une baisse de la natalité commence aussi, mais à une certaine distance et elle va, d'abord, plus lentement de sorte que l'excédent des naissances est toujours accru et il y a une véritable «inondation" du pays. Plus tard, l'augmentation est de plus en plus enrayée, par la baisse de la natalité rattrapant celle de la mortalité, bien que celle-ci continue, elle aussi, de diminuer. La proportion de l'augmentation est réduite bien que ses chiffres absolus continuent de croître. A la fin, il y a une baisse foudroyante de la natalité, qui tend à supprimer tout excédent des naissances et fait même prévoir une diminution de la population.

De ce développement normal il y a pourtant quelques exceptions. Ainsi, d'un côté, en Hollande, la baisse de la natalité n'a pas pu jusqu'ici rattraper celle de la mortalité et le développement de la population demeure progressif sans arrêt. D'autre part, en France, la baisse de la natalité a rapidement gagné sur celle de la mortalité de sorte qu'il n'y a pas eu de période d'excédents de naissances augmentés, rien qu'une diminution suivie de cet excédent, jusqu'à l'état stationnaire de la population, qui s'est établi en France avant les autres pays, mais auquel d'autres peuples arrivent également après des secousses et des tribulations beaucoup plus grandes.

Les causes de ce cycle se trouvent dans certaines relations entre le mouvement démographique et l'évolution économique des pays modernes, - en particulier, dans le processus également typique de l'exode rural et de l'urbanisation des populations.

La conclusion générale qui se dégage de l'étude de ce sujet, consiste en ceci, que les changements de la natalité, loin d'être le facteur déterminant de l'évolution, n'en sont que des conséquences, étant déterminés, d'une part, par les conditions économiques qui limitent, à tout moment donné, le nombre de la population additionnelle, susceptible d'être élevée sur le produit du travail de la population existante, et d'autre part, dans ces limites par la mortalité, qui subit,

DEMOGRAPHIC REVIEW. ENGLISH SELECTION 2015: 62-81

beaucoup plus directement l'influence de l'évolution économique et intellectuelle, la restriction des naissances ne faisant que permettre le maintien d'une mortalité réduite.

REVIEW OF THE BOOK BY ADOLPH LANDRY LA RÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE

A. Koulicher (Kulischer)

Archives de philosophie du droit et de sociologie juridique. 1934. 4(1-2) : 257-259

A. Landry. - La Révolution démographique (Etudes et essais sur les problèmes de la population). Libr. du Recueil Sirey, 1934, 230 pp.

L'ouvrage de M. Landry est un recueil de plusieurs études. Le thème principal en est le fait mondial de la diminution des naissances et l'examen des moyens destinés à combattre cette révolution, tenue pour néfaste par notre auteur qui est «un populationniste».

Ouvrage d'une valeur scientifique très supérieure à la plupart des écrits de l'école nataliste. M. Landry cède bien au parti-pris, traditionnel en France depuis l'époque où la stagnation numérique de la population française par suite de la diminution des naissances était considérée comme un fait exceptionnel de décadence d'une race vieillissante condamnée à la submersion par les peuples plus jeunes et plus vigoureux. Mais ce parti-pris n'empêche pas l'auteur d'exposer avec beaucoup de vigueur les faits nouveaux qui sont venus démolir cette ancienne conception. Non seulement, en effet, la «révolution démographique» se présente aujourd'hui comme un phénomène universel, bien qu'elle fasse son apparition chez les différents peuples à des moments différents, mais il semble en outre qu'elle marche d'autant plus vite, qu'elle a commencé plus tard dans un pays donné. Aussi la situation démographique de plusieurs pays européens est-elle dès maintenant «pire» que celle de la France. Et M. Landry ne cache pas sa crainte que le monde entier puisse succomber au même destin. C'est sans ménagement pourtant qu'il décrit le «régime démographique» du bon vieux temps auquel met fin la «révolution» tant redoutée : «Là, aucune préoccupation des conséquences que peut avoir pour le bien-être des individus, des familles, la multiplication sans frein des membres de celles-ci.» L'adaptation du chiffre de la population à ses ressources économiques se fait sous ce régime par la mortalité, - y compris les grandes famines et épidémies, - lesquelles rattrapent la natalité, et «enrayent l'accroissement».

On conviendra qu'il est malaisé de préconiser le retour à ce «régime démographique primitif». C'est sans doute le motif pour lequel l'auteur cherche à définir un «régime intermédiaire». Là un certain souci de maintenir le niveau du bien-être conduirait au retardement des mariages ou au célibat de quelques-uns. Ce régime serait à distinguer du «régime contemporain», résultat du triomphe d'une conception «rationnaliste» de la vie, qui conduit à la prévention directe des naissances. Une baisse de la mortalité produit, sous le régime «intermédiaire», un accroissement de la population; ce n'est plus le cas sous le régime «contemporain».

Un exemple du «régime intermédiaire» serait fourni par l'Angleterre au XIXe siècle à une époque où le «régime contemporain» s'était déjà établi en France. En réalité, il ne s'agit pas de

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