5. Jimeno Jurw José Maria. Navarra. Historia del euskera. Txalaparta, 1997.
6. Caro Baroj Julio. Los vascos. Txertoa, 1971.
7. Xamar. Orhipean, 2007.
8. MitxelenaKoldo. Historia de la literatura vasca. Erein, 2001.
9. Hugo Victor. Voyage vers les Pyrénées. Editions Du Felin, 2001.
10. Humboldt Wilhem F. Von. Los vascos. Roger, 1998.
11. Welles Orson. Around the world with Orson Welles 1955. DVD Image Entertainment, 1999.
Prokhopjeva E. A. Университет г. Кан, Франция
DE L'INTERET DES FRANÇAIS POUR L'OUDMOURTIE
Etant actuellement étudiante de master 2 Langues, Littératures et Cultures Etrangères de l'Université de Caen Basse-Normandie, en France, et également ressortissante d'Oudmourtie, j'ai proposé un sujet de recherche lié avec ma région natale: L'idée nationale chez les représentants de l'intelligentsia oudmourte. Ce sujet a suscité un vif intérêt de la part des professeurs français. L'Oudmourtie reste inconnue pour les Français, car elle est restée fermée et isolée longtemps vu son statut particulier, l'industrie principale étant l'industrie d'armement. Pourtant, hormis la simple curiosité de l'inconnu, d'autres raisons peuvent expliquer cet intérêt.
Premièrement, il faut constater que l'intérêt pour la culture finno-ougrienne augmente non seulement dans les pays de langue finno-ougrienne comme la Finlande, la Hongrie, l'Estonie, mais également en France, et aussi en Russie où la population finno-ougrienne représente 2,7 millions personnes (selon le recensement de 2002). La population totale des peuples finno-ougriens représente 22 millions personnes. Cet intérêt peut se traduire sous diverses formes. Des auteurs finnois comme Arto Paasilinna connaissent un véritable succès en
France, notamment «le lièvre de Vatanen (janiksen vuosi)», un film fut réalisé à partir du roman. Un foisonnement de sites internet reflète le regain d'activités culturelles des peuples finno-ougriens. Les sites consacrés aux problèmes de protection de la culture et des langues locales, à la collaboration des peuples, à leurs projets communs etc..., sont publiés en langues finno-ougriennes, en russe (ce qui est naturel de point de vue de la longue cohabitation des peuples slaves et finno-ougriens), en anglais, et en français également.
En France, diverses associations furent créées pour le développement de la diffusion de la culture finno-ougrienne, les sites internet de ces associations existent également. Les principales associations sont:
L'Association pour le développement des études finno-ougriennes (ADÉFO) réunit les principaux chercheurs français spécialisés dans ce domaine. Elle s'est donnée pour but de travailler à la diffusion en France des connaissances concernant les peuples finno-ougriens, leurs langues, leur histoire, leurs cultures. Le règlement de cette organisation est présenté dans ses statuts. Des manifestations variées: conférences, colloques ou tables rondes, concerts, commémorations etc. sont régulièrement organisées par cette association. L'ADÉFO ne peut mener à bien ses activités qu'avec le soutien assidu de tous ceux qui veulent voir les études finno-ougriennes progresser en France et dans les pays francophones: les Études finno-ougriennes sont la seule revue de langue française consacrée à ce domaine. L'ADÉFO accueille des contributions de spécialistes français et étrangers de toutes les disciplines intéressant le domaine finno-ougrien, élargi même à la famille ouralienne et à d'autres ethnies ou langues ayant avec cette famille des affinités plus ou moins nettes. Les articles sont publiés essentiellement (non exclusivement) en français, avec deux résumés en d'autres langues, dont une de grande diffusion.
FRANCE - ESTONIE est une association qui a pour but de: faire connaître, en France, l'Estonie et sa culture, favoriser, dans
tous les domaines, les échanges entre les deux pays, rassembler toutes les personnes, associations et entreprises intéressées, à quelque titre que ce soit, par l'Estonie.
FRANCE - FINLANDE a pour but de promouvoir l'amitié entre les deux pays. Elle organise des événements de différentes natures: soirées, réunions, colloques, conférences et excursions, qui permettent aux ressortissants des deux pays et à tous ceux qui s'intéressent à ces deux pays et à leurs cultures, de se retrouver.
FRANCE - HONGRIE est une association d'amitié entre la France et la Hongrie qui s'est donné pour but de faire connaître dans les Bouches du Rhône et communes limitrophes la culture et la vie hongroise, susciter et favoriser les échanges multiformes entre la Hongrie et la France, faire connaître la culture française en Hongrie et aux Hongrois vivant en France.
Parmi les régions finno-ougriennes de la Russie, l'Oudmourtie suscite un intérêt particulier. Eva Toulouze, une des plus grands spécialistes français des études finno-ougriennes, chef de l'ADÉFO depuis 2008, a soutenu une thèse de doctorat, en 2002, ayant pour sujet "Culture de l'écrit et identité nationale chez les Oudmourtes depuis les débuts jusqu'en 1940". Depuis, elle participe aux projets liés à l'Oudmourtie. Notamment elle est devenue la correctrice du "Guide de Conversation Français-Oudmourte - Удмурт-Француз кылбугор", paru en 2007, projet à l'initiative de l'association "TANGYRA" lancé en juin 2006. Tangyra signifie un instrument musical national oudmourte. J'ai eu le plaisir de recevoir à l'époque l'un des futurs auteurs de ce guide.
TANGYRA: association franco-oudmourte dont le but est de "créer et de développer les liens entre toutes les personnes dans le monde intéressées par les nations finno-ougriennes", a été fondée en Janvier 2006 en France. Un des projets réalisés par TANGYRA est le "Guide de Conversation Français-Oudmourte - Удмурт-Француз кылбугор" qui a pour but de permettre aux Français et aux Oudmourtes de mieux se connaître. Le livre est
destiné aussi bien aux francophones qu'aux locuteurs oudmourtes, puisque le contenu du livre est dans les deux langues.
L'organisation ADÉFO a des liens également avec des établissements d'enseignement supérieur comme l'Institut national des langues et civilisations orientales (Paris), le Centre interuniversitaire d'études hongroises (Paris), l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris III (notamment Institut de linguistique et phonétique générales et appliquées) et l'Université de Caen Basse-Normandie. Dans tous ces établissements, le hongrois, le finnois ou l'estonien est enseigné tandis que les autres langues finno-ougriennes restent hors d'application large en système éducatif français (et par conséquent, la culture des autres peuples finno-ougriens).
Deuxièmement, la notion d'intelligentsia comme phénomène d'origine russe continue d'attirer l'attention de plusieurs chercheurs: philosophes, historiens, critiques de culture. La littérature sur le sujet est abondante. La définition exhaustive de ce mot, elle-même, n'existe pas. Le nombre d'opinions est innombrable : est-ce une couche sociale ou professionnelle, est-ce une position à l'égard du pouvoir ou un mode de vie, quels sont les critères de l'intelligentsia, quelles sont ses fonctions dans la société, quelle est sa mission. Actuellement de plus en plus souvent, nous pouvons trouver des articles, des recherches, des monographies portant sur l'intelligentsia restreinte à un cadre national: intelligentsia française ("L'intelligentsia française est-elle morte? Reste t-il des intellectuels français?", Procèsverbal.fr, novembre 2010), intelligentsia allemande ("L'intelligentsia allemande émigrée aux Etats-Unis, 19331945: problématique de la création culturelle dans le cadre de l'exile", Revue d'histoire moderne et contemporaine (1954)), intelligentsia russe (B. I. Kolonickij "Les identités de l'intelligentsia russe et l'anti-intellectualisme", Cahiers du monde russe, 43/4, 2002, pp.601-616), intelligentsia chinoise (Roland Lew L'Intelligentsia chinoise: du mandarin au militant,
1898-1927, s.n., 1985), intelligentsia ivoirienne (Gisèle Dutheuil. A l'intelligentsia ivoirienne: Oser une nouvelle voie, L'Harmattan, 2008).
Dans ma recherche, je vais essayer de trouver les particularités de l'intelligentsia oudmourte, de définir ses caractéristiques et de déterminer ses fonctions et ses tâches pendant la période de sa formation et son activité la plus intense (les années 1917-1941) pour répondre à la question principale: si il est légitime d'affirmer l'existence de l'intelligentsia oudmourte. Après avoir répondu à cette question, j'étudierai l'aspect national de cette intelligentsia.