Научная статья на тему 'Sur les symboles de l’unite culturelle des peuples turco-mongols'

Sur les symboles de l’unite culturelle des peuples turco-mongols Текст научной статьи по специальности «Языкознание и литературоведение»

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Ключевые слова
ATTILA / LéON I / POPULATION HUNNIQUE / TENGRI / TANGRA / TENRI / CREDO DU TANGRISME / UNITé EUROPéENNE / JIPTO / STIMULANT CRéATIF / DéCORATION D’INTéRIEUR CADEAU PERSONNALISé / SUPPORT PéDAGOGIQUE

Аннотация научной статьи по языкознанию и литературоведению, автор научной работы — Tomski Grigori

On prèsente les réflexions et les propositions sur les symboles de l’unité culturelle des peuples turco-mongols. Dans ce but on remonte avec les auteurs européens au temps d’Attila, ce temps qui était alors, l’époque de l’unité culturelle. Ensuite, on va au pays des Yakoutes (Sakhas), cavaliers du Grand Nord, qui occupe un immense territoire en Sibérie Orientale. D’après Talat Tekin et Mehmet Olmez, la langue sakha «qui conserve de nombreux caractères archaïques, constitue à elle seule une branche très importante de la famille des langues turques». Il s’agit de la création de symboles culturels qui peuvent servir de «label de qualité» dans notre monde contemporain et qui tiennent comte de leur perception par la société internationale, d’objet qui peuvent trouver leur place dans chaque maison.

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Текст научной работы на тему «Sur les symboles de l’unite culturelle des peuples turco-mongols»

SUR LES SYMBOLES DE L'UNITE CULTURELLE DES PEUPLES TURCO-MONGOLS

Grigori Tomski Académie internationale CONCORDE [email protected]

On prèsente les réflexions et les propositions sur les symboles de l'unité culturelle des peuples turco-mongols. Dans ce but on remonte avec les auteurs européens au temps d'Attila, ce temps qui était alors, l'époque de l'unité culturelle. Ensuite, on va au pays des Yakoutes (Sakhas), cavaliers du Grand Nord, qui occupe un immense territoire en Sibérie Orientale. D'après Talat Tekin et Mehmet Olmez, la langue sakha «qui conserve de nombreux caractères archaïques, constitue à elle seule une branche très importante de la famille des langues turques».

Il s'agit de la création de symboles culturels qui peuvent servir de «label de qualité» dans notre monde contemporain et qui tiennent comte de leur perception par la société internationale, d'objet qui peuvent trouver leur place dans chaque maison.

Mots clés: Attila, Léon I, population hunnique, Tengri, Tangra, Tenri, credo du tangrisme, unité européenne, JIPTO, stimulant créatif, décoration d'intérieur cadeau personnalisé, support pédagogique.

VOYAGE DANS LE TEMPS Nouvelle imade d'Attila

Le 4 juillet 452. La chaleur est torride. Cinq heures du soir dans une vaste tente somptueusement ornée, commence un dîner donné par Attila, Empereur des Huns, en l'honneur du Pape romain Léon. Les détails de ce repas diplomatique sont reconstitué par Maurice Bouvier-Ajam [1] et sont connus grâce à Prosper d'Aquitaine, secrétaire de la délégation romaine.

Cette délégation est présidée par Léon I, celui que l'Histoire a reconnu comme Léon le Grand et que L'Eglise fit Saint Léon. Il a quelque soixante-dix ans et est accompagné par deux sénateurs : Avienus et Trigetius.

Attila, vêtu à la romaine en grande toge blanche, veut que cette réception obéisse aux strictes lois de l'égalité. Il demande au Pape de siéger en face de lui, place à sa droite, Avienus, à sa gauche, Trigetius. Léon a à sa droite, Onègèse, général

d'Attila d'origine grecque, à sa gauche Edécon, général et ingénieur en chef de l'armée hunnique. En bout de table : d'un côté, Prosper , de l'autre Oreste, général d'Attila d'origine romaine, qui a accepté le rôle du secrétaire.

Dans quelques années ce «secrétaire» retournera en Italie. Il deviendra plus tard maître des milices de l'empereur Julius Nepos, le déposera et fera proclamer empereur son propre fils, encore enfant, sous le nom de Romulus Augustule ! Il gouvernera au nom de son fils, le dernier empereur romain d'Occident.

Les mets sont délicats, les vins sont choisis. Attila parle latin et grec, on philosophe sur le temps, le pape raconte l'Asie Mineure, l'empereur décrit l'Asie lointaine. Attila admire le vieil homme beau et noble, Léon ne résiste pas au charme de l'empereur si étrangement civilisé ! Ils décident de se rencontrer seuls, en tête à tête, dans l'après-midi du 5 juillet. La conférence générale aura lieu le 6, au matin. On ne saura jamais ce qu'ont pu se dire Attila et Léon dans leur dialogue sans témoins.

Le 6 juillet, Attila lui-même déclare (évidemment en latin) que l'accord est conclu et qu'il quittera l'Italie ; il salue le pape et se déclare honoré d'avoir reçu la visite «du plus sage homme du monde» ; il fait voeu pour sa longévité. Le pape est très ému, les deux hommes se donnent l'accolade, sans proférer un mot et se séparent.

On peut pourtant facilement deviner l'ordre du jour de cette rencontre du 5 juillet 452. Attila a dû naturellement commencer les discussions par l'analyse de la situation politique et militaire.

Citons Maurice Bouvier-Ajam :

« Valentinien III réunit ses ministres et conseillers : il faut essayer d'éviter le pire, il faut demander à Attila quelles sont ses conditions ... Il faut qu'une ambassade parte, chargée de cadeaux, prête aux plus humiliantes supplications, disposée à verser un fort tribut annuel ...

On réunit le Sénat. Le Sénat unanime dit qu'il faut composer et désigne quelques sénateurs qui solliciteront en son nom la paix au prix qu'il demandera...

On assemble les habitants de la Ville ; des sénateurs, des officiers de l'Empereur leur exposent la menace qui pèse sur Rome, sa destruction totale peut-être. Tout le nord de l'Italie a été ravagé, les légions ne peuvent que momentanément faire barrage sur la vallée du Pô, l'arrivée de l'ennemi terrible est proche. Le peuple veut-il la paix ou la guerre ?

- La paix ! La paix !

Le peuple veut-il qu'on attende l'arrivée des Huns ou qu'on envoie une ambassade ?

- Une ambassade ! Une ambassade !

Et le Sénat se réunit à nouveau, en présence de l'Empereur, des ministres, des grands officiers. Mais qui dirigera l'ambassade ? Qui est susceptible d'être reçu ? On ne peut tout de même pas envoyer l'Empereur lui-même ! Et même, dans cette indigne

hypothèse, l'Empereur serait-il reçu ? Alors se lève le plus illustre des sénateurs, Gennadius Avienus, qui déclare : «Le pape, lui, serait reçu.» ([1], p. 369-370).

C'était l'époque de l'essor des peuples turco-mongols que nous appellerons dans ce texte la population hunnique. La Chine a connu au IVème siècle les grandes invasions hunniques, deux empereurs chinois ont été capturés (312 et 316) par un roi hun qui «fut l'Attila de la Chine» (R.Grousset, L'empire des steppes, Payot, 1965, p. 96), celui-ci les contraignit à lui servir d'échansons, «rincer des coupes dans les banquets» et finalement les exécuta (313 et 318). A l'époque d'Attila les Tabgatch ont unifié les autres Etats hunniques de la Chine du nord et fondent la dynastie impériale Wei. Sur l'autre front les Huns Hephtalites prirent une importance considérable, finalement ils vaincront et tueront le roi sassanide Péroz (484), un prince hun entre 502 et 530 «fut vraiment l'Attila de l'Inde (R.Grousset, [2], p. 114).

Donnons la parole à Michelle Loi :

«Dès mon arrivée, Roas me confia son neveu et donc l'instruction romaine du futur souverain des Huns sans la moindre réserve» ((M.Loi, [3], p. 19).

Attila (né en 395) a passé à Rome les années 408-412 :

«Il y était reçu avec tous les égards qu'un empereur décadent comme Honorius pouvait avoir pour le prince héritier d'un royaume barbare qui lui faisait l'honneur d'apprécier son «amitié». On imagine avec quel plaisir pervers Honorius joua son rôle d'initiateur d'un jeune Hun à «la culture romaine» ...» ([3], p.35)

«... Attila, quoiqu'il eût onze ans de moins que son hôte impérial, ne se conduisait pas comme un enfant. Il avait organisé son temps pour s'instruire au maximum et devint bientôt meilleur helléniste que beaucoup de Latins. Il parlait peu mais bien, par petites phrases courtes, un latin correct. Pratique, il ne rejetait jamais d'emblée ce qui pouvait se révéler utile malgré les apparences.

... Il se faisait beaucoup d'amis. Cherchant systématiquement parmi eux les collaborateurs compétents dont il aurait besoin lorsqu'il retournerait chez lui, lorsqu'il serait le roi des Huns de Pannonie, lorsqu'il serait l'empereur de tous les Huns. Ainsi apprenait-il des Romains plutôt que de leurs moeurs, leur histoire, celle de Rome et de Constantinople l'ancienne Byzance ; leur passé et leur avenir. Parfaitement maître de lui, indéchiffrable tel le sphinx accroupi devant l'horizon, il discernait de plus en plus clairement malgré son jeune âge ce que le double Empire romain attendait des Barbares et plus particulièrement des Huns et ce qu'il redoutait d'eux. Il évaluait les restes de sa force, de sa richesse et de l'antique prestige qui mettaient à ses pieds les mercenaires. Ses faiblesses aussi, venues du culte de la jouissance, de la corruption et d'un incommensurable orgueil. En peu de temps, il prit la mesure des empereurs romains, pesant la valeur de leur parole. Estimant tout Rome à leur aune, il élaborait sa politique.» ([3], p. 36-37).

Attila était certainement le plus grand voyageur de son époque quand les peuples turco-mongols gardaient encore l'unité culturelle :

« Il fut même question, autour de 420, d'une «disparition» d'Attila au-delà des limites géographiques accessibles aux observateurs romains... l'autorité d'Attila parmi ces peuples frères, cousins ou simplement alliés, était devenue si forte, sa stratégie et sa diplomatie enrichies par ses observations des années passées à Rome si sûres, le rayonnement - charme et crainte savamment dosés - de sa personnalité hors du commun si puissant, qu'il semblait quasiment posséder le don magique de se dissoudre dans les terres d'au-delà l'horizon romain, au sein de peuples inconnus chez qui personne n'avait pouvoir de le suivre. Cela n'avait rien d'une fuite mais ressemblait plutôt à un retour, une reconquête. Où allait-il ainsi à rebours du soleil ? Jusqu'où ? En tout cas, là où il allait, il était de mieux en mieux reçu, reconnu, accueilli en frère, comblé de cadeaux - soieries, fourrures, bijoux, armes, chevaux et femmes. Que pouvaient nos espions ? Ils rapportèrent cependant un fait étonnant : le corps de cavaliers qui l'entourait avait été suivi quinze jours durant bien plus loin que toute terre habitée avant de s'effacer tel un songe parmi des pics sans nom ... Après quoi, des mois s'étaient passés avant qu'il en ressurgît de la même façon, comme du néant, pour reprendre sa marche dans l'autre sens, sur les pas du soleil.» ([3], p. 43-44).

Population hunnique

Louis Hambis pense que les Huns représentent «un ensemble humain provenant sans doute de la région de Baïkal» ([4], p.27). Citons aussi Alexeï Okladnikov :

«La Sibérie ancienne turc est plus étroitement liée avec l'Occident qu'avec l'Orient. Sa culture est plus riche et plus éclatante qu'on pouvait s'imaginer. Sur les rives de Baïkal, d'Angara et de Lena se croisaient les influences culturelles d'Orient et d'Occident, il existait des foyers culturels puissants ; on ne peut bien comprendre l'Histoire de l'Eurasie sans les connaître. Les vestiges nous montrent que la route des Turcs vers le Don et le Danube a commencé à partir de leurs forteresses de la région de Baïkal» (Mourad Adji, Polyn polovetskogo polia, Moscou, «Pik-Kontekst», 1994, p.191-192).

Suivant ce conseil nous trouvons des parallèles culturels intéressants entre les Huns et les Sakhas (Yakoutes), peuple turco-mongol des rives de Lena.

Analysons d'abord les noms de personnages. Pourquoi, en effet, les noms des femmes d'Attila (qui n'avait toujours qu'une femme officielle) se terminent par «ka», «ga» ou «go» : Enga, Kerka, Eska, Ildigo ? Dans la langue sakha «ko» signifie «noble et belle femme». Alors, très vraisemblablement Enga = En-ko, Eska = Es-ko, Ildigo = Ildi-ko. Kerka était plutôt Kere-ko, «kere» signifie «belle». Attila témoignait à Kere-ko «la plus grande confiance et la plus haute considération. Honorée du titre d'Impératrice lorsque le roi Attila, à la mort de Roas, fut devenu empereur, elle recevait les ambassades étrangères dans le palais de Pannonie, où Priscos eut l'occasion de la voir aussi quelques années plus tard dans les fonctions de ministre.» (M.Loi, [3], p. 46).

Le nom Roas (de l'oncle d'Attila) ressemble à un nom sakha très répandu : Oros. Le fils aîné d'Attila port le nom purement sakha : Ellak = «celui qui possède un

Etat» = «un souverain» («El» signifie «état, union, paix»). Uzindur est probablement Uzin-Tour (Ouzoun-Tour : «soit debout longtemps» = «vie longtemps»), Ernak se déchiffre comme Er-Nak («Er» signifie «un homme vaillant»), etc.

Les guerres presque permanentes dans l'aire turco-mongole poussèrent plusieurs groupes à chercher des lieux plus paisibles. On ne sait toujours pas de façon sûre aujourd'hui quand et comment les premiers cavaliers, parlant des dialectes turcs, trouvèrent les pâturages qui s'étendent dans les vallées de la Lena et du Viliouï, si éloignées pourtant des steppes de la Sibérie du Sud. Le pays des Sakhas (la Yakoutie) resta longtemps «forteresse sans murs» pour le peuple Sakha et les autres peuples autochtones, principalement en raison de son climat extrêmement sévère. Les relations des Sakhas avec les autres peuples turcs et mongols furent coupées avant l'adoption par ces derniers des religions musulmane ou bouddhiste. Ainsi isolé, le peuple Sakha va connaître un développement culturel et intellectuel tout à fait original en conservant des traditions très anciennes, disparues depuis longtemps en Asie Centrale et en Mongolie.

Les épopées héroïques sakhas donnent l'idée de la mentalité et des valeurs morales de la population hunnique. Le pays des Sakhas dans leurs épopées n'est pas dans le Grand Nord mais plutôt non loin de la mer Aral :

«J'ai voulu regarder vers l'Ouest, là j'ai vu la mer Arât aux huit échappées, huit jours de marche pour la contourner sont nécessaires, grandiose elle ne cesse d'être et sonne ses lames. Cette contrée, tel le nombril de la terre, pleinement épanouie s'affirmait comme une incomparable beauté. Ce centre du monde dans sa pleine et luxuriante beauté atteignait la limite de sa perfection comme cette plaine au-delà du regard, celle dont on ne connaît pas les bords.» (Traduction de Yankel Karro et Lina Sabaraikina, [5], p. 45-46).

Mais ce pays est en danger :

«Oh, oui, c'est la vérité ! Les heureux habitants et le bétail du Monde du Milieu, les Abasy d'en haut et d'en bas commencent avec violence à les offenser, ils sont même prêts à détruire tous les heureux habitants et leur bétail, ...» (Ibid, p. 47).

Les chevaliers sont prêts à défendre leur pays, ils sont bien armés :

«Là, on pouvait trouver l'arc long, distingué parmi les plus beaux, lançant la flèche sifflant à travers les neuf ciels, il était fait de bouleau, arbre du pays Xamar Imên, renforcé par l'écorce du bouleau qui croît au pays Toumân Imên, collé avec fiel du poisson de la mort, la corde avec le tendon dorsal d'un énorme lion.» (Ce n'est pas le Grand Nord !) «On pouvait trouver aussi la flèche alerte noircie, celle qui pousse un cri et passe à travers huit ciels ; ici encore gisait la longue épée porte-mort, sur laquelle dents et lèvres de l'adolescent dressé de l'autre côté de la forêt se reflétaient. La lance à double tranchant était là, clairement s'y reflétaient les yeux et les sourcils de la jeune fille épanouie...» ([5], p. 53).

Un jour, le chevalier venu du Nord capture et emporte la soeur du héros. La poursuite commence :

"Niourgoun Bôtour l'Audacieux, aussitôt à cheval, prit tout droit la route du Nord avec son beau fouet sacré aux huit extrémités, aux sept épaisseurs, il éleva la main et le fit claquer. Son cheval, avec ses quatre forts sabots semblables à des meules de foin couvertes de neige détachait de la terre une pierre noire, grosse comme le ventre d'une vache étendue. Les oreilles du cavalier résonnaient, les ailes du grèbe résonnent ainsi. Sur son visage, le fouet du vent jouait, les baguettes de saule sont aussi cinglantes. Les gouttes de vapeur que le cheval expirait, aussitôt durcissaient en glace. Avec un sifflement qui se prolongea pendant trois jours de route, les sabots fendaient la terre et la dispersaient aussi loin qu'allait en un jour un homme à pied. Les jeunes arbres se plaquaient au sol, tels des tendons qui ceinturent un dos en mouvement. Les puissants arbres se pliaient, la queue du boeuf ainsi se plie. Les rageurs éclairs étaient ses compagnons de route, les coups de tonnerre, ses messagers. Ainsi il allait, dit-on." ([5], p. 61-62).

Les poèmes épiques sakhas contiennent souvent des dizaines de milliers de lignes, ils sont remplis des exploits fantastiques des chevaliers nobles. Le récit se termine toujours par le mariage du héros principal, sa noce qui est en même temps la fête de la victoire. La chamane divine les bénit :

«qu'il soit ainsi, que récompense et châtiments soient distribués, les massacres de mort sont terminés, et il s'éloigne, le destin noir plein de ruse. Aux fils qui n'ont qu'un oeil, les Abasy, ne vous mélangez plus jamais ! Vivez dans la paix pour faire des barrières au bétail fécond, pour construire des berceaux à vos enfants, la descendance de votre descendance.» ([5], p. 127).

Chevalier hunnique

Photo : Jan Gaskin

Précurseur de l'Union Européenne

Elevé avec les poèmes épiques qui glorifient les héros nobles, défenseurs de leurs peuples, Attila aimait son peuple et se comportait comme son défenseur, tout en étant très économe de la vie de ses guerriers. Un des grands chefs des peuples hunniques Bilghé Qaghan éprouvera plus tard les mêmes sentiments:

«pour l'amour du peuple Turc, je passai les nuits sans dormir, les jours sans m'asseoir. De concert avec mon frère cadet Kul Tighine, avec deux chads je travaillai à mort jour et nuit.» (Talat Tekin, [6], p. 47).

René Grousset note que

«Les races de commandement, les nations impériales sont peu nombreuses. A coté des Romains, les Turco-Mongols ont été de celles-là.» ([2], p.28).

A l'époque d'Attila les peuples hunniques pour la première fois sont devenus maîtres de toutes les steppes d'Eurasie de la Mandchourie à la mer Noire et au delà jusqu'à la puszta hongroise. C'est pourquoi Attila a pu entretenir les relations d'égalité puis de supériorité avec les empereurs romains. Heureusement nous avons maintenant quelques livres d'auteurs européens qui ont bien compris la grandeur de sa personnalité, les raisons de ses actions et la portée de ses projets politiques et diplomatiques.

Ainsi Michelle Loi, spécialiste éminente de l'Orient, admet que le projet politique d'Attila était la création, avec un Romain noble comme Aetius, d'un empire bicéphale de «deux empereurs frères qui ne se disputeront pas» :

«Rome revue et corrigée, l'Empire des khans civilisé, et tous nos peuples heureux sur les terres fécondes qu'il ne serait plus jamais nécessaire de pacifier avec du sang.» ([3], p. 135).

Maurice Bouvier-Ajam pensait aussi :

«Il n'est pas du tout exclu que ces deux orgueilleux de génie aient songé, en ce temps où fleurissent encore les Augustes et les Césars, à dominer ensemble le monde, quitte à se partager les tâches et les zones d'influence.» ([1], p. 78).

En fait, Attila a réalisé pratiquement l'Union de l'Europe pararomaine. En 451 Attila traverse la Germanie, il «multipliait annonces et proclamations pour informer les habitants qu'ils n'avaient rien à craindre des Huns qui venaient en libérateurs pour les aider à restaurer leurs chefs traditionnels et leurs libertés.» (M. Loi, [3], p. 155). Attila dégageait une formidable impression de puissance et avait une étonnante autorité charismatique. Jornandès temoigne:

«La foule des autres rois, si on peut ainsi parler, et les chefs des divers nations, semblables à des satellites, épiaient les moindres mouvement d'Attila et dès qu'il leur faisait signe du regard, chacun d'eux, en silence, avec crainte et tremblement, venait se placer près de lui ou exécutait les ordres qu'il avait reçus. Attila, roi de tous les rois, seul, veillant sur tous et pour tous.»

Notons que Napoléon pensait que la plus grande partie des citations sur les grandes armées de l'Antiquité étaient fausses et ridicules, mais il croyait aux armées turco-mongols «quelque nombreuses qu'on les ait prétendues, parce qu'elles traînaient à leur suite des peuples nomades entiers qui se grossissaient encore d'autres peuples dans leur route ; et il ne serait pas impossible, disait l'Empereur, que l'Europe finît un jour de cette manière. La révolution opérée par les Huns, ... , peut se renouveler.» (!) (Le Mémorial de Sainte-Hélène, Tom I, Ed. Jean de Bonnot, 1969, p.143).

Revenons à la rencontre de l'après-midi du 5 juillet. Le Pape ne pouvait pas beaucoup douter qu'Attila deviendrait au plus tard dans une ou deux années maître de l'Italie et réaliserait son rêve de la création de l'Empire romano-hunnique. Quel serait dans ce cas très probable l'avenir de l'Eglise et de la population chrétienne ? Attila et Léon devaient, en tête à tête, discuter cette question très franchement.

Notre thèse : Attila a promis au pape romain son soutien à l'Eglise chrétienne.

Le culte du Tangra (Tengri) qui était une religion monothéiste, reposant sur l'adoration du Ciel divinisé et de la Nature, était connue chez les peuples hunniques depuis l'aube de leur histoire [7-9].

Attila, lui aussi, se disaient investi par le Tangra :

«Désormais, Attila était seul roi incontesté des Huns et son empire, qui couvrait toute l'Europe du Nord jusqu'à l'Asie Centrale, était plus étendu que l'empire romain. Et, à nouveau, fort opportunément, un prodige vint fonder la légitimité surnaturelle de son règne.

Par hasard un pasteur avait retrouvé et apporté à Attila l'épée antique mythique, la divine épée d'Astur que l'ancêtre des Huns avait jetée jadis on ne sait où, en réservant à l'élu qui s'en saisirait les plus hautes destinées. La rumeur de cette extraordinaire consécration se répandit aussitôt du Danube aux frontières chinoises, de la Baltique à la mer Caspienne. Des feux de joie furent allumés dans toutes les tribus où on se répétait les prophéties antiques qui promettaient le royaume du monde au roi sous le règne duquel on retrouverait l'épée.» (Ph. Guilhaume, [10], 1994, p. 71).

Attila, comme plus tard les rois des Turcs de la Mongolie et de la Sibérie du Sud (VI-VIIIèmes siècles) qui «constituait l'une des importantes branches tribales des Anciens Huns», avait sans doute le même sentiment d'être «semblable à Tengri et issu de Tengri» (Talat Tekin, Les inscriptions de l'Orkhon, Istambul, Simurg, 1995, p. 35, 57). Mais pourquoi, le Pape ne se sentait pas personnellement trop menacé par Attila qui, lui aussi, était souvent brutal avec les Romains ? Par exemple, quand Attila décida d'en finir avec les deux empires romains :

«Sans avoir encore choisi sur quel front il allait d'abord attaquer, il adressa le même jour deux messagers à Théodose et Valentinien porteurs du même bref message :

- Mon maître, qui est aussi le vôtre, vous fait dire de préparer son palais car il va venir.» ([10], p. 113).

Attila pouvait théoriquement, comme les autres souverains puissants des peuples hunniques, contraindre le Pape à lui servir d'échanson, «rincer des coupes dans les banquets» et finalement l'exécuter (le sort de deux empereurs chinois un siècle avant) ; il pouvait aussi le faire coudre dans un sac et jeter sous les sabots de sa cavalerie (le sort du khalif de Bagdad au XIII siècle), ou bien se comporter comme César avec Vercingétorix. Mais justement il n'était pas comme les autres chefs turco-mongols par sa mentalité et par son éducation, il n'avait heureusement pas l'esprit esclavagiste des Romains.

Attila savait qu'il ne pouvait pas gouverner l'espace romain de la même façon que son Union de l'Europe pararomaine. Il s'intéressait vivement à toutes les possibilités favorables à la création d'une future fédération européenne. Ce n'est certainement pas par hasard qu'il fait toute pour garder l'amitié d'Aetius. Son bras droit, était, un Grec, Onégèse. Oreste, un noble Romain dégoûté par la décadence de la Cour, a été séduit par la personnalité et les projets d'Attila :

«Il sera son conseiller intime, si apprécié et sûr de lui qu'il n'hésitera jamais à contester les intentions de son maître lorsqu'il n'en est pas d'accord, et il sera plus d'une fois écouté et suivi. Il sera chargé des négociations les plus difficiles : on sait qu'il ne sera jamais désavoué...

Il n'aura qu'un vrai différend avec Attila - mais quel différend ! Il sera, comme Onègèse, partisan de la prise de Rome, alors qu'Attila cédera à la requête du pape Léon.» (M.Bouvier-Ajam, [1], p. 83).

Mais pourquoi, en effet, être si gentil avec le Pape, pourquoi n'a-t'il pas écouté encore une fois Oreste et Onégèse ? Une seule réponse est possible : Attila a compris que l'Eglise pouvait cimenter et assurer la stabilité d'un futur Empire romano-hunnique. Déjà en Gaule, il était attentif aux évêques Anianus (Orléans) et Loup (Troyes) qui lui demandaient d'épargner la vie des habitants de leurs villes. Tous cela semble confirmer une thèse à la gloire du génie d'Attila :

«il aurait entrepris la campagne des Gaules puis la campagne d'Italie uniquement pour montrer sa force et laisser là d'impérissables souvenirs ; il aurait renoncé à reprendre la bataille des Champs Catalauniques, puis s'emparer de Rome et à poursuivre la conquête de l'Italie parce qu'il était persuadé que, la démonstration de sa force étant faite, plus tard et l'Italie et la Gaule se donneraient à lui ; il aurait ainsi épargné Rome et cédé au Pape dans l'intention de passer pour magnanime et d'avoir plus tard l'appui de l'Eglise.» ([1], p. 389).

Enfin, citons l'opinion de Marcel Brion, de l'Académie française, sur le projet politique d'Attila :

« A quelque nation qu'ils appartiennent, les hommes d'Etat ne peuvent plus nier aujourd'hui que le plan de ce roi, un des plus grands que le monde ait connus, était l'unité européenne ... Ce plan s'était imposé à son génie, quand il avait vu accourir vers lui les princes germains et les représentants des paysans gaulois, des Ibères et des Britons, des Scandinaves et des Grecs. Tous ceux qui ne voulaient pas voir une anarchie détestable s'installer dans les ruines de Rome ...» ([11], p. 162).

VOYAGE DANS L'ESPACE Memoires ludiques et scientifiques

Je suis né en Yakoutie Centrale. Mes parents étaient à l'époque très jeunes, mon père faisaient ses études dans un collège maritime, ma mère était comptable. Après ses études prises en charge par l'Etat, il devait travailler trois ans dans la flotte de pêche dans le delta de Léna dans le Grand Nord. Ainsi mes premiers souvenirs d'enfance sont les espaces infinis de toundra couverts de petites fleurs et le grand fleuve Léna (longueur 4 300 km).

La navigation dans le bas Léna ne dure que 3-4 mois. En hiver, mon père travaillait comme technicien (radio et groupe électrogène) dans les villages. Un hiver, nous avons habité dans un petit village très isolé (au moins 150 km des autres villages), dans une île formée par deux bras du fleuve Léna et par l'Océan Arctique.

Je n'avais pas beaucoup de jouets et j'aimais construire des maisons avec des livres et d'autres objets. Ensuite je mettais dans ces "maisons" des "habitants" (pions du jeu d'échecs) qui représentaient nos voisins et les autres habitants de notre village. Ils menaient la vie quotidienne ordinaire et parfois un peu extraordinaire. Je dis ainsi un jour : "Voilà, les messieurs A et B, la police arrive, les arrête". Quelques jours après les policiers arrivent de la ville Tiksi, centre du département, et arrêtent ces messieurs. Ils ont commis un délit et personne n'était au courant. Je cherche parfois dans les livres des explications. Télépathie, transmission de pensée ... Peut-être. J'aimerais bien avoir maintenant ce don très utile. Mais je suis d'accord avec Yves Lignon qui écrit dans son livre L'autre cerveau que la voyance ne peut être qu'épisodique, pas pendant toute la vie et pas dans tous les lieux. Je ne crois pas aux prédictions des voyants professionnels.

Après trois ans de vie dans l'Arctique mes parents ont décidé de retourner dans la Yakoutie Centrale. Nous sommes partis pour Yakoutsk dans un bateau. Je découvrais d'autres paysages, notre bateau manoeuvrait lentement parmi les glaces. Pour la première fois de ma vie, j'ai vu des arbres. Et j'ai demandé: "Pourquoi ces fleurs sont si grandes ?"

Le bateau est arrivé jusqu'à Zigansk, qui se trouve un peu au nord du Cercle polaire à 800 km de Yakoutsk. Continuer le voyage était impossible, le fleuve était presque gelé. Ainsi, par hasard, sommes-nous devenus habitants de Zigansk, où mes parents ont travaillé pendant neuf ans. Ma fenêtre donnait sur le Léna dont la largeur est de 15 km à cet endroit.

Chaque été, je naviguais avec mon père. J'étais passonné par la beauté des grands espaces vierges. A l'époque, l'eau de Léna était pure comme une eau de source. Quand mon père transportait des pêcheurs, ils le payaient en ... esturgeons. Je voyais donc réguliètement offrir par ma mère de larges assiettes remplies de caviar dont je finissais par avoir horreur.

En hiver, après l'école je fabriquais des modèles de navires et aimais jouer avec les pions du jeu d'échecs aux jeux d'histoire (sans soupçonner que je jouais aux "wargames") avec des contenus toujours différents.

Quand j'ai eu 13 ans, mon père m'a donné un livre sur les jeux mathématiques très intéressant. Bientôt j'ai commencé à participer avec succès aux concours et olympiades mathématiques et physiques. En 1962 nous somme venus à Yakoutsk et je commençais à fréquenter la Bibliothèque Nationale de la Yakoutie. Je n'étais jamais satisfait par l'enseignement des sciences sociales à l'école. Je me posais beaucoup de questions et cherchais les réponses dans les livres.

Un de mes oncles était artiste renommé et sculpteur de miniatures en ivoire de mammouth. Il voulait que je devienne artiste comme lui. Mais je ne me sentais pas assez doué... Par ailleurs, mon oncle était grand adepte des Echecs. Et je pensais parfois : "Est-t-il possible d'inventer un jeu de réflexion aussi intéressant que les Echecs mais avec des règles bien differentes?".

J'ai décidé de devenir un scientifique. Mais dans quel domaine : les mathématiques, la physique, l'histoire... ? Par amour de la vérité j'ai choisi les sciences exactes, independantes de l'idéologie. Or ces sciences étaient très à la mode à l'époque de l'épopée spatiale. Et, en 1966, je suis devenu étudiant de la faculté de Mathématiques de l'Université de Yakoutsk. J'ai obtenu ensuite une bourse de thèse et continué mes recherches à Leningrad pendant quantre ans. A l'âge de 28 ans, après 21 ans d'études, j'ai soutenu ma thèse et suis devenu docteur en mathématiques.

Pendant mes années scientifiques j'ai voyagé beaucoup. J'ai rencontré des gens remarquables, la majorité des gens de ma connaissance étaient scientifiques. J'ai fait ainsi pendant une année un stage à l'Université de Paris-Dauphine.

Je consacrais souvent mes loisirs à l'invention de jeux intellectuels. En 1988, j'ai formulé définitivement les règles du JIPTO (Jeux Intellectuels de Poursuite de Tomski). C'était un long chemin depuis les jeux de poursuite et de l'histoire de mon enfance jusqu'au JIPTO. J'ai testé pendant des années toutes les versions imaginables.

Quand j'ai vu que ce jeu passionnait la majorité des enfants et beaucoup d'adultes j'ai décidé de le promouvoir comme sport national intellectuel en Yakoutie. Dans ce but j'ai créé, en 1990, une Association du JIPTO de la Yakoutie "Jeux du siècle des ordinateurs"et j'ai organisé une campagne médiatique renforcée par ma notoriété scientifique.

Au mois de mars 1998, la Yakoutie a fêté le dixième anniversaire de la création du JIPTO par une série de manifestations : Finale du 7-ème Championnat de la Yakoutie, deux colloques (scientifique et pédagogique), des jeux-spectacles, présentation du biathlon intellectuel et le Festival du JIPTO dans le Palais des Enfants.

J'ai érigé une belle et haute montagne dans le monde imaginaire des mathématiques, mais visible seulement pour quelques initiés. Autour du JIPTO j'ai réussi à rassembler une armée d'adeptes et de spécialistes. Peut-on comparer deux

choses si différentes? Mais le JIPTO est pour tous et il me donne plus de satisfaction créative.

En 1990, je dirigeais les recherches mathématiques en Yakoutie et je coordonnais les actions pédagogiques et la vie culturelle autour du JIPTO [12-14]. Je ne soupçonnais pas que j'allais devenir un fonctionnaire international.

En 1991, j'ai assisté à une réunion dans la Maison du Gouvernement de la Yakoutie. Le Président de Yakoutie nous a informé du projet de la création du Comité National pour l'UNESCO et que la Yakoutie détacherait un expert auprès de l'UNESCO. J'ai gagné un concours et, en 1992, je suis venu ainsi en France [15].

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Valeur culturelle et formatrice du JIPTO

On peut résumer l'expérience de l'utilisation du JIPTO dans les écoles de la Yakoutie de façon suivante :

- L'introduction dans l'Education Nationale du JIPTO a été facilitée par sa reconnaissance officielle et populaire comme sport intellectuel national ;

- Le JIPTO est devenu un des supports pédagogiques (pour l'éducation culturelle, sportive, mathématique) les plus utilisés dans les écoles maternelles sakhas ;

- Le JIPTO est reconnu comme support pédagogique pour l'enseignement des mathématiques de la maternelle à l'Université ;

- Le développement de l'Art du JIPTO augmente l'intérêt pour l'utilisation du JIPTO dans l'éducation artistique.

Plus de 200 000 personnes jouent au JIPTO en Yakoutie. Le JIPTO y est utilisé comme support pédagogique dans plusieurs centaines d'écoles. L'utilisation du JIPTO comme support pédagogique est enseigné à l'Université de Yakoutsk depuis 1989. Des centaines d'étudiants ont suivi ce programme. Des dizaines de spécialistes ont participé aux recherches pédagogiques ainsi que sur la théorie mathématique des JIPTO.

Citons Président de la Yakoutie (République Sakha) Mikhaïl Nikolaev (1998) :

"Notre réforme de l'éducation est fondée sur l'idée du développement du potentiel intellectuel de l'enfant et de son initiation au travail créatif. Le début de la diffusion internationale du JIPTO en témoigne.

Le JIPTO est reconnu dans notre République comme le sport national. En effet, la Yakoutie est un pays de pasteurs et de chasseurs. Les jeux de poursuite étaient donc toujours parmi les divertissements favoris des enfants. Quand je vois les enfants sakhas qui déplacent rapidement et avec assurance les pions du JIPTO, leurs visages inspirés, je crois à l'avenir de notre génération future, à son intellect et à sa destinée...

Je suis fier que ce jeu soit né en Yakoutie."

Après la défaite historique de Garry Kasparov en 1997, dans un «tournoi du siècle» contre l'ordinateur Deeper Blue, les Echecs, un grand mythe ludique, ont perdu, à haut niveau, de leur intérêt.

Quand nous parlons de la richesse stratégique du JIPTO ce n'est pas la conviction de ses amateurs. Les recherches sur la théorie mathématique du JIPTO ont commencé en 1988. Nous savons que ces recherches continueront pendant plusieurs siècles et que l'ordinateur sera impuissant devant le JIPTO dans un avenir prévisible.

On peut sur le même plateau jouer à des centaines et des milliers de versions du JIPTO très différentes. On utilise le JIPTO dans tous les cas : avec un, deux ou trois amis et même parfois tous seul. Pour les amateurs d'Echecs, il existe des versions avec roques des pions personnalisés. Les amateurs de Cartes peuvent jouer aux JIPTO de hasard raisonné et s'amuser avec la Jiptomancie. Comme toutes ces versions sont pratiquées sur le même plateau, il est impossible d'appliquer au JIPTO la distinction habituelle jeu de l'enfant / jeu de l'adulte [12].

GRIGORI TOMSKI

JEUX INTELLECTUELS ET ÉDUCATION

Echecs, Dames, Mancala, Go etJIPTO Créativité artistique pour tous

«Vision d'un monde compétitif»

Au mois de mars 1993, le Sous-directeur général de l'UNESCO, Mr Colin Power s'est rendu en Yakoutie à l'occasion d'une Conférence internationale sur l'Education. Il a remarqué avec intérêt dans les écoles visitées l'utilisation du JIPTO comme support pédagogique. Il nous a recommandé ensuite de promouvoir ce jeu intellectuel à l'échelle internationale. Pendant le Forum international sur la culture scientifique et technologique pour tous qui s'est tenu en juillet 1993 au Secrétariat de l'UNESCO, nous avons réuni les spécialistes des jeux éducatifs qui ont décidé de créer la Fédération internationale du JIPTO (FIDJIP) [15, 16].

Le JIPTO est rencontré avec très grand intérêt par les médias et les intellectuels européens. Voila l'opinion d'André Deledicq, Président de la Commission française de l'enseignement des mathématiques, exprimée en 1996 :

« Le JIPTO nous a séduit car il a la richesse des choses simples et essentielles.

La simplicité de ses règles en fait un jeu accessible à tous les âges et à tous les instants ...

Mais, en même temps, c'est un jeu riche.

Riche sur le plan intellectuel et stratégique, il ouvre des perspectives de réflexion aussi bien aux petits de la maternelle qu'aux chercheurs de l'Université et des Centres de recherches de haut niveau.

Riche sur le plan de l'inventivité : il stimule l'imagination tant sur le plan des variantes possibles d'un même type de jeu, que sur le plan des images et des matériaux liés aux réalisations pratiques du jeu.

Riche sur le plan des échanges : dans la lignée des traditions d'un pays fascinant et aujourd'hui ouvert (la Sibérie de Yakoutsk et Verkoiansk), il propose une vision d'un monde compétitif mais équilibré, à la fois traditionnelle, dynamique et intelligente. »

Dans un autre article André Deledicq prédit :

«A l'aube du XXème siècle, apparaît un jeu de stratégie d'une très grande simplicité de règles - les enfants peuvent commencer à y jouer dès 4 ou 5 ans - et d'une très grande richesse stratégique : les "universitaires" mettront longtemps à découvrir les stratégies gagnantes.

Ce jeu semble avoir toutes les qualités pour devenir un vrai "classique" comme les échecs, les dames, le jacquet etc.»

Robert Pages, Président d'honneur et conseiller scientifique spécial d'Eurotalent, dans son intervention pendant le Colloque «JIPTO et Créativité» à l'UNESCO, a souligné (1999) :

«... Disons-le donc immédiatement : une des principales vertus du JIPTO est manifestement de n'être pas un seul jeu, comme le jeu d'échecs ou de dames, avec un corps de règles et de moyens qui varie très peu. Ce qui caractérise le JIPTO, c'est d'être un métajeu, ... c'est un système de jeux autovariable donnant éventuellement un primat à un jeu de choix entre des jeux extrêmement différents...

Nous avons déjà vu la grande utilité du métajeu intellectuel que constitue JIPTO : c'est de faire remonter plus haut le caractère heurogène (générateur de recherche) de la pédagogie, appliquée notemment à toutes les sciences, y compris humaines et éthistiques. Il ne s'arrêterait plus au stade des études instructives portant sur le savoir constitué, mais en amont du savoir, jusqu'aux études-recherches formatives qui en développent les agents et le milieu. Cette accentuation dans le sens heuristique est essentielle et c'est une propriété fondamentale du jeu-des-jeux qu'est, par définition, un jeu d'interjeu. Ici c'est le JIPTO, qui fait naître un jeu synoptique capable de mettre en interaction plusieurs jeux méthodiquement différentiables.»

«L'Evénement du Jeudi», un des grands hebdomadaires parisiens, témoigne (décembre, 1997) :

« Né il y a une dizaine d'années, chez les Yakoutes (Sibérie), le JIPTO a vite conquis la moitié de la planète... L'UNESCO s'est prise de passion pour ce jeu, dans lequel elle croit voir un outil pour l'enseignement des mathématiques ... A la différence des dames ou des échecs, le champ de bataille du JIPTO permet de développer une quantité inépuisable de stratégies ... Inventé, par un mathématicien sakha, Grigori Tomski, le JIPTO devient référence dans le monde scientifique et scolaire. »

SYMBOLES CULTURELS

Symboles de l'unité

Les Sakhas sont fiers de leur appartenance à l'aire turco-mongole. Ils s'intéressent vivement à l'histoire des Huns, des Turcs de la Mongolie et de la Sibérie. Ainsi l'écrivain Nikolaï Louginov qui a publié un roman «Sur l'ordre de Gengis-khan» est proclamé «écrivain populaire» de la Yakoutie. Il trouve parmi les tribus qui ont composé le peuple Sakha dans la Yakoutie centrale les représentants de vingtaine de tribus turcs et mongoles bien connus par les sources historiques : «Saka», «Ourankhaï», «Canglas», «Kirguiz», «Khoro», «Toumat», etc. Dans leur épopée les Sakhas se nomment le «peuple de l'Oulus du Soleil» («Kun oulousun djono»), certains spécialistes sakhas pensent que l'autonomination des Huns («Kunni») avait le même sens.

Un Sakha trouve le sentiment d'appartenance à l'aire turque (plutôt à l'aire turco-mongole car environ 30% des mots sakhas sont d'origine mongole) en remontant dans le temps. Il éprouve moins d'intérêt pour l'histoire des peuples turco-mongols après Gengiz-khan quand ses ancêtres sont venus dans le Grand Nord. L'identité sakha est complexe, il y a le sentiment d'appartenance à l'ethnie ancienne et originale, à la culture à la fois traditionnelle et moderne, laïque et un peu tangraiste. Notons aussi le niveau de l'éducation élevé des Sakhas qui dépassent actuellement les Russes par le taux de personnes avec des diplômes d'études supérieures.

Le rapprochement des peuples turco-mongols doit commencer par une coopération culturelle efficace. Les intellectuels sakhas pensent que dans cette coopération, la coproduction d'oeuvres cinématographiques sur des thèmes historiques est un domaine très prometteur. On peut commencer par la production de films sur Attila qui fascine toujours l'Occident. A cette époque, l'unité culturelle des peuples turco-mongols était encore intacte et les films de réalisateurs de talent, assistés par les experts, contribueront à la renaissance des symboles de cette unité perdue.

Parmi les symboles de l'unité culturelle, les plus intéressants sont les objets qui peuvent trouver leur place dans chaque maison. Ainsi chaque famille sakha possède un tchoron (coupe en bois pour koumis), un couteau sakha, un khomous (instrument de la musique) et beaucoup de familles ont des kits artistiques du JIPTO qui est devenu un des symbole de la culture sakha moderne.

Thèmes pour la créativité

Les films sur Attila [17-21] doivent donc être intéressants pour le public européen qui commence à connaître sa nouvelle image grâce aux auteurs comme Michelle Loi, Philippe Guilhaume et Maurice Bouvier-Ajam. Avec son Empire (qui était la confédération de l'Europe pararomaine avec une partie de l'Asie Centrale et de la Sibérie) et avec son rêve de l'Empire romano-hunnique, Attila était précurseur de

l'Union Européenne. Le fait qu'une personnalité historique des peuples turco-mongols savait trouver, à cette époque si lointaine, l'entente avec un grand nombre de rois et de chefs des peuples et des tribus européennes, avec les réprésentants éminents de la noblesse romaine et de l'Eglise chrétienne, est très intéressant et mérite d'être largement vulgarisé.

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GRIGORI TOMSKI

ORESTE-AMI D'ATTILA

SCENARIO

et dialogues

ГРИГОРИЙ ТОМСКИЙ

АТТИЛА

Сценарий и пьеса

Si l'amour est une source majeure d'inspiration pour les créateurs, la vie d'Attila offre des thèmes très dramatiques. La «femme de sa vie» fut sans doute Kerka et aucune autre ne lui est comparable. Elle est en 449 après 28 années de vie heureuse avec Attila, toujours impératrice consultée, agissante, respectée. Fait étonnant et très dramatique : quand Kerka meurt, Attila est au désespoir et fait brûler le beau palais de bois de la reine-impératrice, devenu terriblement vide !

Après la mort de Kerka, au printemps 450 Attila reçut une lettre d'amour de la princesse Justa Grata Honoria, soeur de l'empereur romain Valentinien. Plusieurs pages du livre de Michelle Loi Attila mon ami, mémoires d'Aetius ([3], pages 80-81, 120-127, 240 et autres) sont consacrées à cette histoire romanesque et tragique :

«Honoria ... fit très vite son choix entre les deux mondes qui depuis son enfance s'offraient à son regard, d'un côté la violence, la lâcheté et la corruption de prétendus généraux qui n'étaient que des seigneurs de guerre et des amants de sa mère, de l'autre le courage, la fidélité, la probité qui avaient été les vertus majeures de son père.» (p. 62).

Honoria suppliait Attila «de venir la libérer de son mariage et de sa prison, de se faire champion contre les deux empereurs de Rome, son frère et son oncle ; elle lui promettait en récompense de lui donner la moitié de l'Empire dont elle était légataire par son père ; en gage de sa bonne foi elle joignit à sa lettre un anneau ...([3], p. 122).

Une légende poétique et sentimentale explique sa retraite totale de l'Italie par «l'offrande à Helena» :

«Une jeune Romaine, belle et pure, pieuse et charitable, habitait aux environs de Mantoue. Sa foi lui épargna toute frayeur, elle resta seule dans la villa familiale que ses parents désertèrent à l'annonce de l'arrivée des Huns. Attila, passant par là avec une très petite escorte - ce qui était fréquent - désire faire une halte, se restaurer et se reposer un instant. La jeune fille se présente et, avec son plus gracieux sourire, l'invite à entrer et s'offre à le servir.

Attila est si séduit par tant de charmes qu'il la prie de donner à ses hommes quelque nourriture dans le large salon voisin et de bien vouloir prendre une collation avec lui seul. Elle accepte, et ils parlent...

La jeune fille parle de tâche accomplie, de Miséricorde après la Vengeance, de rédemption et de vieillesse heureuse, du bonheur des pacifiques et du repos des guerriers. Il admire maintenant, et sans réserve !» (M.Bouvier-Ajam, [1], p. 382-383).

Bientôt, Attila décide de commencer, d'après Philipe Guilhaume, sa «véritable

vie» :

«Il épousait Ildico, un mariage d'amour dont des fils forts et gais, sages et braves naîtraient, qui régneraient sur les peuples des Huns et sur le monde, qui enfin connaîtrait la paix. Peut-être d'ailleurs, la guerre n'étant plus nécessaire, pourrait-on s'inspirer des principes de ce christianisme ... » ([10], p. 200).

La suite de ce drame romantique, terrible et mystérieux est bien connue. Attila, pris d'hémorragie nasale, meurt étouffé par son sang dans la chambre nuptiale à côté de sa belle Ildico. Elle était d'une extraordinaire beauté. Le nom réel de la jeune femme a certainement été transformé par la plume de Priscos ou par une «hunnisation». Alors toutes les hypothèses sur ses origines sont permises, ce qui laisse une extraordinaire liberté aux créateurs. Elle pouvait être aussi bien une princesse germanique ou orientale, moins probale mais possible qu'elle soit Elenco (Helena-ko) - «Belle Helena» d'Italie ! Le thème «Attila et les Femmes» est décidément une mine inépuisable d'oeuvres artistiques, littéraires et cinématographiques.

Le récit épique de Michelle Loi Attila mon ami, mémoires d'Aetius est consacré à l'amitié d'Attila avec Aetius. Cette amitié a duré au moins 45 ans. Sans Attila, Aetius n'aurait pas existé comme homme politique et chef militaire important. En effet,

Valentinien le tuera de sa propre main (454) tout de suite après la mort d'Attila (453) quand son empire était éclaté et que les Huns cessaient de représenter une menace terrible pour les empereurs romains.

L'année 423, Roas et Attila donnent à Aetius 60 000 cavaliers pour soutenir son ami Jean contre son futur empereur Valentinien, mais ils arrivent trois jours trop tard : son ami a été vaincu et décapité. Pourtant, Valentinien et sa mère Galla Placida ne peuvent pas se permettre de traiter Aetius en coupable, ses amis sont trop puissants, il est nommé maître des Gaules !

En 432, Aetius est déclaré par Galla Placidia coupable d'assassinat de son ami Boniface : «Mes Huns n'avaient qu'à se montrer !» et cette fois, Aetius devient le vrai maître de l'Empire, le tuteur de Valentinien III :

«Attila, fidèle, à son serment de Pannonie, m'envoya plusieurs fois un gros contingent de mercenaires huns voire - une fois au moins - une véritable armée pour me permettre de préserver la Gaule des agressions barbares.» (M. Loi, [3], p. 71).

Mais la bataille des Champs Catalauniques (451) verra ces amis dressés l'un contre l'autre. D'après Michelle Loi :

«Attila avait compris, non seulement le parti qu'allait prendre Aetius, général en chef des armées romaines, mais pourquoi il allait prendre ce parti, contraire à toutes les promesses d'alliance et d'amitié échangées autrefois ([3], p. 136). «La vérité, c'est que l'empereur Valentinien vient de lui promettre sa fille pour son Gaudentius : Aetius se voit déjà empereur ou pour le moins père d'empereur.» (Ibid, p. 137).

Quelle drame grandiose ! Un empereur romain pratiquement toute sa vie sous tutelle d'un ami d'Attila, ne voyant aucune autre issue possible, promet sa fille au fils de ce tuteur pour que ce dernier le protège à un moment décisif.

Attila était toujours un diplomate parfait et savait déjouer les intrigues incessantes des Cours de Ravenne et de Constantinople avec une facilité étonnante. Il mène son jeu politique à l'échelle mondiale, ainsi, en 450 :

«Attila multiplie les ambassades dans diverses capitales poussant les uns et les autres à une surenchère permanente et jetant sur ses intentions un voile si épais qu'on se déclare convaincu à la cour de Ravenne ... qu'Attila et ses Huns vont attaquer l'empire de Perse !

L'importance des préparatifs ne pouvait pourtant avoir échappé aux observateurs. Des émissaires d'Attila étaient allés rassurer les Khans tartares de Mongolie, l'empereur de Chine, les chefs des tribus de Bactriane, et les Perses. En Afrique, l'alliance avait été resserrée avec le roi vandale Genéric qui était prêt à ouvrir un second front en Italie ; entre le Rhin, le Danube et la Vistule, tous les princes vassaux et alliés étaient informés de rassembler leurs contingents et de faire taire leurs querelles intestines.» (Ph. Guilhaume, [10], p. 127).

En 435, Attila s'engage dans un conflit avec l'Empire d'Orient et envoie à Aetius une véritable armée pour protéger la Gaule. Il fait ainsi l'Empire romain d'Occident son allié de fait et dicte à l'Empire romain d'Orient les conditions du Traité de Margum !

Les guerres et les exploits fascinent toujours les écrivains et les cinéastes. Quoi de plus grandiose avec Attila ! En 451, les centaines de milliers de guerriers de l'armée hunnique occupent rapidement la moitié nord de la Gaule, du Jura à l'Océan. Mais aujourd'hui, le temps n'est pas à la stimulation de l'orgueil des peuples par leur histoire militaire glorieuse. Heureusement, la fameuse bataille des Champs Catalauniques n'avait ni vainqueurs, ni vaincus.

Pourtant c'était une bataille gigantesque (juillet 451). Les grandes masses de cavalerie hunniques et goths ont manoeuvré probablement sur un espace d'environ 100 km de diamètre. La nuit tombée, chaque armée se retire dans son camp et les trois jours suivants, épuisée attend l'attaque de l'adversaire. Ensuite les armées se séparent sans combat en laissant aux chercheurs et autres amateurs compétents d'histoire des énigmes troublantes.

Tant mieux pour les écrivains et cinéastes, toutes les hypothèses sont possibles ! Complot des amis : Attila et Aetius étant obligés de se battre de façon assez convaincante afin de permettre à Aetius de devenir le père de l'empereur romain ou l'empereur romain ; démonstration des capacités d'Attila à mobiliser les forces de toute l'Europe pararomaine sous ses ordres ? On sait seulement qu'Attila est rentré chez lui avec ses forces largement préservées pour commencer au printemps l'expédition en Italie.

La vie d'Attila continuera longtemps d'inspirer les créateurs. Avant ils se torturaient pour trouver des réponses à leurs questions les plus élémentaires. Nous avons analysé les sources européennes qui traitent correctement d'Attila et des Huns. Notons qu'il existe, par exemple, un film «Monde du milieu» de Alexeï Romanov, réalisateur sakha, qui a reconstitué avec des artistes professionnels et des Sakhas gardant leurs traditions, les anciens rites de l'initiation aux différents métiers, les coutumes des guerriers et des éleveurs, les scènes de la vie quotidienne. C'est un document de valeur inestimable qui montre la possibilité de créer avec les cinéastes sakhas des oeuvres très intéressantes.

Symboles de la modernité

La diffusion des films sur Attila et les Huns à l'échelle internationale, créés par les meilleurs cinéastes des peuples turcs, sera un moyen de rapprochement culturel efficace entre ces ces peuples, elle contribuera aussi à la compréhension avec les peuples européens. Les photos et les autres oeuvres dérivées décoreront les chambres des jeunes et susciteront l'intérêt pour l'histoire et stimuleront la coopération future.

J'espère aussi apporter ma contribution personnelle au renforcement de l'unité culturelle des peuples turco-mongols. En effet, l'appui des leaders de l'opinion publique de la Turquie suffira pour la promotion rapide du JIPTO comme un grand jeu de société dans l'aire turc. Ensuite le JIPTO sera plus facilement reconnu comme un grand jeu intellectuel à l'échelle mondiale, symbole de modernité et des capacités créatrices des peuples turcs.

Le JIPTO sera utile comme support pédagogique pour l'éducation artistique et scientifique de la Maternelle à l'Université. La FIDJIP accumule le savoir-faire dans la création des manifestations médiatiques, qui attirent l'attention et surprennent les esprits. Ces manifestations (tournois, expositions et festivals, etc.) s'intègrent bien dans l'animation des villes, contribuent au développement du tourisme, de l'artisanat et des autres produits culturels.

GRIGORI TOMSKI

ГРИГОРИИ ТОМСКИМ

ЖИПТО И ОБРАЗОВАНИЕ Теоретические основы Системы ДИП

de la Maternelle à l'Université Russian Edition

JIPTO

Les tournois du JIPTO sont de vrais spectacles médiatiques. Ce sont surtout les tournois de jeunes enfants, comme les championnats des écoles maternelles, qui présentent des manifestations inoubliables.

Le JIPTO est le seul jeu intellectuel qui permet d'organiser en toute légitimité des Tournois Internationaux des élèves d'Ecoles Maternelles. En effet, les règles de base du JIPTO sont tellement naturelles et simples qu'elles sont à la portée de tous les enfants à partir de 5 ans et très souvent à partir de 4 ans. Les tournois d'adultes commencent dans une atmosphère légère et gaie, mais les jeux finaux se déroulent souvent dans le silence des spectateurs absorbés par la lutte décisive. Les commentateurs savent faire de ces tournois des reportages télévisés intéressants.

La diffusion suffisante du JIPTO dans l'aire turc garantira aux enfants et aux adultes turcs la victoire aux Championnats du Monde, créera et renforcera une nouvelle «vision d'un monde compétitif mais équilibré, à la fois traditionnelle, dynamique et intelligente.»

L'utilisation du Système de détection précoce et infaillible des talents

mathématiques, basé sur les Mathématiques du JIPTO et la Géométrie

élémentaire de la poursuite, peut transformer un pays moyen par sa population

en une puissance mathématique reconnue [22-25].

Conclusion

Attila, quinze siècles après son épopée incroyable et fascinante, peut aider les peuples turco-mongols, descendants des Huns, à commencer enfin leur coopération culturelle de façon efficace et avec un grand impact médiatique international. Il peut ainsi aider à préparer l'opinion publique, européenne et turque, à l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne.

Encore plus facile, l'adoption du JIPTO comme sport intellectuel de l'espace turc [26-29]. On peut commencer ensuite la nouvelle conquête du monde, pacifique et rapide, avec ce nouveau jeu dont la valeur formatrice et culturelle suscite l'admiration des spécialistes de l'éducation en Europe et attire l'attention des médias.

Espérons que ces opportunités très favorables à la création de symboles de l'unité culturelle des peuples turco-mongols seront saisies par les décideurs politiques de la Turquie. Ce n'est possible qu'avec le soutien efficace des intellectuels et des leaders de l'opinion publique, de la participation des créateurs et des hommes d'affaires.

Références

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29. Grigori Tomski, Umay Arslan. JIPTO SANATI ((FIDJIP-EUROTALENT-CONCORDE, 2018, N 5). - Edition du JIPTO, 2018. - 183 p.

ATTILA AND OR6ST6S

Scenario and dialogues

GRIGORI TOMSKI

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