Научная статья на тему 'Review of the book by adolph Landry la révolution démographique'

Review of the book by adolph Landry la révolution démographique Текст научной статьи по специальности «Биологические науки»

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Текст научной работы на тему «Review of the book by adolph Landry la révolution démographique»

beaucoup plus directement l'influence de l'évolution économique et intellectuelle, la restriction des naissances ne faisant que permettre le maintien d'une mortalité réduite.

REVIEW OF THE BOOK BY ADOLPH LANDRY LA RÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE

A. Koulicher (Kulischer)

Archives de philosophie du droit et de sociologie juridique. 1934. 4(1-2) : 257-259

A. Landry. - La Révolution démographique (Etudes et essais sur les problèmes de la population). Libr. du Recueil Sirey, 1934, 230 pp.

L'ouvrage de M. Landry est un recueil de plusieurs études. Le thème principal en est le fait mondial de la diminution des naissances et l'examen des moyens destinés à combattre cette révolution, tenue pour néfaste par notre auteur qui est «un populationniste».

Ouvrage d'une valeur scientifique très supérieure à la plupart des écrits de l'école nataliste. M. Landry cède bien au parti-pris, traditionnel en France depuis l'époque où la stagnation numérique de la population française par suite de la diminution des naissances était considérée comme un fait exceptionnel de décadence d'une race vieillissante condamnée à la submersion par les peuples plus jeunes et plus vigoureux. Mais ce parti-pris n'empêche pas l'auteur d'exposer avec beaucoup de vigueur les faits nouveaux qui sont venus démolir cette ancienne conception. Non seulement, en effet, la «révolution démographique» se présente aujourd'hui comme un phénomène universel, bien qu'elle fasse son apparition chez les différents peuples à des moments différents, mais il semble en outre qu'elle marche d'autant plus vite, qu'elle a commencé plus tard dans un pays donné. Aussi la situation démographique de plusieurs pays européens est-elle dès maintenant «pire» que celle de la France. Et M. Landry ne cache pas sa crainte que le monde entier puisse succomber au même destin. C'est sans ménagement pourtant qu'il décrit le «régime démographique» du bon vieux temps auquel met fin la «révolution» tant redoutée : «Là, aucune préoccupation des conséquences que peut avoir pour le bien-être des individus, des familles, la multiplication sans frein des membres de celles-ci.» L'adaptation du chiffre de la population à ses ressources économiques se fait sous ce régime par la mortalité, - y compris les grandes famines et épidémies, - lesquelles rattrapent la natalité, et «enrayent l'accroissement».

On conviendra qu'il est malaisé de préconiser le retour à ce «régime démographique primitif». C'est sans doute le motif pour lequel l'auteur cherche à définir un «régime intermédiaire». Là un certain souci de maintenir le niveau du bien-être conduirait au retardement des mariages ou au célibat de quelques-uns. Ce régime serait à distinguer du «régime contemporain», résultat du triomphe d'une conception «rationnaliste» de la vie, qui conduit à la prévention directe des naissances. Une baisse de la mortalité produit, sous le régime «intermédiaire», un accroissement de la population; ce n'est plus le cas sous le régime «contemporain».

Un exemple du «régime intermédiaire» serait fourni par l'Angleterre au XIXe siècle à une époque où le «régime contemporain» s'était déjà établi en France. En réalité, il ne s'agit pas de

Vishnevsky, Tolts. An unnoticed contribution to demographic transition theory

deux stages, mais de deux variantes de la «révolution démographique», la variante anglaise s'étant reproduite plus tard dans les autres pays, où la «révolution» s'est accomplie. En France seulement, la restriction des naissances est apparue, dès le début, dans les villes et les campagnes à la fois. Embrassant tout le pays, la baisse des naissances a diminué progressivement le taux d'accroissement, malgré la baisse de la mortalité, jusqu'à aboutir sans secousses à l'état de population stationnaire. De là aussi la conservation des petits patrimoines et un moindre degré de prolétarisation. Partout ailleurs, la restriction des naissances n'était, d'abord, qu'un phénomène de la ville inondée par la marée, qui venait de la campagne, qui, elle, suivait encore la «loi naturelle», et n'échappait aux conséquences du «régime primitif» que par cette migration et, aussi, par l'émigration transocéanique. Dans ces conditions, la baisse de la mortalité commençait par augmenter l'excédent des naissances, celle de la natalité ne suivant qu'à distance. Puis, le déplacement rapide du centre de la population vers les villes infécondes a fait pencher brusquement la balance. De là, finalement, une baisse foudroyante de la natalité générale, d'où attente de diminution de la population à une époque prochaine.

M. Landry présente une bonne explication des méthodes employées pour calculer les tendances futures du développement d'une population. Les taux «bruts» de natalité et de mortalité sont trompeurs parce qu'ils dépendent de la distribution de la population entre les âges, cette distribution étant, elle-même, appelée à changer par suite de variations des éléments démographiques. Force est donc de remplacer le taux de la natalité par un calcul compliqué de la «reproduction» d'une génération par les femmes de la génération précédente, la mortalité entrant dans ce calcul, en tant qu'elle empêche une partie des femmes d'achever pleinement leur carrière «reproductrice». Quant à la mortalité générale (dont on «rectifie» le taux par un calcul de la durée moyenne de la vie), elle «n'est pas sans intérêt», mais les changements n'en conduisent qu'à des variations du nombre de la population, «une fois acquises». Il y a là des expressions qui prêtent à un malentendu. Ce que l'auteur veut dire, c'est que, lorsque la mortalité, après avoir subi un changement, redevient stable, la variation du nombre de la population, résultant de ce changement étant une fois accomplie, la tendance ultérieure de la population à augmenter ou à diminuer ne dépendra plus que de sa «reproductivité». Oui, mais la croissance sera plus rapide ou la diminution plus lente si la vie de chaque génération est plus longue. «L'intérêt» véritable de la mortalité réside en ceci, que tous les accroissements considérables de la population sur lesquels nous possédons des renseignements tant soit peu sûrs, ont été le résultat de la baisse de la mortalité qui ont fait doubler le genre humain au XIXe siècle, malgré tous les affaiblissements de la «reproductivité». A l'inverse, dans tous les cas, où nous connaissons avec certitude les causes de «dépopulations et de décadences», elles ont été produites par des vagues de mortalité exorbitante, sinon par la fuite des habitants; ces pertes devenaient définitives si elles coïncidaient avec la ruine des ressources économiques, double résultat caractéristique de tant de dévastations guerrières. Il y a des faits bien mieux prouvés que l'hypothèse d'une crise de naissances pour expliquer la décadence romaine.

Voilà pourquoi il y a plus d'urgence dans le danger des tentatives d'expansion violente de la part de populations surabondantes et qui continuent d'augmenter (par le fait des taux «bruts» d'excédents de naissances, lesquels en fin de compte, déterminent la situation actuelle à la différence de ces calculs «rectifiés» qui ne servent qu'à des pronostics douteux), - même au point de vue d'un idéal «quantitatif» de civilisation, - que dans la perspective lointaine d'une diminution du genre humain par la baisse des naissances. Reste, il est vrai, cette considération, que «du point

de vue national, on sera très généralement populationniste». À un tel degré, ajoutons-nous, que l'on voit, à l'heure actuelle, dans quelques pays d'Europe les dirigeants, les intellectuels et démographes «nationaux» attelés à une double besogne: convaincre le peuple de la nécessité absolue de chercher des issues pour une population qui «étouffe» de plus en plus en ses limites (ce qui est démontré par les chiffres «bruts» de la population et de son accroissement), se préparer à la conquête de ces issues aux dépens des peuples vieillis» ou des races «inférieures»..., et, en même temps, mener une politique et une prédication «nataliste» à outrance, sous l'empire de la crainte folle que les «ravages» de la «révolution démographique» ne suppriment bientôt (comme il est à prévoir d'après les calculs de «reproductivité») et les moyens et les motifs des entreprises expansionnistes. Dans ces conditions, ne faut-il pas rejeter l'intérêt solidaire des «populationnistes» de tous les pays, se placer à ce point de vue humain, - identique, dans l'espèce, avec l'intérêt national de la France et de tous les peuples pacifiques, - qui fait ardemment souhaiter, dans ces cas, le triomphe de la «révolution démographique» aussi rapide que possible?

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