Научная статья на тему 'LES SAINTS DANS DIFFÉRENTES RELIGIONS SUR LA POSSIBILITé DE RECONNAISSANCE D'ATTILA COMME SAINT DE LA RELIGION TENGRIENNE'

LES SAINTS DANS DIFFÉRENTES RELIGIONS SUR LA POSSIBILITé DE RECONNAISSANCE D'ATTILA COMME SAINT DE LA RELIGION TENGRIENNE Текст научной статьи по специальности «Языкознание и литературоведение»

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LES SAINTS DANS LES RELIGIONS DU MONDE / SAINTS PERSONNALITéS POLITIQUES / SAINTS GUERRIERS / TENGRI / TANGRA / TANGARA / TANGRI / TANRI / TENRI / LES

Аннотация научной статьи по языкознанию и литературоведению, автор научной работы — Тomski Grigori

La renommée d'Attila en Occident est due au fait que, grâce aux négociations réussies avec lui, ils sont devenus des saints : le pape Léon Ier le Grand, les évêques Saint Loup de Troyes, Saint Aignan d'Orléans et Sainte Geneviève, patronne de Paris. Mais Attila, lui-même, peut-il être reconnu comme un saint au moins de sa religion natale, le Tengrisme (Tangrisme), qui est en train de renaître sur les bases modernes?

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Текст научной работы на тему «LES SAINTS DANS DIFFÉRENTES RELIGIONS SUR LA POSSIBILITé DE RECONNAISSANCE D'ATTILA COMME SAINT DE LA RELIGION TENGRIENNE»

LES SAINTS DANS DIFFÉRENTES RELIGIONS Sur la possibilité de reconnaissance d'Attila comme saint de la religion tengrienne

Professseur Grigori ^mski Président de l'Académie internationale CONCORDE g.tomski@gmail.com

La renommée d'Attila en Occident est due au fait que, grâce aux négociations réussies avec lui, ils sont devenus des saints : le pape Léon 1er le Grand, les évêques Saint Loup de Troyes, Saint Aignan d'Orléans et Sainte Geneviève, patronne de Paris. Mais Attila, lui-même, peut-il être reconnu comme un saint au moins de sa religion natale, le Tengrisme (Tangrisme), qui est en train de renaître sur les bases modernes?

Mots-clés : les saints dans les religions du monde, saints personnalités politiques, saints guerriers, Tengri, Tangra, Tangara, Tangri, Tanri, Tenri, les saints du tangrisme yakout (sakha), la personnalité d'Attila.

Les saints sont des individus présentés par différentes religions à leurs adeptes comme modèles de vie ou d'activité pour diverses raisons, de plus ils sont considérés comme des élus de Dieu, car ils sont des exemples pratiquement inaccessibles pour les gens ordinaires.

Afin de comprendre quelles personnalités sont en réalité reconnues comme des saints parmi les chrétiens, regardons d'abord quelques exemples de saints dirigeants et de saints guerriers, ce qui correspond aux domaines principaux des activités d'Attila. Après cela, nous analyserons la personnalité d'Attila, sa relation avec les futurs saints Léon, Aignan, Loup et Geneviève.

Ensuite, sélectionnons dans le panthéon yakoute des personnages qui peuvent être considérés comme des saints du Tengrisme yakoute (Tangarisme, Tangrisme), car ils sont très probablement des personnalités historiques des anciens peuples des steppes canonisées dans le mémoire populaire (Odun Khan, Gengis Khan, Bilge Khan, Tankha Khan). En conclusion, nous discuterons en quel sens la personnalité d'Attila peut être considérée comme exemplaire et de son rôle exceptionnel dans l'histoire de l'Europe et de l'Humanité.

Saints personnalités politiques

Nous nous limitons à trois exemples significatifs : de l'empereur romain Saint Constantin, du roi Saint Louis (Louis IX) et du prince Yaroslav le Sage.

Saint Constantin 1er le Grand. Flavius Valerius Aurelius Constantinus, Constantin I, Constantin le Grand (27 février 272 - 22 mai 337) est l'empereur romain qui a mis fin aux persécutions des chrétiens et a déplacé la capitale de l'État à Byzance (Constantinople).

Son nom est associé à l'établissement final dans l'Empire romain du régime dominât, c'est-à-dire du pouvoir illimité de l'empereur. Constantin est vénéré comme un saint par les chrétiens, ainsi dans l'Église orthodoxe grecque il est considéré comme «égal aux Apôtres». Pourtant Constantin n'a été baptisé que sur son lit de mort, sa vie est remplie d'actes sombres allant jusqu'à l'exécution de son fils innocent, de sa femme et de plusieurs de ses amis proches.

Constantin conserva le titre de grand pontife (pontifex maximus), que les empereurs portaient comme les chefs de l'ancienne religion romaine; seul Gratien, qui régna 40 ans après lui, refusa de porter ce titre. Sur son arc de triomphe il n'y a pas de symbolisme chrétien. Le symbole du Dieu Soleil (Sol Invictus) continuait de figurer en bonne place sur les documents officiels de son règne et sur les monnaies.

Citons le livre classique d'Edward Gibbon [1]:

« Quelques indices que les discours ou les actions de Constantin aient pu donner de sa piété chrétienne, il n'en persévéra pas moins jusqu'à l'âge d'environ quarante ans, dans la pratique de l'ancienne religion ... Il rétablit les temples des dieux, et les enrichit de ses libéralités. Les médailles frappées dans les monnaies impériales étaient toujours empreintes des figures et des attributs de Jupiter et d'Apollon, d'Hercule et de Mars ; sa piété filiale augmenta le conseil de l'Olympe par l'apothéose solennelle de son père Constance. Mais Constantin avait une dévotion particulière pour le génie du Soleil, l'Apollon de la Mythologie grecque et romaine. Il aimait à se voir représenter avec les symboles du dieu de la lumière et de la poésie. Les flèches redoutables de cette divinité, le feu de ses regards, sa couronne de lauriers, sa beauté immortelle, et la noble élégance de ses attributs, semblaient la désigner pour le protecteur d'un jeune héros. Les autels d'Apollon furent souvent couverts des offrandes votives de Constantin. La multitude crédule se laissait persuader que l'empereur avait eu l'honneur de contempler la majesté visible de ce dieu tutélaire, et que, soit éveillé, soit dans les visions d'un songe, il en avait reçu l'heureux présage d'un règne long et victorieux. On adorait universellement le Soleil comme le guide et le protecteur invincible de Constantin ; et les païens pouvaient raisonnablement croire que le dieu outragé poursuivrait de son implacable vengeance l'ingratitude et l'impiété de son favori. »

Louis IX le Saint (Louis IX, Saint Louis; 25 avril 1214 - 25 août 1270) - roi de France en 1226-1270. Il est canonisé par l'Église catholique (1297). Louis IX était considèré comme un modèle pour tous les princes chrétiens, ainsi Jean de Joinville

(vers 1224 - 24 décembre 1317), noble champenois, dessine dans son œuvre l'image d'un roi aimant ardemment son Dieu, bienveillant, humble, courtois, sage et juste, loyal et généreux, mais aussi pacifique. Pourtant ce roi a dirigé deux croisades qui se sont soldées par de très grands échecs.

Louis IX a essayé d'établir des relations diplomatiques avec les dirigeants tengrists de l'Empire mongol. Par exemple, le franciscain Guillaume de Rubrouck (1215-1295) a laissé un rapport de sa mission de 1253-1254 établi pour le roi Louis IX connue aujourd'hui sous titre Voyage dans l'Empire Mongol. Ce rapport est considéré comme une source essentielle et une grande œuvre littéraire [2].

Citons une conversation avec le Grand Khan et les observations de Rubrouck, qui sont importantes pour la perception du tangrisme classique :

« - Nous autres Mongols, me dit-il, nous croyons qu'il n'y a qu'un Dieu, par lequel nous vivons et mourons, et vers lequel nos cœurs sont entièrement portés.

- Dieu vous en fasse la grâce ; monseigneur, lui dis-je ; car sans grâce cela ne peut être.

Il demanda encore ce que j'avais dit, et l'ayant su il ajouta que comme Dieu avait donné aux mains plusieurs doigts, ainsi avait-il ordonné aux hommes plusieurs chemins pour aller au paradis. »

Sur le contenu de la réponse du Grand Khan au message du roi de France :

« Enfin, les lettres pour Votre Majesté étant prêtes et nous les ayant envoyées, on nous fit interpréter et entendre tout ce qu'elles contenaient, à savoir :

Que les commandements du Dieu éternel (Tengri) sont tels qu'il n'y a qu'un Dieu éternel au ciel, et en terre qu'un souverain seigneur Gengis-Khan, fils de Dieu... Voici les paroles que l'on vous fait savoir. Nous tous qui sommes en ce pays, soit Moals, soit Naymans, soit Mekrit, soit Musulmans, partout où oreilles peuvent entendre et où chevaux peuvent aller, vous leur fassiez savoir que quand ils auront entendu et compris mes commandements et ne les voudront pas croire ni observer, mais plutôt entreprendront de mettre armées en campagne contre nous, vous verrez et entendrez qu'ils auront des yeux et qu'ils ne verront pas ; et quand ils voudront manier quelque chose, ils n'auront point de mains, et quand ils désireront marcher, ils ne pourront, n'ayant point de pieds. Et voici les commandements du Dieu éternel, et tout cela sera accompli par la puissance de ce Dieu éternel et du dieu d'ici-bas, seigneur des Mongols. Ce commandement est fait par Mangu-Khan à Louis, roi de France, et à tous les autres seigneurs et prêtres, et à tout le grand peuple du royaume de France, afin qu'ils puissent entendre mes paroles et les commandements du Dieu éternel faits à Gengis-Khan, et depuis lui ce commandement n'est encore parvenu jusqu'à vous... Ainsi donc nous vous avons envoyé les commandements du Dieu éternel par vos prêtres ; et quand vous les entendrez et croirez, si vous vous disposez à nous obéir, vous nous enverrez vos ambassadeurs pour nous assurer si vous voulez avoir paix ou guerre avec nous. Et quand, par la puissance du Dieu éternel, tout le monde sera uni en paix et en joie, alors on verra ce que nous ferons. Et si vous méprisez les

commandements de Dieu et ne les voulez pas ouïr ni les croire, en disant que votre pays est bien éloigné, vos montagnes bien hautes et fortes et vos mers bien grandes et profondes, et qu'en cette confiance vous veniez faire la guerre contre nous pour éprouver ce que nous savons faire, celui qui peut rendre les choses difficiles bien aisées, qui peut approcher ce qui est éloigné sait bien ce que nous pourrons faire. »

Saint Louis a été précocement canonisé, mais sa vénération a tardé à se répandre. C'est seulement à partir du XVIIe siècle qu'il devient véritablement un saint dynastique. Marc-Antoine Charpentier compose 4 motets en son honneur, il devient le protecteur de la France. Par les jésuites, grâce à leur influence, il devient un saint international. Louis IX est saint patron de la France, des tertiaires franciscains, du diocèse aux armées françaises, de celui de Versailles et de celui de Blois mais aussi des coiffeurs et des passementiers.

Yaroslav le Sage (Yaroslav Vladimirovitch, né en 978 et mort le 20 février 1054), prince de Rostov (987-1010), prince de Novgorod (1010-1034). Il est devenu le Grand-prince de Kiev (1016-1018, 1019-1054) à la suite du soulèvement contre son père et de la guerre avec son frère. Il a noué des relations amicales avec la Suède et également des relations avec Byzance, le Saint Empire romain germanique et d'autres pays européens. Sa fille Anne deviendra reine de France en 1051 après son mariage avec le roi Henri Ier.

Sous Yaroslav, des églises ont commencé à être construites en Russie, les premiers monastères russes ont vu le jour, la culture et l'éducation ont commencé à se développer, la population a augmenté, Kiev est devenue la ville riche, on lui attribue la paternité de Pravda russe, code réglementant la vie sociale. Le prince parlait plusieurs langues et lisait beaucoup de jour comme de nuit à la lumière de bougies, il a fait traduire du grec de nombreux livres.

L'Église orthodoxe russe vénère Yaroslav le Sage en tant que saint pieux prince, mais la canonisation officielle a été effectuée récemment lors du Conseil des évêques de l'Église orthodoxe russe en février 2016.

Saints guerriers

Le Saint Michel (archange) est considéré comme le chef de l'armée des anges du Bien, il est vénéré non seulement dans le Christianisme, mais aussi dans l'Islam. Les saints guerriers George et Maurice sont vénérés par tous les chrétiens [3]. Sur le site

Foi orthodoxe (https://verapravoslavnaya.ru/?Svyatye_voiny#21) sont répertoriés les saints guerriers :

Saint pieux prince Andrew Bogolyubsky (1174),

Saint révérend Ilya Mouromets, Petcherski (1188),

Saint martyr Mercure de Smolensk (1238),

Saint pieux grand-prince Alexandre Nevski (1263),

Saints guerriers révérends Alexandre Peresvet et Andrei Osliabia (1380),

Saint pieux grand-prince Dimitri Donskoï (1389),

Guerrier juste saint Feodor Ouchakov (1817)

et d'autres.

Notons que Alexandre Nevski a été canonisé en 1547 et Dmitry Donskoy seulement en 1988.

Analysons le processus de canonisation de l'amiral Feodor Ouchakov (17441817). Vladimir Rogoza rapporte [4]:

« En 2004, à la suite d'une décision du Conseil des évêques de l'Église orthodoxe russe, le guerrier juste Feodore (amiral Fedor Fedorovitch Ouchakov) a été ajouté à la liste des saints ...

Le processus de canonisation avait commencé beaucoup plus tôt, en 2001, Oushakov était classé parmi les saints du diocèse de Saransk, qui étaient vénérés localement. Il semble qu'à cette époque, l'église ne s'attendait tout simplement pas à la réaction des dirigeants de la marine à cet événement local ... Les chefs de la marine russe et ukrainienne, les commandants des flottes, des représentants du gouvernement, une délégation grecque et environ 6 000 pèlerins se sont rendus au monastère de Sanaksar à Mordovie à l'occasion des célébrations locales liées à la canonisation de l'amiral ...

La vénération du nouveau saint a commencé non seulement dans l'Église orthodoxe russe, dans le diocèse de laquelle, avant même la canonisation générale, environ 570 particules des reliques du guerrier juste Feodore ont été transférées. Des reliques sacrées ont également été demandées par les Pays géorgien, tchèque et slovaque, les Églises orthodoxes grecques et l'Église orthodoxe russe en dehors de la Russie. Le service naval et les mérites de l'amiral Ouchakov sont bien connus, la littérature est abondante et des longs métrages et des documentaires ont été tournés. Pas sans une certaine mythologie, qui est excusable par rapport à un grand homme. On connaît moins les dernières années de sa vie, qui ont donné lieu à la canonisation. Je pense que même un incroyant serait intéressé à le savoir.

On raconte dans la description de sa vie que, ayant consacré toute sa vie au service, Feodor Ouchakov n'a jamais eu de famille ni d'enfants, ce qui est l'une des règles de la vie monastique. Après sa démission, il s'est installé dans le paisible village d'Alekseevka en Mordovie ... Selon l'hiéromoine Nathanael, l'amiral a passé le reste de ses jours «extrêmement retenu et a terminé sa vie, le 2 octobre 1817, comme un vrai chrétien et un fils fidèle de la Sainte Église ... Au cours des années de la Seconde Guerre mondiale, l'ordre de son nom fut établi et la question se posa quant au lieu d'inhumation de l'amiral. Une commission d'État a été créée, qui a ouvert la tombe de l'amiral dans le monastère près du mur de la cathédrale. Les restes étaient impérissables, ce qui a été consigné dans le document de cette commission. Selon le Saint Synode, ce fait est une preuve de la sainteté ... »

La canonisation de l'amiral Ouchakov surprend [5]:

« Alors, quelles sont les causes de sa canonisation? Eh bien, il n'avait pas de femme et d'enfants. Apparemment, parce qu'il n'aimait pas les femmes. Avant sa mort, il fréquentait un église, où il écoutait les offices avec révérence. La chose est ordinaire. Il donnait les pièces de monnaie aux pauvres - mais en même temps, il était propriétaire foncier et avait des serfs ... Et il a violé les commandements de Dieu. Selon l'Église orthodoxe russe, si un homme tue une autre personne en défendant sa patrie, cela ne sera pas considéré comme une violation du commandement «Ne tue pas». Mais le fait est qu'Outhakov n'a pas défendu sa patrie, mais combattu dans les guerres agressives et injustes du tsarisme dans le Mer Noire et la Méditerranée (la Russie s'appelait alors le «gendarme de l'Europe»).

Il ne reste que les «restes impérissables» ... Mais ses reliques ont été divisées en 570 parties. Il est peu probable qu'on fasse cela avec un corps véritablement et miraculeusement impérissable.

Les catholiques ont une attitude beaucoup plus responsable à l'égard de la canonisation - pour qu'une personne soit reconnue comme une sainte, elle doit accomplir au moins deux miracles pour guérir les malades graves. Ouchakov n'a guéri personne. Les militaires comme lui sont nombreux dans le monde.

Que signifie la sainteté dans le christianisme? Que Dieu à travers cet homme accomplisse des miracles, transmet sa volonté ... »

Nous citons ces critiques acerbes pour que les partisans de la reconnaissance d'Attila soient pondérés dans leurs argumentations.

Saint amiral Feodor Ouchakov Source:

https ://c ommons. wikimedia.org/ Fichier: Oeogop ymaKOB.jpg

Sur la personnalité d'Attila

Le moine Jordanès décrit l'impression qu'il laissait aux chefs gothiques :

« Si quelque chose venait à l'irriter, son visage se crispait, ses yeux lançaient des flammes ; les plus résolus n'osaient affronter les éclats de sa colère. Ses paroles et ses actes mêmes étaient empreints d'une sorte d'emphase calculée pour l'effet ... A côté de cela, il se montrait doux pour ceux qui savaient se soumettre, exorable aux prières, généreux envers ses serviteurs, et juge intègre vis-à-vis de ses sujets. Ses vêtement étaient simples, mais d'une grande propreté ; sa nourriture se composait de viandes sans assaisonnement qu'on lui servait dans des plats de bois ; en tout sa tenue modeste et frugale contrastait avec le luxe qu'il aimait à voir déployer autour de lui. »

Priscos, diplomate et historien grec, a donné une description détaillée de ses observations du comportement d'Attila durant l'ambassade auprès des Huns en 448 :

« La table était mise dans une longue salle décorée de poutres sculptées. Sur une estrade, Attila, assis sur un banc couvert de fourrures et de tapis multicolores ... avant le repas, Attila salua chaque convive notable suivant l'ordre des préséances et but à sa santé une coupe ; l'hôte honoré répondait en buvant à son tour. On servit d'énormes plats chargés de viandes et de venaisons. La vaisselle était d'argent et d'or mais, sur la table d'Attila, il n'avait qu'une assiette de bois pleine de viandes et une coupe de bois pleine de vin. Chaque convive se servit à son gré dans le plat qu'il avait devant lui, l'usage interdisant de toucher aux mets éloignés de lui. Je ne pus de ce fait goûter à des ragoûts curieux qui éveillaient mes désirs ... Le repas fini, deux aèdes vinrent chanter les exploits des Huns d'autrefois et les victoires d'Attila. »

Citons Wikipédia :

« Attila est surtout connu dans l'historiographie et dans la tradition chrétienne occidentale pour avoir été le « fléau de Dieu ». Cette expression a été forgée par saint Augustin pour désigner Alaric en 410, mais dès le Vie siècle Grégoire de Tours pense déjà que les Huns sont un instrument divin (Escher et Lebedynsky 2007, p. 57).

Au siècle suivant Isidore de Séville précise l'idée : « Les Huns sont le bâton de la fureur de Dieu. Chaque fois que la colère de Dieu s'abat sur les fidèles, c'est par eux qu'ils sont frappés » (Historia de regibus Gothorum, Vandalorum et Suevorum, 457). L'expression n'apparaît qu'au VIIe siècle dans une hagiographie de saint Loup où Attila se présente comme étant le « fléau de Dieu » ; bien que « fléau » soit resté dans les mémoires, « fouet » traduit mieux le terme original de flagellum (Escher et Lebedynsky 2007, p. 176). »

Plus tard, Attila a commencé à être perçu comme un symbole de la barbarie sauvage, n'entraînant que des destructions pour la civilisation occidentale. Cela contredit la source épique germanique médiévale, Chanson des Nibelungen, dans laquel Attila est montré dans toute sa puissance et représente un bel exemple de chevalerie :

« Il est bien sûr noble, de haut lignage ... Tout d'abord, le comportement d'Etzel (Attila) envers les dames correspond aux exigences de la société courtoise ... Il ne partagera la couche avec Kriemhild qu'au jour de leur noce, précise le poète ...

Chez les Huns aussi, on s'efforce de mériter par les armes une belle jeune fille ... Les fêtes au royaume des Huns - les noces et la grande fête du solstice d'été sont plus brillantes encore que celles données à la cour de Worms ... C'est l'occasion d"un grand déploiement de richesses. Des tentes superbes ont été préparées, de superbes tapis .la salle qui doit accueillir les Burgondes a été préparée avec une débauche de luxe : lits somptueux, larges et longs, superbes courtepointes d'Arras faites de soieries claires, couvre-pieds taillés dans les soies d'Arabie ... rehaussés de galons qui brillaient de vif éclat ... Le sens du beau ne s'exprime pas seulement par le luxe des aménagements et des vêtements, les arts ont leur place dans la cour du roi des Huns, en particulier la musique ... Dans cette société où les comportements sont soigneusement codés, tout manquement à l'étiquette est interprété de manière négative ... » ([6], p. 48-50).

« Par delà les comportements dictés par les conventions sociales et son rang de roi des Huns, Etzel (Attila) est un personnage profondément humain ...

Le poète médiéval a prêté au personnage d'Attila ... tous les traits du souverain idéal tel que le conçoit la société courtoise : puissance, noblesse, loyauté, tolérance, sens du beau et du faste. La souverain païen devient ainsi un modèle pour les seigneurs chrétiens. » ([2], p. 52-53)

Les seigneurs germaniques connaissaient bien Attila ce qui est bien décrit par Amédée Thierry [7] :

« Jamais, depuis Xercès, l'Europe n'avait vu un tel rassemblement de nations connues ou inconnues ... La Germanie avait fourni ses nations les plus reculées vers l'ouest et le nord : le Ruge des bords de l'Oder et de la Vistule, le Scyre et le Turcilinge, voisins du Niémen et de la Düna, noms alors obscurs, mais qui devaient bientôt cesser de l'être ; ils marchaient armés du bouclier rond et de la courte épée des Scandinaves. On voyait aussi Mérule, rapide à la course, invincible au combat, mais cruel et la terreur des autres Germains, qui finirent par l'exterminer. Ni l'Ostrogoth ni le Gépide ne manquaient à l'appel ; ils étaient là avec leur infanterie pesante, si redoutée des Romains. Le roi Ardaric commandait les Gépides ; trois frères du sang des Amales, Valamir, Théodemir et Vidémir, se montraient en tête des Ostrogoths ... Les chefs de cette fourmilière de tribus, tremblans devant Attila, se tenaient à distance, comme ses appariteurs ou ses gardes, le regard fixé sur lui, attentifs au moindre signe de sa tête, au moindre clignement de ses yeux : ils accouraient alors prendre ses ordres, qu'ils exécutaient sans hésitation et sans murmure ... Les dévastateurs de tout rang, les futurs maîtres de l'Italie, les remplaçants des césars d'Occident, se trouvaient là pêle-mêle, chefs et peuples, amis et ennemis. Oreste put y rencontrer Odoacre, simple soldat turcilinge, et le père du grand Théodoric, l'Ostrogoth Théodemir, était un des capitaines d'Attila ... »

Ces descriptions donnent l'image d'un personnage historique exceptionnel, d'un souverain vertueux et glorieux, choisi par Dieu comme son un instrument divin (flagellum). En ce qui concerne le "barbarie sauvage", il est maintenant bien connu qu'Attila, dans sa jeunesse, a reçu une éducation romaine à la cour impériale de l'Empire romain d'Occident, qui était en fait gréco-romain. Ainsi, même à partir de ces descriptions, il est clair que la personnalité d'Attila répond à la définition de la sainteté:

« Les saints sont des individus présentés par différentes religions à leurs adeptes comme modèles de vie ou d'activité pour diverses raisons, de plus ils sont considérés comme des élus de Dieu, car ils sont des exemples pratiquement inaccessibles pour les gens ordinaires ».

Notons que cette définition a été discutée avec les philosophes Alexandre Voin et Valentin Irkhin, compétents en matière de théologie ([8-11] et autres), et elle a reçu leur approbation.

Dans mes œuvres: un roman, un scénario de film et un drame historique, publiés en plusieurs langues, l'image d'Attila correspond à toutes les sources d'informations fiables et aux recherches reconnues. Ces œuvres sont consacrées aux énigmes historiques associées à Attila et aux motivations des participants aux grands événements de cette période cruciale, à leur destin étonnant et à leurs aventures extraordinaires [12-23].

La forme des œuvres littéraires ne permet pas seulement d'effectuer l'analyse logique des événements historiques, mais aussi de créer des portraits psychologiques des participants à ces événements et de comprendre mieux les motivations profondes

de leurs actions.

Par exemple, des générations de scientifiques et d'autres connaisseurs de l'histoire se sont interrogés sur la question: « Pourquoi Attila a quitté l'Italie après sa rencontre avec le pape Léon? » Le contenu des négociations entre Attila et Leon est

l'une des grandes énigmes historiques et l'une des scènes centrales de mon roman :

« A Rome la peur devant les Huns se transforme en panique. L'empereur Valentinien et plusieurs nobles Romains sont prêts à se sauver à bord des navires vers Constantinople. Mais cette solution ne serait que temporaire. Après la victoire sur l'Empire romain d'Occident, Attila mettra sûrement de nouveau à genoux l'Empire romain d'Orient ou le supprimera. Dans cette situation, tous veulent des négociations avec les Huns. Où est la princesse Honoria ? Il faut la marier avec Attila ! Mais alors que deviendra le pauvre empereur Valentinien ? Peu importe, ne pensons pas à lui à un tel moment terrible ! L'essentiel, c'est de rester vivant, on verra ensuite que faire !

L'empereur Valentinien se décide d'envoyer une délégation auprès des Huns. Il faut essayer d'éviter le pire, demander à Attila ses conditions, aller avec des cadeaux, être prêt aux revendications humiliantes, accepter le paiement du tribut annuel. Le Sénat vote unanimement les négociations et désigne comme ambassadeurs les deux sénateurs les plus respectés. La réunion des habitants de la Ville éternelle approuve cette décision.

Une nouvelle réunion du Sénat en présence de l'empereur, des ministres et des généraux. Qui présidera l'ambassade ? La question est difficile. Aucune garantie qu'Attila recevra des ambassadeurs dans une telle situation, si favorable pour lui. Peut-être, peut-on envoyer son ancien ami Aetius ? Plusieurs sénateurs et les conseillers de l'empereur objectent violemment. En effet, on ne peut pas prévoir sur quoi Aetius tomberait d'accord avec Attila car il est capable de tout ! Puis on se rappelle qu'en Gaule les évêques Aignan et Loup ont trouvé un accord avec Attila. On dit qu'ensuite Loup a même écrit une lettre à Attila avec la demande de relâcher les otages donnés par la ville de Troyes. Et Attila a renvoyé ces otages ! Progressivement, tout le monde accepte l'idée que la délégation doit être dirigée par le pape romain Léon. »

Ainsi Attila a mis à genoux deux Empires romains.

« Le 4 juillet 452, la délégation romaine arrive au Pont de Mantoue. La chaleur est torride. Oreste, prévenu par un messager, range une garde d'honneur au débouché du pont. Il aperçoit le cortège vers onze heures du matin. Le pape est accompagné par les sénateurs Avientus et Trigetius et dix diacres tout de blanc vêtus, dont un porteur de l'étendard pontifical et un porteur du crucifix d'argent, dix légionnaires en grande tenue et avec des armes d'apparat, tous à cheval. Deux légionnaires portent en flancs et croupes d'énormes sacs de cuir.

Oreste les accueille au milieu du pont. Léon, prévenu par Aetius des coutumes hunes, descend de cheval en signe de respect. Oreste en fait autant et le pape perçoit ce geste comme un bon présage. Puis la délégation, conduite par Oreste, traverse le pont sous les regards curieux de la Garde hune. A cinq heures du soir, dans la magnifique tente impériale, commence un dîner donné par Attila en l'honneur du pape romain Léon. Attila, vêtu à la romaine, a décidé que le dîner doit se passer dans une ambiance amicale. Il invite le pape à s'asseoir en face de lui, place Avientus à sa droite et Trigetius à sa gauche. Léon a Onégèse à sa droite et Edecon à sa gauche. En bout de table sont placés les secrétaires des délégations, d'un côté, Prosper d'Aquitaine, et de l'autre côté, Oreste, qui a accepté pour cette occasion exceptionnelle le rôle de secrétaire de la délégation hune. »

Ce dîner est bien décrit par Bouvier-Ajam.

« Les mets et les vins sont délicats. Afin de diminuer la tension des Romains, Attila commence à parler couramment, en latin et grec, du temps, des années de ses études en Italie, de ses voyages dans les pays lointains. On aborde ensuite des sujets différents et les plus agréables possibles. Attila comprend vite, avec grand regret, que Léon ne parle pas grec, c'est pourquoi, par la suite il ne parle que latin. »

Saint Léon, un des plus grands papes romains, a été moins éduqué qu'Attila !

« Léon est charmé par l'empereur hun si éduqué et mondain. Les Romains commencent à espérer pouvoir s'entendre avec lui. Et voilà, Attila propose à Léon d'examiner toutes les questions politiques, en tête à tête, le lendemain.

Après ce dîner si amical, Léon se sent en sécurité relative et commence à se préparer à une longue conversation tranquille. Il éprouve un grand intérêt pour son partenaire, puissant et terrible. En effet, Attila, qui traitait les empereurs romains Théodose et Valentinien comme ses vassaux, pouvait se comporter avec Léon très brutalement. Le pape s'imagine ce que pourraient faire d'Attila, dans le cas de sa défaite, les empereurs romains et même les évêques, impitoyables avec les païens, les ariens, les donatistes et les autres adversaires. Léon ne s'endort pas avant longtemps. En effet, pourquoi Attila est-il si gentil avec lui, pourquoi était-il tellement attentif aux demandes des évêques et aux prières de Geneviève en Gaule? »

Plusieurs années après la mort d'Attila, les Romains ont réussi à encercler l'armée de son fils Denghizikh dans les montagnes en coupant les deux sorties d'une vallée. Tombé ainsi en piège, il a été tué par les Romains et sa tête a été exposée dans le cirque de Constantinople.

« L'après-midi du 5 juillet, l'empereur des Huns et le pape romain tiennent leur conversation confidentielle. Attila commence naturellement par l'analyse de la situation politique et militaire, catastrophique pour les Romains. Léon soupire involontairement :

- Vous avez certainement raison ! Il est impossible de nier des choses évidentes. La situation pour les Romains est vraiment catastrophique. Je n'ai pas de raisons de douter que vous deveniez bientôt le maître de l'Italie et réaliserez ensuite votre rêve de la création de l'Empire romano-hunnique que vous avez évoqué tout à l'heure. Je ne vous pose qu'une question principale : que sera dans ce cas le sort de l'Eglise et de la population chrétienne ? Les chrétiens jusque récemment étaient poursuivis cruellement par l'état. J'ai peur que de nouvelles épreuves ne les attendent.

Attila remarque :

- Dans mon empire, les chrétiens, comme les représentants des autres religions, se sentent tranquilles. Les centaines de milliers d'Ostrogoths et les autres Germaniques sont chrétiens, sans parler des anciens Romains de la Dacie et de la Pannonie, des Grecs de la mer Noire et des villes balkaniques, occupées par nous. Des millions d'habitants des steppes du Danube jusqu'à la Chine croient aussi en un Dieu unique et tout puissant.

Le pape écoute avec grand intérêt cette déclaration et s'anime :

- Malheureusement les Goths sont ariens. Nous avons des différents importants.

Attila l'interrompt :

- Nous trouvons que plusieurs voies peuvent conduire vers le même Dieu. En plus, je ne pense pas qu'un simple Goths comprenne la différence entre les divers courants du christianisme. Dans tous les cas, je vous promets après la création de l'Empire romano-hunnique le soutien officiel de l'Eglise chrétienne et l'aide à la christianisation volontaire des habitants de l'Espagne et de l'Afrique jusqu'à la frontière chinoise.

Surpris, le pape s'exclame involontairement :

- De l'Espagne et de l'Afrique jusqu'à la frontière chinoise ! »

Es-ce qu'aujourd'hui beaucoup de chrétiens comprennent la différence entre les religions catholiques et orthodoxes, les discussions sur la « filioque » ?

« Attila sourit :

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- Les Huns pensent qu'il sera un jour un souverain sur la terre comme il n'y a qu'un seul Dieu dans le ciel. Alors vous pourrez répandre votre foi parmi tous les peuples.

Léon se souvient que les Francs et plusieurs autres peuples germaniques restent encore païens et continuent à apporter des sacrifices humains, qu'une partie de la population de la Gaule extermine les missionnaires chrétiens. Pour le christianisme encore faible, récemment devenu religion d'Etat, qui n'a pas encore lancé de racines profondes dans la conscience même de la population des Empires romains, s'ouvre une perspective ambitieuse dans cette situation politique dramatique. Léon revient de son étonnement :

- Vous savez, je suis réaliste, et pas rêveur. Mais votre proposition est extrêmement séduisante. Je réfléchirai. »

Bouvier-Ajam a presque compris une raison principale d'entente entre Attila et Léon mais il n'avait aucune idée de la religion tengrienne (tangraïste) et pensait même que les Huns étaient athés.

« Attila le regarde attentivement :

- En fait, vous êtes aussi constructeur d'un empire comme moi. Grâce à vos réformes, la papauté romaine devient une force politique sérieuse. La cour papale ressemble maintenant à la cour impériale. Les évêques dépendent de plus en plus de vous. Je suis ravi de voir l'évolution de cet empire invisible sans aucunes frontières. Votre création peut survivre même à la disparition éventuelle des deux Empires romains. Je vous trouve comme l'homme le plus sage de la Terre !

Léon est flatté et dit très sincèrement :

- Merci pour la compréhension ! C'est très difficile pour moi, je fais de grands efforts comme vous le faites aussi. Cette ambassade est la toute première grande mission diplomatique de l'église catholique et je voudrais, que mon intervention soit couronnée de succès.

Attila le regarde dans les yeux et dit lentement :

- Je compte que l'Eglise puisse aider à la consolidation et garantir la stabilité du futur Empire romano-hunnique. Je propose de commencer sérieusement à réfléchir sur la possibilité de notre future union sur la base d'une communauté d'intérêts. Je peux aider l'Eglise à l'élargissement rapide de sa sphère d'influence. Nous discuterons de cette question en détail, quand je viendrai en Italie la prochaine fois.

Le pape tressaille involontairement. L'empereur continue tranquillement :

- Pour moi la victoire militaire n'est pas la chose la plus importante. Pour cette année, il me suffit de gagner votre amitié et votre compréhension. Votre mission sera couronnée d'un grand succès. Je suis d'accord pour quitter l'Italie avec mon armée à la condition de... »

Pour la majorité des chercheurs européens, non informés de la religion tangraïste pratiquement méconnu en Occident, le respect d'Attila par rapport aux évêques reste très énigmatique. Nous nous limitons à la description dans le même roman d'un épisode bien connu en France :

« Loup, évêque de Troyes, encouragé par l'exemple de Geneviève et d'Aignan, sort de sa ville, rencontre Attila et s'entend vite avec lui. Ils décident que Troyes paiera le tribut aux Huns, ne participera pas aux actions militaires contre Attila et donnera des otages en garantie de cet accord. Loup est prêt à devenir lui-même un des otages afin de sauver les citadins, mais l'empereur hun libère le vieil évêque après une conversation amicale. Les habitants de Troyes perçoivent leur sauvetage comme un grand miracle et Loup, comme Aignan à Orléans et Geneviève à Paris, commence à être perçu comme un saint protecteur vivant de sa ville. »

Grâce à Attila, l'église catholique a quatre saints : Léon, Geneviève, Aignan et Loup qui n'ont subi aucune violence physique de la part des Huns. Presque tous les saints avant eux étaient des martyrs.

Citons l'opinion de Marcel Brion, de l'Académie française, sur le projet politique d'Attila :

« A quelque nation qu'ils appartiennent, les hommes d'Etat ne peuvent plus nier aujourd'hui que le plan de ce roi, un des plus grands que le monde ait connus, était l'unité européenne ... Ce plan s'était imposé à son génie, quand il avait vu accourir vers lui les princes germains et les représentants des paysans gaulois, des Ibères et des Britons, des Scandinaves et des Grecs. Tous ceux qui ne voulaient pas voir une anarchie détestable s'installer dans les ruines de Rome ...» ([24], p. 162).

Il est intéressant, par exemple que les chrétiens d'Orient comparaient Hulagu Khan et son épouse avec « deux grands astres de la foi chrétienne » : leur saint empereur Constantin et sa mère Hélène comme écrivait Bar Hebraeus au nom de l'Église syriaque jacobite et Kirakos de Kantzag au nom de l'Église arménienne ([25], p. 442). Mais Hulagu, le fils de Gengis Khan, était tengriste (tangriste) bienveillant envers les chrétiens comme Attila. Par conséquent, beaucoup de chrétiens du cinquième siècle auraient dû ressentir les mêmes sentiments très positifs pour Attila. De plus, pendant de nombreuses années, les mercenaires huns envoyés par Attila pour aider son ami d'enfance Aetius (parfois des armées de 60 000 guerriers) protégeaient la Gaule des Francs, des Burgondes et des Wisigoths. Ils étaient alors considérés comme des défenseurs, comme en témoigne Salvianus (Salvien de Marseille) qui vivait à cette époque:

«Nous plaçons notre espoir dans les Huns, et les Huns placent le leur en Dieu» («nos in Chunis spem ponere, illi in deo» // De gubernatori Dei, cit. VII, 9, 39).

Saints dans le Tangrisme yakoute

Gengis Khan est considéré par les Sakhas (Yakoutes) avec Odoun Khan comme deux divinités du destin humain. On dit : « Par le décret d'Odoun Khan, par la loi de Gengis Khan » (« Odoun Khan ouragynan, Tchingys Khan yïaagynan »). Une formule plus complète mentionne Bilghe Khan: "Par l'ordre de Gengis Khan, par l'action d'Odoun Khan, par le savoir de Bilghe Khan». Qui peut être identifié avec Bilghe Khaghan, un souverain des anciens Turcs.

Un expert du folklore Ilya Baishev écrit: «Le tangrisme hunno-turque est né du culte des ancêtres sacrés, il est conservé sous cette forme chez les Yakoutes ... ». Il identifie le Tankha Khan de la religion tangrienne yakoute avec Tankoug (Tounyoukouk), conseiller sage des kaghans, et s'exclame :

« Les Aïyy (esprits céléstes, divinités) naissent sur la Terre, puis s'envolent vers le Ciel ! » ([26], p. 15-16).

Mais qu'a été Odoun Khan, un autre saint de la religion tangraïste ? Je crois que c'est Modoun Khan, premier empereur hun et premier codificateur des traditions et des lois des peuples des steppes.

Je cite l'histoire de Modoun racontée aux émissaires romains par Ellak, fils d'Attila, tirée de mon roman :

« Oreste demande :

- Nous somme étonnés d'apprendre que tous les peuples de la Grande steppe du Danube à la Chine parlent des langues proches et ont presque le même mode de vie.

Onégèse jette un coup d'œil sur les Romains puis regarde Ellak :

- Le prince Ellak aime les légendes et les récits historiques. Demandons-lui de répondre à votre question. Il comprend le latin assez bien mais ne parle pas encore couramment. Je l'aiderai à traduire.

Les yeux d'Ellak se remplissent d'étincelles :

- Excusez-moi, mais je préfère effectivement écouter les épopées héroïques et les légendes que d'étudier les oeuvres des auteurs grecs et latins.

Il regarde Onégèse en souriant :

- J'aime la chasse et les longs voyages. Nos ancêtres disaient que la force des Huns vient de leur fidélité aux traditions.

Oreste demande :

- On connaît les légendes sur Romulus, fondateur de Rome. En avez-vous de pareilles sur vos ancêtres ?

Ellak commence avec une certaine solennité dans la voix :

- Je vais vous parler de Modoun, premier empereur des Huns. Il a vécu il y a six siècles. C'est un récit authentique, les Chinois et les Sogdiens aussi s'en souviennent très bien. Leurs marchands visitent souvent notre pays.

Onégèse commente brièvement :

- C'était l'époque des guerres puniques, au début de la puissance de Rome. A la même époque, loin à l'est, les Huns, eux-aussi, ont jeté les bases de leur puissance.

Ellak continue :

- Modun était fils d'un roi hun. Sa mère est morte quand il était petit. Son père épousa alors une femme qui lui donna encore un garçon. La belle-mère, qui désirait que le futur roi des Huns soit son fils, décide de se débarrasser de Modun. Elle convainc le roi d'envoyer Modun comme otage à un peuple voisin. Puis elle réussit à provoquer la guerre avec ce peuple condamnant ainsi le petit prince à mort. Mais cette combinaison sordide ne réussit pas. Le garçon montre un grand courage, réussit à s'enfuir et rentre chez les Huns. Son père lui donne alors une armée de dix mille cavaliers. Modun entreprend des réformes inconnues jusqu'alors dans la Grande steppe. Le jeune prince divise son armée en détachements de mille, cent et dix guerriers, introduit une discipline de fer. Les soldats, vêtus en uniformes, avaient le même nombre de flèches.

Salvien remarque :

- A cette époque, d'abord Camille ensuite Marius ont introduit une discipline de fer dans l'armée, grâce à quoi la petite Rome a conquis l'Italie, puis tous les pays et peuples voisin.

Caustique, Onégèse intervient :

- Il reste très peu de cette discipline ! Maintenant les légionnaires n'aiment pas porter de cuirasse. Déjà, il y a trois siècles, ils ont commencé à trouver insupportable la lourdeur de leur armure, qu'ils ont portée de moins en moins, puis ils ont obtenu l'autorisation de ne plus porter casques et cuirasses. Le lourd armement de leurs ancêtres est devenu insupportable pour leurs faibles mains. Les Goths et les Alains, sans parler des Huns plus guerriers, sentent les avantages des cuirasses, ils battent facilement les soldats romains presque nus dont les têtes et les poitrines sont ouvertes.

Oreste exprime son accord :

- Malheureusement, c'est vrai. Maintenant, la jeunesse italienne tremble au son de la trompette.

Salvien le regarde avec désapprobation. Bien sûr, c'est vrai, mais pourquoi en parler aux étrangers ?

Ellak continue après une pause :

- Un jour, Modoun, pour vérifier la discipline de son armée, donna l'ordre de tirer sur sa femme aimée.

Oreste s'exclame terrifié :

- Sur sa femme aimée !

Salvien, qui n'est pas encore marié, reste plus calme et demande :

- Quel âge avait alors Modoun ?

- Environ seize ans.

Le visage d'Ellak devient maintenant sévère, presque féroce :

- Les guerriers tirent sur l'ordre, la jeune femme tombe, percée de flêches comme un hérisson. Les officiers inspectent le nombre de flêches de leurs guerriers bien rangés. Ceux, qui par pitié pour une femme, n'ont pas respecté leur devoir de soumission militaire inconditionnelle, sont retirés des rangs et décapités.

Oreste fronce les sourcils et Salvien serre les dents. Ellak continue son récit :

- Depuis, les armées hunes respectent une discipline de fer, sont divisées en divisions de dix mille guerriers, de régiments de mille guerriers et de détachements de cent et de dix guerriers. Bientôt Modun avec ses guerriers éloigne du pouvoir son père et élimine sa belle-mère. Les Huns le proclament leur roi. Il réorganise toute l'armée hune, promulgue des lois strictes et justes, vainc tous les peuples voisins et l'Empire chinois qui reconnaît l'Empire des Huns comme une puissance égale et commence à lui payer un tribut.

Onégèse confirme :

- Les lois de Modun sont devenues des coutumes et sont toujours respectées. Les Huns pensent que Modoun khan est devenu la divinité de la destinée après sa mort.

Oreste demande :

- C'est étonnant ! Quelle personnalité exceptionnelle ! Mais pourquoi les Huns sont-ils venus sur les bords de la Volga ?

Ellak explique comme un professeur d'histoire :

- La soie et l'or de la Chine corrompaient les Huns et diminuaient progressivement leurs forces. Il y a quatre siècles l'Empire hun s'est divisé en Empire hun d'Orient et Empire hun d'Occident.

Onégèse remarque :

- Comme l'Empire romain divisé actuellement en Empire romain d'Orient et Empire romain d'Occident !

Surpris, Oreste et Salvien s'exclament involontairement. Content de l'effet de son récit, Ellak continue sa leçon d'histoire de la Grande steppe :

- Puis l'Empire hun d'Orient se disloque en l'Union du Nord et l'Union du Sud. L'anarchie s'installe. C'est pourquoi, ces unions ne méritent pas le terme d'«états».

Onégèse continue ses commentaires :

- Nous verrons, ou nos enfants verront, lequel des deux empires romains se disloquera en Etat du Nord et Etat du Sud. »

Dans cet extrait le premier empereur hun porte le nom Modun. En transcription chinoise son nom est Mao-touen. « Modun » signifie « puissant » en sakha et correspond bien à l'image et aux actions de cet empereur.

Notons que nous considérons comme chef de file du tangrisme contemporain yakoute Lazare A. Afanassiev-Teris (1952-2017), docteur en philologie, élevé en enfance par sa grand-mère Varvara Prokopieva dans l'esprit tangriste. Teris a commencé en 1983, la recherche sur les croyances traditionnelles des Yakoutes.

Teris affirme qu'il n'y a qu'un seul Dieu, appelé par les Yakoutes Tangara (Tangra) :

« Tangara est la force vivante qui a créé l'univers ... Tangara, qui a créé le monde, est unique et les Yakoutes l'appellent Dieu Seigneur claire (Ürün Aar Toïon). Il a neuf grandes hypostases. Et toutes ces hypostases ont chacune sept incarnations. Par conséquent Tangara a 63 hypostases ». Il propose de considérer ces hypostases comme « les enfants et les assistants » de Dieu Seigneur clair [27].

Dans la doctrine chrétienne, il y a un seul Dieu en trois personnes. Dans le schéma de Teris il y a un seul Tangra en 9 personnes principales, dont chacune peut se manifester sous 7 images. La multiplicité de ces hypostases (aiyy) de Tangra dans l'enseignement de Teris est expliquée par le désir d'utiliser toute la richesse de la poésie rituelle yakoute. Le mot aïyy est traduit par « création, créativité » et ainsi comme « le nom commun des êtres supérieurs » [28].

Nous voyons dans l'enseignement de Teris un système éducatif et psychothérapique original qui est intéressant pour tous les pays. Les composantes religieuses de cet enseignement sont destinées principalement à la conservation et à la transmission aux jeunes des valeurs culturelles traditionnelles du peuple yakoute. Dans l'enseignement de Teris à chacune des 9 hypostases principales de Tangra correspond son ciel, qui « symbolise un degré du développement moral de l'homme. »

Pendant sa vie un homme doit essayer de se faire un chemin à travers ces cieux, c'est-à-dire d'améliorer ses qualités morales, intellectuelles et autres traits positifs, communiquer avec l'aide des prières et des rites avec des hypostases (aïyy) qui symbolisent ces qualités. C'est ce qu'on appelle « aller par le chemin d'aïyy ». C'est pourquoi Teris appelle son enseignement « Enseignement d'Aïyy ». Un homme qui aspire à l'auto-dévloppement et qui va ainsi « par le chemin d'aïyy » est nommé un homme de Tangra. C'est pourquoi nous considérons les hypostases (aïyy) comme les images purement poétiques qui caractérisent les différentes modalités possibles d'obtenir l'assistance de Tangra.

Odoun Khan et Gengis Khan, dans le classement de Teris, appartiennent aux Seigneurs-Protecteurs de l'Homme qui forment la huitième des principales hypostases de Tangra, placée au huitième ciel. Dans la notation symbolique proposée par nous [27] : T/8 = T/8A + T/8B, où T/8A est Odoun Khan (Puissant Seigneur), T/8B est

Gengis Khan (Seigneur Sévère ). De plus, Odoun Khan a quatre images ( hypostases) T/8A = T/8/1 + T/8/2 + T/8/3 + T/8/4, où

T/8/1. Vénérable Seigneur de la Destinée..

T/8/2. Seigneur Central. Aide à trouver sa place dans la vie.

T/8-3. Seigneur de l'Existence.

T/8/4. Seigneur Fort. Gengis Khan a trois images T/8B = T/8/5 + T/8/6 + T/8/7, où

T/8/5. Seigneur Stable.

T/8/6. Seigneur Parfait.

T/8/7. Seigneur de la Réussite.

Nous avons traduit et adapté les prières (algys) aux 63 hypostases de Tangra réunis et mis en forme par L.A.Afanassiev-Teris [27].

Ainsi, une partie des hypostases de Tangra (Tangara), appelée aïyy dans le Tengrisme yakoute (Tangrisme, Tangaraisme), ne sont pas des personnages mythiques, mais des personnalités historiques canonisées saints par les traditions populaires. Par conséquent, la question de leur canonisation n'est pas à l'ordre du jour, car depuis des siècles, ils sont considérés comme saints dans le tengrisme yakoute.

Cet exemple montre qu'Attila peut et doit être déclaré saint par les tengristes modernes.

Place de Saint Attila dans le tangrisme moderne (tengrisme)

L'un des courants du tengrisme moderne est le tangrisme, développé dans mes travaux [29-35]. Revenons encore une fois de plus à la définition de la sainteté, centrale pour le sujet de cette publication :

« Les saints sont des individus présentés par différentes religions à leurs adeptes comme modèles de vie ou d'activité pour diverses raisons, de plus ils sont considérés comme des élus de Dieu, car ils sont des exemples pratiquement inaccessibles pour les gens ordinaires ».

Attila est une figure éminente universellement connue dont l'aspiration principale était la création de l'Union européenne. Citons encore l'académicien français Brion : «le plan de ce roi, un des plus grands que le monde ait connus, était l'unité européenne» ([24], p. 162).

Et cette aspiration est conforme au Credo du tangrisme classique (tengrisme), car le tangrisme classique a été basé sur les trois idées, exprimées dans les sources écrites de l'époque de l'Empire Mongol :

Tolérance exemplaire, exprimée de façon suivante : «Comme Dieu a donné à la main plusieurs doigts, de même il a donné aux hommes plusieurs voies vers le Dieu unique».

Désir de la Paix universelle qui est souhaité dans les termes : «Par la puissance du Ciel éternel, du lever du soleil jusqu'à son couchant, le monde entier sera uni dans la joie et la paix».

Idée d'un Gouvernement mondial exprimée par les mots : « Il n'y a qu'un seul Dieu dans le ciel et, sur la terre, il ne doit être qu'un seul maître».

On peut interpréter ces trois idée comme Credo du tangrisme classique, c'est-à-dire un système de ses dogmes principaux enregistrés officiellement. La genèse du tangrisme doit remonter à la création des premiers empires des steppes, car « jamais Etat ne fut fondé sans que la religion ne lui servit de base ... » (Rousseau J.-J., Contrat sociale, chapitre 8 du livre 4).

Le credo du tangrisme avec sa grande tolérance est bien formulé par le grand khan Mengu (Mongka) à Rubrouck: « Nous autres Mongols croyons qu'il n'y a qu'un Dieu, par lequel nous vivons et mourons, et vers lequel nos cœurs sont entièrement portés. Comme Dieu avait donné aux mains plusieurs doigts, ainsi avait-il ordonné aux hommes plusieurs chemins pour aller au paradis.» Dans sa lettre au Pape il utilise la formule significative « il n'y a qu'un Dieu éternel au ciel, et sur terre qu'un souverain seigneur Gengis-Khan, fils de Dieu » et déclare que « par la puissance du Dieu éternel, tout le monde sera uni en paix et en joie.» ([2], p. 179-181).

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Il est probable que dans le premier Empire des Huns (il y a 2000-2300 ans) le credo de la religion tangrienne ne contenait pas encore l'idée d'un gouvernement mondial, mais affirmait que tous les peuples et tribus des steppes avec la même manière de vivre devaient avoir un seul dirigeant, élu par Tangra.

Le désir d'Attila de créer une fédération des nations européennes sous son autorité est une extension naturelle de cette idée. Il commençait à penser probablement au gouvernement mondial, dans ce cas, il est créateur du credo du tangrism classique.

Dans le même temps, on n'a pas tenté d'unifier les cultes régionaux et tribaux, parce qu'il existait un consensus que tous ces cultes mènent à Tangra.

Nous formulons le Credo du tangrisme moderne dans les termes suivants

compatibles avec sa formulation classique :

« Il y a plusieurs voies vers le Dieu unique et la foi de chaque personne doit

améliorer sa qualité de vie sans nuire aux autres. rassemblement des gens de bonne volonté afin que Que cette foi contribue au l'Humanité puisse vivre en

harmonie et résoudre tous les problèmes qui surgissent! »

Toutes les tentatives d'expliquer l'essence du tangrisme autrement sont

fastidieux et ne donnent pas une idée claire de cette religion.

Le credo du tangrisme moderne est acceptable pour toutes les personnes tolérantes, éduquées et nobles, qui veulent que cessent des conflits religieux et autres, que les ressources nécessaires soient mobilisées pour les objectifs communs de l'Humanité. Par conséquent, les activités d'Attila donnent un exemple intéressant et impressionnant pour tous.

Il reste à discuter la question : dans quel sens Attila est-il un élu de Dieu ?

Notons que dans le Tangrisme moderne nous proposons de définir Dieu comme l'ensemble de toutes les forces, de tous les champs inconnus à la science moderne et de leurs sources, capables d'aider les hommes. Ainsi, nous ne considérons pas Dieu comme Créateur, car ce n'est pas prouvable et suscite des discussions interminables. C'est cette perception plus acceptable que nous appelons Tangra.

On peut supposer alors que certains individus sont plus sensibles que d'autres à

des forces et des champs inconnus à la science, pouvant aider un être humain, ce qui

ne contredit pas la vision scientifique du monde. Ces personnes peuvent être appelées

les élus de Dieu, ce qui se manifeste dans les résultats de leurs activités.

Parlons maintenant de l'avenir du tangrisme (tengrisme) moderne.

A l'ère du tangrisme classique, des millions d'habitants des steppes croyaient à Tangra et à l'époque de l'Empire mongol, sous leur domination, environ 1/3 de l'Humanité était dans une certaine mesure d'accord avec le credo du tangrisme classique, formulé en termes de cette époque, mais contenant des idées de tolérance et de rapprochement des peuples pour atteindre la paix universelle. Ce credo est facilement reformulé dans des termes modernes et acceptables pour des milliards de personnes de bonne volonté.

Les organisations internationales tangristes, capables de réaliser en coopération

fructueuse avec les meilleures forces créatives des projets culturels, scientifiques,

pédagogiques, sportifs, touristiques et autres, seront créées.

Après la réalisation des grands projets, en particulier cinématographiques, on

peut s'attendre à une transformation assez rapide du tangrisme moderne en une méta-religion mondiale d'un nouveau type, compatible avec la vision du monde scientifique, visant à améliorer la qualité de vie pour tous et le rassemblement des personnes de bonne volonté, et donc intéressant pour des milliards de personnes.

Le tangrisme sera une méga-religion constituée d'un grand nombre de croyances individuelles en développement continu et des religions de groupe. Les croyances individuelles porteront sur des prédictions futuristes, des théories scientifiques et des hypothèses, y compris des éléments des religions, crédibles pour l'individu ; aux systèmes de développement personnel et créatif ; aux méthodes de la méditation et de la mobilisation de ses forces vitales ; du «rechargement » des ressources supplémentaires de l'environnement, y compris des forces et champs inconnues, et de leurs sources.

La diffusion d'un tel tangrisme aidera à unir l'Humanité, à augmenter son

potentiel créatif, à surmonter ses «maladies infantiles», y compris la guerre et le

génocide, pour préserver la civilisation et son développement visant à remplir le

cosmos de vie intelligente et à revitaliser l'Univers.

Saint Attila sera un symbole fort, inspirant des auteurs et des participants à des projets créatifs importants et de grande envergure, descendants de tous les anciens peuples tengriens des steppes et leurs partenaires.

Il était le leader de toute l'Europe non-esclavagiste, rassemblé par lui sur une base fédérale et confédérale, rêvant de grands projets politiques et autres, et il a été respecté de tous ses partenaires. Les secrets de son leadership excitent les managers, comme en témoigne le livre controversé mais original de Roberts Wess [36], qui souligne :

« Peut-être que dans le Chanson des Nibelungen allemand, les meilleurs mots

ont été prononcés à propos d'Attila : « Il y avait un roi puissant dans le pays des Huns,

dont la gentillesse ou la sagesse n'avait pas d'égal».

Attila est un exemple du type de leader qui n'est jamais satisfait - ils préfèrent prendre l'initiative entre leurs mains, agir et ne pas rester les bras croisés ...

L'héritage d'Attila nous est généralement inconnu dans l'Occident. Nous savons très peu de choses sur son importance historique en tant que que civilisateur de génie, sur son ouverture d'esprit, sa largeur et sa richesse de points de vue, dans lequel il a dépassé de loin Alexandre le Grand et César.

La controverse entourant Attila ne sera peut-être jamais être résolus, mais ses «secrets de leadership» constituent une occasion d'apprendre des métaphores, des caractéristiques séculaires, des valeurs et des principes qui séparent ceux qui mènent de ceux qui suivent. »

Voici une autre citation significative de ce livre :

« Pour diriger habilement notre nation, nous devons avoir des dirigeants qui possèdent les qualités suivantes, maîtrisées par l'expérience :

FIDÉLITÉ - Avant tout, un Hun doit être loyal. Le désaccord n'est pas nécessairement déloyal. Un Hun qui n'est pas d'accord avec quelque chose pour le bien de la tribu doit être entendu. D'autre part, un Hun qui participe activement ou soutient des actions contraires aux intérêts de la tribu n'est pas loyal. Ces Huns, qu'ils soient guerrier ou chefs, doivent être enlevés immédiatement ...

COURAGE - Les chefs qui dirigent nos Huns doivent avoir du courage. Ils doivent être sans peur, avoir le courage de mener à bien les missions qui leur sont confiées et relever les défis du leadership. Ils ne doivent pas céder aux difficultés, mais doivent être tempérés dans la lutte ...

PASSION - Peu de Huns peuvent devenir des leaders sans sans forte volonté personnelle - un engagement interne d'influencer les gens, les processus et les résultats. Le leader qui ne peut pas être tel est faible. Nous devons éviter de nommer dans des positions de leadership des guerriers qui ne sont pas passionnés par cela.

RÉSISTANCE ÉMOTIONNELLE - Chaque niveau suivant dans le développement d'un leader impose des exigences croissantes au émotions des chefs. Nous devons nous assurer que les dirigeants à tous les niveaux ont l'endurance nécessaire pour se remettre des déceptions, d'assumer la responsabilité de leurs subordonnés, tout en maintenant une vision claire, en acceptant fermement des circonstances apparemment difficiles.

ENDURANCE PHYSIQUE - Les Huns doivent avoir des chefs qui peuvent supporter les exigences physiques pour supporter les tâches qui leur sont confiées ...

EMPATHIE - Les dirigeants doivent développer l'empathie - reconnaissance et compréhension des valeurs d'autrui, capacité de ressentir d'autres cultures, foi et traditions. Cependant, l'empathie ne doit pas être confondue avec la sympathie ...

DÉTERMINATION - Les jeunes leaders doivent apprendre à être décisifs, à savoir quand agir et, le cas échéant, à prendre en compte tous les faits qui affectent la situation, puis à assumer leurs responsabilités ...

ANTICIPATION - Apprendre en observant et en prenant des décisions intuitives nous permet de créer une expérience individuelle. Nos dirigeants doivent anticiper les pensées, les actions et les circonstances. La prévoyance comporte un certain degré de risque qui est volontairement accepté par un chef qui excellera quand d'autres se tournent vers le confort de la sécurité personnelle.

TIMING - Pour les actions des leaders, il est naturel de fixer des délais pour les tâches à accomplir. Il n'y a pas de formule magique pour développer le sens du temps. Certains apprennent de leurs erreurs et acquièrent ainsi cette compétence. En sachant à qui vous avez affaire, connaitre leurs motifs, leur caractère, leurs priorités et leurs ambitions, vous pouvez faire des recommandations plus facilement, car ce sont les éléments principaux.

COMPÉTITIVITÉ - Une qualité de conduite essentielle c'est un désir intrinsèque de gagner. Ce n'est pas nécessaire gagner tout le temps, cependant, il est obligatoire de gagner dans les compétitions importantes. Les chefs doivent comprendre que la concurrence est très forte à la fois au sein de la nation et au-delà, elle ne doit pas être prise à la légère. Le sentiment de lutte renforce ceux qui gagnent sur le champ de bataille, dans les négociations et dans les situations de lutte acharnée ... "

Publions quelques déclarations des leaders du mouvement tengriste moderne :

« Les conditions extrêmes des hautes montagnes, des steppes, des déserts pendant des siècles ont formé la pensée projective des Turco-Mongols. Toute leur vie était subordonnée, en termes modernes, à des projets collectifs ciblés, limités en temps et en ressources ... Tous les anciens empires des steppes ont été créés sur la base des projets, de l'ouverture et de l'intégrité de leur vision céleste. Enfin, Gengis Khan a créé sur cette base tangrianne l'Empire mongol, ce qui a donné une impulsion au développement de la civilisation eurasienne et de la mondialisation planétaire. » (Fedotova L.V., [37], p. 260)

« L'universalité des fondements du Tengrisme permet d'entrer tranquillement dans l'espace culturel mondial. L'ouverture et l'universalité de ses fondements dans leur pureté originelle donnent un sens de l'unité universelle, un sens des sources unifiées de la culture de l'Humanité, mais elles, dans leur spécificité et leurs particularités obtenues dans le traitement culturel des peuples turcs, permettent de choisir le Tengrisme comme identification culturelle et idéologique. » (Ayupov N .G., [38], p. 75-76)

« Il est important de comprendre que les principes de la vision du monde de Tengri fonctionnent déjà dans chaque personne. Ils sont de nature supranationale et créent donc une connexion puissante qui peut former un nouveau niveau d'auto-identification: spirituel. Construire la mentalité des générations futures dans ce sens deviendra peut-être un gage de paix et une vie harmonieuse pour tous les hommes. » (T. Kretova, [38], p. 216).

« Un système de vision du monde où la religion hors de la vision du monde devient un Acte, un Programme d'action et où les derniers résultats scientifiques remplacent une vision du monde religieuse possède une énorme puissance. » ([37], p. 253).

La reconnaissance d'Attila en tant que saint du tengrisme (tangrisme) moderne stimulera la vulgarisation d'œuvres sur sa vie, la création de films véridiques [39, 40], la rédaction de recherches sérieuses sur les secrets de son leadership, ce qui améliorera l'image des descendants de tous les peuples des steppes et de leurs pays, le succès des programmes et des projets ambitieux de coopération avec des peuples européens et autres.

Références

1. Gibbon E. Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, Traduction par François Guizot. - Lefèvre, 1819.

2. Rubrouck G. Voyage dans l'Empire mongol. - Imprimerie National, 1993. - 300 p.

3. Dehoux Е. Saints guerriers. Georges, Guillaume, Maurice et Michel dans la France médiévale (XIe-XIIIe siècle), Rennes. - PUR, 2014. - 327 p.

4. Рогоза В. Как Русская православная церковь канонизировала адмирала Ушакова? // Школа Жизни.ру ( https://shkolazhizni.ru/biographies/articles/10349/).

5. Святые воины // Аналитическая газета «Секретные исследования», №15, 2013 (http://www.secret-r.net/arkhiv-publikatsij/13-2013/svyatye-voiny.html).

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CHANT DES HUNS SUR ATTILA Oh Tengri, cfieu unique et tout puissant ! L'empereur Attila, fils de Mundzuc, Maître des plus vaillants peuples,

Avec une puissance inconnue avant lui Créa l'Empire du Nord, d Asie jusqu'à la Germanie.

Tous ces exploits accomplis Par ta singulière faveur, Grand Tengri, il est mort, non sous coups de l'ennemi, Ni par trahison des siens,

Dans la joie des fêtes, Au sein de son peuple intact, Sans éprouver la moindre douleur.

Ascention d'Attila, son élévation vers Tangra (Tengri), son Dieu céleste

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